La rencontre a réuni l’ordre des architectes du Burkina, les associations des professionnels d’assurances, les sapeurs-pompiers et la commune de Ouagadougou. Les banquiers, l’un des partenaires privilégiés des architectes, étaient "malheureusement" absents à cette rencontre. Une absence déplorée par le président de l’ordre des architectes Sylvain Thiombiano qui estime que ceux-ci, constituent l’un de leurs partenaires de premier plan. La rencontre a été ponctuée par 4 interventions dont celle du président de l’ordre des architectes. Pour M. Thiombiano, cette réunion s’inscrit en droite ligne des initiatives de l’ordre des architectes pour la professionnalisation du métier d’architectes au Burkina.

Par ailleurs, il soutient que l’une des missions qui leur est assignée est celle de défendre et de promouvoir la qualité du métier d’architecte au Burkina. Pour atteindre cet objectif, les conditions sont nombreuses selon le président. On retient entre autres, en amont, la réalisation complète des études architecturales et techniques par les architectes agréés et le respect des "servitudes urbaines" dont la plus importante reste l’autorisation de construire. En aval, il s’agit de l’accomplissement de la mission de travaux.

En outre cette mission vise à garantir l’exécution de l’ouvrage conformément aux plans et aux prescriptions techniques. "Ce qui confère à celui-ci, sa conformité technique et par conséquent sa sécurité" , a dit M. Thiombiano qui conclut que tout projet de construction d’un bâtiment d’une certaine taille doit obligatoirement être confié à un architecte.
Le représentant de la brigade nationale des sapeurs-pompiers, le commandant Yago pour sa part, déclare que toute construction doit être soumise à une autorisation de construire. Il suggère que les maisons d’assurances exigent que le client respecte au minimum les règles de sécurité.

Cela, pour minimiser les risques d’incendie. Le représentant de la commune de Ouagadougou, Yacouba Traoré abonde dans le même sens en déplorant les constructions anarchiques sans autorisation de construire. " Il faut construire suivant les règles exigées" a-t-il confié. Aussi, M. Traoré affirme que 217 chantiers recensés de janvier 2004 à nos jours dans la commune de Ouagadougou ne disposent pas d’autorisation de construire.

Quant au représentant des associations professionnelles des sociétés d’assurances du Burkina (APSAB). Si Salifou Traoré, il soutient que l’assurance demeure incontournable, de la conception à la réalisation d’un bâtiment. C’est pourquoi, il invite les architectes à collaborer avec les maisons d’assurances "s’ils veulent éviter des contentieux avec les clients".

Salif SANNA
Aïssata BANGRE
Sidwaya