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Article 37 : "La confirmation d’une démocratie verrouillée"

Publié le mercredi 24 mars 2010 à 02h50min

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Depuis un certain temps, l’article 37 de la Constitution reste au centre des débats de l’actualité nationale. Après la sortie à ce sujet du clergé qui a fait grand bruit, voici à travers ces lignes qui suivent la position de la société civile, qui s’exprime également sur la taxe de développement communal.

“Les 16, 17, 18 et 19 mars 2010, sur invitation de la Cellule nationale de renforcement des capacités des organisations de la société civile, s’est tenu dans la salle de conférences de la Maison de la femme de Ouagadougou, un atelier national de préparation de la participation de la société civile à la revue annuelle du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), et sur la contribution de la société civile à l’élaboration de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD).

Saisissant l’occasion, les collectifs, réseaux, coordinations et fédérations d’organisations de la société civile, venus des treize (13) régions du Burkina Faso, ont mené également des réflexions sur l’éventuelle révision de l’article 37 de la Constitution, portant sur la limitation du nombre de mandats à la présidence du Faso, et qui est devenue une préoccupation nationale.

Ainsi, après de longs débats sur la question, la société civile s’est prononcée contre une éventuelle révision de l’article 37 de la Constitution. Cette position de la société civile burkinabè a été adoptée après une analyse de l’histoire sociopolitique récente de notre pays, marquée notamment par :

- la suppression de la limitation du nombre de mandats présidentiels en 1997 ;

- le retour à la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux, sur recommandation du Collège des sages, et suite à l’assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998, événement dont les conséquences se font toujours sentir.

Une révision de l’article 37 de la Constitution romprait le consensus de l’an 2000, et exposerait notre pays à une instabilité sociale, toutes choses qui viendraient compromettre ou retarder la mise en œuvre des politiques et projets de développement du Burkina Faso.

En outre, considérant que les recommandations du Collège des Sages restent encore d’actualité pour la paix sociale au Burkina Faso, les organisations de la société civile appellent au respect strict de ces recommandations, en faveur de l’unité nationale.

Cette volonté de révision de l’article 37 de la Constitution confirme, si besoin en était, le qualificatif de « démocratie verrouillée » qui ressort dans certaines études, enquêtes, et analyses sur notre système politique (IDEA, MAEP, entre autres).

C’est pourquoi les organisations de la société civile réunies à Ouagadougou rejettent une éventuelle révision de l’article 37 de la Constitution et souscrivent à toutes les actions légales visant le maintien de l’article 37 dans sa formulation actuelle.

Ouagadougou, le 19 mars 2010.
Les participants

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 24 mars 2010 à 03:34, par Paris Rawa En réponse à : Article 37 : "La confirmation d’une démocratie verrouillée"

    Entendront-ils les cris de mise en garde qui s’élèvent de partout au sein du peuple qu’ils prétendent défendre ? Espérons qu’il se trouvera au moins des députés de la majorité pour résister à l’emballement partisan des chefs de leur camp politique : tout ne peut pas être défendu, y compris l’indéfendable !

    Parfois, on est bien obligé de se dire que le bon sens n’est pas la chose la mieux partagée comme on le croirait.

  • Le 24 mars 2010 à 09:20 En réponse à : Article 37 : "La confirmation d’une démocratie verrouillée"

    Pourquoi ce titre tapageur alors que la société civile se prononce contre une modification ?
    Vous parlez également que la société civile s’est exprimée sur la taxe de développement communal. Or, nulle part, elle est évoquée dans votre article.
    Un peu plus de rigueur dans la rédaction d’un tel article serait souhaitable de votre part

    • Le 29 mars 2010 à 19:22, par aigle noir En réponse à : Article 37 : "La confirmation d’une démocratie verrouillée"

      vous avez vu juste mon ami . l’annonce très attendu sur la position de la société civile sur la taxe de developpement communal est très préoccupant d’autant que le discours du premier ministre et ses réponses éloquentes aux questions des dépûtés fait croire a la nécessité de ces taxes. mais le premier ministre ne s’est pas interrogé sur l’erreur fondamentale du Burkina d’avoir demultiplié des villages en communes. il ne s’est pas interrogé sur les revenus du citoyen lamda a payer ce taxe et il affirme gratuitement que les revenus ont augmenté sans voir que c’est le cout de la vie qui a augmenté. quelle myiopie intellectuelle pour celui qui prétend raisonner intellectuellement !

  • Le 24 mars 2010 à 09:24 En réponse à : Article 37 : "La confirmation d’une démocratie verrouillée"

    Les PARTICIPANTS ? Ces prétendues associations de la société civile ont des noms ? Le peuple veut savoir si c’est les mêmes qui nous pompent l’air depuis des années, tout en restant eux-mêmes plusieurs décennies au devant de leurs organisations, sans payer les salaires de leurs employés.

  • Le 24 mars 2010 à 09:46, par Demo En réponse à : Article 37 : "La confirmation d’une démocratie verrouillée"

    Salut à tous,voilà qui est bien dit...envoyez cela sous forme de circulaire aux Mahama sawadogo,Rock Kaboré et autres Alain Yoda et à tous les autres rêveurs du CDP qui s’obstinnent à croire que si Blaise meurt le Faso va aussi mourir...S’ils se confondent avec le pays,ils rêvent mais c’est leur probléme...on les attend á la fin.A bon entendeur,Salut.

