Togo : Chronique d’un scénario écrit à l’avance
Faure Gnassingbè 60,92%, Jean-Pierre Fabre 33,94%, Me Yawovi Agboyibo 2,96%... Ce sont-là les résultats provisoires de l’élection présidentielle togolaise livrés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
En attendant les recours devant la Cour constitutionnelle dans un délai de huit jours, le président sortant est déclaré vainqueur à l’issue du scrutin et reste scotché à son fauteuil.
Mais l’opposition, particulièrement l’Union des Forces de changement (UFC), ne l’entend pas de cette oreille et crie au hold-up électoral, indiquant que les chiffres en sa possession lui sont largement favorables.
A dire vrai, cette victoire du candidat du Rassemblement du peuple togolais (RPT) n’est pas surprenante pour les observateurs de la scène politique togolaise.
En effet, avec un record de quanrante-trois ans de gestion continue des affaires, le clan Eyadéma a une mainmise sur l’appareil administratif et les moyens de l’Etat pour ne pas perdre le pouvoir par la voie des urnes.
Si après la mort du père le RPT a fait le forcing pour placer le fils dans les conditions que l’on sait, ce n’est pas pour perdre aussitôt le contrôle de l’Etat mais pour perpétuer la dynastie et le système.
De ce point de vue, l’issue de la présidentielle est un non-événement, surtout avec un scrutin à un seul tour. Le Togo tout comme le Burkina Faso, le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la Gambie, le Tchad et nous en oublions sont des pays où les résultats du vote sont connus d’avance, c’est-à-dire avant même que l’électeur mette le bulletin dans l’urne.
En plus des forces disproportionnées sur le terrain, il faut ajouter l’impréparation de l’opposition togolaise, qui faisait des marchandages jusqu’à la veille de la présidentielle pour changer le mode du scrutin ou présenter une candidature unique. La suite, on la connaît : aucune des batailles n’a produit le résultat escompté.
On savait donc que Faure serait réélu, la seule inconnue restait la gestion du contentieux électoral, comme nous l’avions écrit dans nos précédentes éditions. Les massacres de 2005, qui ont créé une situation presque insurrectionnelle, sont encore frais dans les esprits et on craignait un affrontement des deux camps.
Si jusque-là on ne déplore pas de violence aveugle, le climat social demeure cependant lourd ; car l’UFC, qui dénonce des fraudes massives, appelle les Togolais à manifester dans les rues. Il faut espérer que la contestation se déroule dans un esprit pacifiste pour éviter que le pays sombre dans le chaos.
Adama Ouédraogo Damiss
L’Observateur Paalga
Vos commentaires
1. Le 9 mars 2010 à 13:36, par Gandaogo En réponse à : Togo : Chronique d’un scénario écrit à l’avance
Bonjour,
moi je voudrais déplorer le hold up électoral perpétré cette fois par l’opposition. Nous avons vu des milices de l’opposition se préparer activement et dans la clandestinité à une insurrection pour protester quand le pouvoir va vouloir "voler" leur victoire à l’issue des élections. La mess était dite : si Fabre n’est pas élu, on descend dans la rue, on installe le chaos. Les opposants se sont plus préparé à la prise du pouvoir par la rue que par les urnes. Pour eux, l’élection ne pouvait avoir que deux issu possibles : soit c’est eux, soit c’est eux !!! Rien d’autre. C’est le lieu de déplorer une telle attitude.
A bon politicien, pouvoir !
2. Le 9 mars 2010 à 13:36, par wellson En réponse à : Togo : Chronique d’un scénario écrit à l’avance
Bonjour,
Moi je panse que c’est ne meme la paine de vote dans les pays comme Burkina Togo gabon ou Gambie.
Tout le mond sai que les elections seron ramporte par le regime.
Les autorites des ces pays n’ont pas l’intelligence de la democratie. Pour pratique le democratie il ya un niveau d’intelligence que il faut avoir.
Mais le plus mal ce quand la France ne dit rien a ses dictateurs la. regarde comment la France l’angleter ou Les USA ont sabote les ellections en Iran, et si c’est en Afrique comme ces pays collonisateurs ont leur interes avec ces dictateurs ils disent jamin un mot.
3. Le 9 mars 2010 à 15:47, par l’ami En réponse à : Togo : Chronique d’un scénario écrit à l’avance
"Un vote dont les résultats sont connus d’avance..."Alors arrêtons de dépenser du fric pour organiser des élections qui n’ont aucune signification ! Je vais m’attirer les foudres de bon nombre d’Africains mais j’en suis arrivé à préconiser que les élections soient entièrement financées,organisées et REALISEES par l’ONU... Cinquante ans après les indépendances, c’est à pleurer.
4. Le 9 mars 2010 à 16:29 En réponse à : Togo : Chronique d’un scénario écrit à l’avance
Et encore, on ne nous dit pas tout. L’Afrique ne finira jamais de mendier. le problème, c’est la pauvreté de coeur et la misère morale de nos dirigeants. Aucune grandeur, aucune recherche de grandeur.
5. Le 9 mars 2010 à 18:20, par prince En réponse à : Togo : Chronique d’un scénario écrit à l’avance
moi,je dis felicitation.si il n y a pas eu un bain de sang ,c est l essentiel.qu est ce qu ils pourront changer ,laisser faur continuer ce qu il a commence ?c et mieux ainsi.
6. Le 9 mars 2010 à 19:30, par henry clay En réponse à : Togo : Chronique d’un scénario écrit à l’avance
"forcing" n’est pas un mot anglais et "impreparation" guere non plus du francais. la qualite intellectuelle de l’article reste neanmoins assez bonn, mais j’ai du mal a y percevoir une quelconque anaylise politique apres autant de mots vains.
7. Le 10 mars 2010 à 14:40, par AROSS En réponse à : Togo : Chronique d’un scénario écrit à l’avance
Dommage pour l’Afrique ! Domage que les ordi et le matériel de FABRE aient été saisi, faisant ainsi disparaître les traces de preuves ! Dommage que le Blaison et l’UA cautionnent tout cela ! Dommage que le TOGO se dirige vers des troubles sociaux ! Dommage que le jeux électoral ait été faussé ! AFRIQUE !