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Inscription sur les listes électorales : “Nous avons peur des doubles inscriptions” dixit le député Sidiki Bélem

Publié le vendredi 19 mars 2010 à 01h46min

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A quelques jours de la date limite des inscriptions sur les listes électorales, les responsables de l’Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique africain(ADF-RDA) du Yatenga ont animé une conférence de presse. Ce point de presse fait suite à une rencontre qui a réuni tous les démembrements du parti dans les 15 secteurs de Ouahigouya et les 37 villages de la province du Yatenga dans la cour du Ministre Gilbert Noël Ouédraogo.

Ce n’est plus qu’un secret de polichinelle. Dans la province du Yatenga, le taux d’inscription sur les différents bureaux de vote est très bas. A la date du 10 Mars dernier, 10.335 personnes se sont inscrites.

En 2007, le nombre inscrit après 11 jours de recensement était de 57.861 personnes. Cette situation inquiétante a fait réunir les membres de l’ADF-RDA afin de décortiquer les causes et éventuellement donner des réponses adéquates. Ainsi, il est ressorti du point de presse, plusieurs raisons qui expliqueraient le manque d’enthousiasme des électeurs à aller se faire recenser.

Le député Sidiki Belem de l’ADF-RDA a été clair : “Ce sont les fausses promesses des élections passées de certains partis politiques, le manque d’équipement des mairies, le zèle de certains conseillers municipaux, le manque d’extraits d’actes de naissance et bien d’autres qui sont entre autres, les raisons qui expliqueraient le manque d’enthousiasme.

Il est ressorti que certains villages menacent de boycotter les élections si les promesses des élections passées ne sont pas réalisées. A ce niveau les députés Etienne Ouédraogo et Sidiki Belem ont précisé : « l’ADF-RDA n’a jamais fait des promesses ». Dans certaines localités, dira le député Etienne Ouédraogo, les populations éprouvent des difficultés d’obtention des pièces. Une chose est sûre, dans la province du Yatenga, les hommes se sont fait recenser par rapport aux femmes.

Les animateurs de la conférence de presse ont dénoncé un conseiller municipal du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) dans le village de Bogoya qui aurait, selon Sidiki Belem, par devers lui, plus de 500 cartes. « Il a fallu que le maire de Ouahigouya, Abdoulaye Sougouri hausse le ton pour que le conseiller en question restitue les pièces aux intéressés », a ajouté Sidiki Bélem.

Pour les responsables de l’ADF-RDA, rien d’étonnant car se sont les anciennes méthodes du CDP pour pouvoir faire les doubles inscriptions.”Nous mettons en garde la Commission électorale nationale indépendante (CENI) cette année pour qu’elle travaille à faire éviter les doubles inscriptions”, a menacé Sidiki Belem avant de conclure avec cette phrase « Nous avons peur des doubles inscriptions ».

A la mairie de Koumbri et selon les conférenciers, la situation est grave. Une machine pour plus de 40.000 habitants et un manque notoire d’extraits d’actes de naissance. A la mairie de Ouahigouya, le député Sidiki Belem dénonce le manque de personnel pour délivrer les pièces d’état civil. Au sein de l’ADF-RDA les militants ont décidé de poursuivre la sensibilisation en incitant les électeurs au recensement.

D’autres initiatives prises par le parti de l’éléphant, c’est le soutien du ministre Gilbert Noël Ouédraogo à l’établissement de 5.000 Cartes nationales d’identité burkinabè au profit des populations sans distinction de bord politique

Jean -Victor Ouédraogo

AIB/Yatenga

Sidwaya

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