  • Le 24 mars 2010 à 09:54, par étudiant En réponse à : Article 37 : "La confirmation d’une démocratie verrouillée"

    en voici un groupe de gens réfléchis et soucieux de l’avenir de leurs enfants, petits enfants et suite !!

    Nous voulons une nouvelle tête, une nouvelle vision de développement, la non patrimonialisation du pouvoir !!

    J’invite le peuple du Faso à ne plus réagir aux sottises du député Mahama !! La région qui l’a voté, doit avoir honte de cet homme en ces instants !! Au lieu d’aller lutter pour un meilleur avenir du peuple, il part jouer au griot pour le régime !! Dieu merci, que ce n’est pas mon père, sinon j’allais me suicider !!

  • Le 24 mars 2010 à 11:32, par woro En réponse à : Article 37 : "La confirmation d’une démocratie verrouillée"

    les jusqu’au boutistes de la révision de l’article 37 n’entendent rien à tout ce qu’on dit et resteront sourds à toute forme de raisonnement. Aussi c’est bien de toujours les raisonner, mais il est temps de commencer à reflechir sur les actions concretes à méner pour s’opposer de facon véhémente à leur entetement le moment venu. Si non il n’y aura pas d’espoir car ils vont passer bientot à l’act. Dès lors il faudra reagir de facon collegiale pour les contrecarrer. Ce les strategies de cette unité d’action entre toutes les forces democrates du faso qui vont nous interesser, si non les discours n’y feront rien. Si vous pensez le contraire suivez la reaction de Mahama a la suite de votre ecrit et vous serez convaincus.

  • Le 24 mars 2010 à 11:43, par L’Autre Africain En réponse à : Article 37 : "La confirmation d’une démocratie verrouillée"

    Finis les temps où les MOBUTU et EYADEMA se fossilisaient au pouvoir et où les autres BOKASSA érigaient leurs pays en empire sans que personne ne bouge le petit doigt !

    Aucun Homme, soit-il aussi "doué", n’est indispensable à un pays.

    Aux sceptiques, sachez qu’après notre président actuel, le BURKINA sera et restera.

  • Le 24 mars 2010 à 14:07, par Touche pas En réponse à : Article 37 : "La confirmation d’une démocratie verrouillée"

    Félicitations !!!!! C’est çà une société civile. Votre analyse est propre. Touche pas à ma constitution.

  • Le 24 mars 2010 à 15:25, par Elzizo En réponse à : Article 37 : "La confirmation d’une démocratie verrouillée"

    À quand une manifestation contre la modification de l’article 37 ? Où sont les opposants ? On veut du concret, pas de belles paroles vides de sens. C’est maintenant ou jamais de montrer à cette bande de tripatouilleurs qu’on ne se laissera pas faire. Honte à ceux qui bâillonnent leur peuple.

    Merci...

  • Le 24 mars 2010 à 17:30, par Rognnoma En réponse à : Article 37 : "La confirmation d’une démocratie verrouillée"

    La transformation de constitution est un mal pour nos dirigents africains,il sera mieux de restaurer en accord avec l’O.N.U et l’ U.A la royauté en afrique et épargner les peuples des guerres et les divisions raciales voir les barbaries occultes des politiques.Bien sùr il faut toujours l’avis du peuple et quelle sera la part du gateau pour le peuple ? Dans tout çà c’est pas le peuple qui gagne ? (L’homme qui a faim n’est pas libre ?)Les élus qui s’emplissent les poches au détriment des électeurs(le peuple). Que ceux qui l’entente l’entende, sùrement le peuple n’est que des pionts au service des patrons.

  • Le 24 mars 2010 à 18:53, par N’maway En réponse à : Article 37 : "La confirmation d’une démocratie verrouillée"

    NON, le burkina vit une democratie dictatoriale. C’est ca le regime de blaise compaore.

  • Le 24 mars 2010 à 22:02 En réponse à : Article 37 : "La confirmation d’une démocratie verrouillée"

    Nous croyons à la volonté du peuple burkinabé pour le changement. En avant, et en avant tous !!!!

  • Le 24 mars 2010 à 23:59 En réponse à : Article 37 : "La confirmation d’une démocratie verrouillée"

    Je pense qu’au Burkina, les femmes et les hommes en sont vraiment fatigués de la gestion du pays. C’est à valu le courage de notre société civile longtemps d’amorphe. Si là un signal fort qu’elle vient de lancer à l’endroit des politiciens verreux, courtiers et lechbontes qui ne pensent qu’à leurs intérêts particuliers.

  • Le 29 mars 2010 à 13:38, par Nooma En réponse à : Article 37 : "La confirmation d’une démocratie verrouillée"

    Haaa !!!
    Voici des gens qui pensent au lendemain meilleur du Burkina Faso. Il faut que le CDP et ses députés sachent qu’ils peuvent faire fi de la volonté du peuple et modifié la constitution comme ils le veulent ; mais qu’ils fassent un tour au Niger d’abord avant de prendre leur décision. La non mobilisation des citoyens pour l’inscription sur les listes électoriales doit permettre à tout un chacun de savoir que le peuple en n’a mare du non changement.

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