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FESTIMA 2010 : Valorisation de la musique et de la danse bwa

Publié le vendredi 5 mars 2010 à 02h20min

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La Xe édition du festival international des masques et des arts (FESTIMA) a eu lieu du 24 au 28 février 2010 sous le thème "Caricatures, dérives et détourments du masque". L’une des innovations de la manifestation a été l’avènement d’un cadre de promotion de la musique et de la danse traditionnelle dénommé "Nuit au village".

La cité de Bankuy (Dédougou) était durant cinq jours sous "le contrôle" des masques de feuilles, de tissus, de fibres, d’écorces. C’était le festival international de masques et des arts (FESTIMA). La plus grande tribune d’expression dans la sous-région de toutes les formes d’expression des masques.

Ce sont une quarantaine de sociétés des masque qui ont, cette année, réhaussé le FESTIMA dont sept pays invités : la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Bénin, le Togo, le Mali, la Guinée Conakry et le Nigeria. Sur le site du festival et dans certains secteurs de Dédougou, le naturel a côtoyé le surnaturel à travers les prestations des masques, de jour comme de nuit. Les festivaliers ont aussi découvert, après la sortie des masques, la musique et la danse traditionnelle du pays bwa à travers la "Nuit au village".

L’une des nouveautés de cette Xe édition du FESTIMA. Cette initiative de promotion du terroir bwa a concerné les pas de danse des agriculteurs (Varo Yoro), la danse des femmes (Hini Yoro) et celle des griots (Kaka Yoro).

Chaque soir les balafons, les flûtes, les tam-tams résonnaient pour soutenir les pas des danseurs. Ainsi la compétition danse des agriculteurs a été remportée par Abraham Dayo. Chez les femmes, Lamoussanan Coulibaly a su convaincre le jury et le meilleur danseur dans la catégorie des griots a été Damou Dembélé. Chaque lauréat a empoché la somme de 50 000 F CFA.

Alassane KERE


Les coulisses : Dur, dur de se trouver un logement

La Xe édition du Festival international des masques et des arts (FESTIMA) est l’une des grandes rencontres qui réunit tous les deux ans à Dédougou de nombreux étrangers venant de partout pour la fête du masque. L’édition de 2010 a été très particulière en ce sens que les festivaliers n’ont pas marchandé leur participation.

C’est pour dire que le FESTIMA est devenu adulte. Cela a été une grande équation pour ceux qui n’avaient pas fait des réservations dans les hôtels. Pour se loger, il était si difficile que d’autres festivaliers ont dû lier des amitiés avec des résidents de la ville de la "cité de Bankuy" pour être hébergés.

Avec la construction du grand hôtel et de la reprise de l’hôtel du commerce par le PDG de EBOMAF, la XIe édition qui aura lieu en 2012 ne devrait pas souffrir de problème d’hôtel.


Chapeau aux forces de défense et de sécurité

L’édition du FESTIMA qui vient de prendre fin a été un pari réussi pour tous. Du début jusqu’à la fin de la fête, les populations n’ont pas été dérangées pour des cas de vols, d’accidents de circulation.

Cela est dû à la présence effective des forces de défense et de sécurité sur tous les sites d’animation, d’hébergement et sur les grands axes. De nuit comme de jour, les hommes du Commissaire Ouanré et du lieutenant Kaboré ont travaillé d’arrache-pied pour assurer la quiétude des populations et surtout des étrangers venus pour la fête.


Payer pour visiter ou pour consommer

Fini la gratuité des spectacles lors du FESTIMA. Cette innovation introduite il y a de cela quelques années a été bien respectée par les festivaliers. Pour avoir accès aux sites de spectacles, il fallait débourser 25 F, 500 F, 1 000 F ou se munir d’un badge. Cette situation a beaucoup filtré les entrées dans les sites.

Cependant dans le site secondaire du secteur n°6 de Dédougou, des gens ont trouvé la solution à leur refus de débourser des fonds en ouvrant des ouvertures dans les secco pour avoir accès au spectacle.


EBOMAF l’appui local du FESTIMA

Le succès de la Xe édition du Festival international des masques et des arts (FESTIMA) est dû en partie à certains partenaires notamment l’entreprise Bonkoungou Mahamadi et frères (EBOMAF). Cette société a permis de combattre la poussière dans les rues et sur le site du festival à travers un arrosage quotidien. Selon le représentant de la société EBOMAF, El hadj Mahamadou Traoré dit vieux, Dédougou sera la ville N°1 ou N°2 au Burkina Faso en matière de transit vers le Mali dans quelques années.

Selon lui, avec les projets de bitumage des axes Koudougou-Dédougou-frontière du Mali et Dédougou-Ouahigouya, la cité de Bankuy aura plus de valeur. En plus de EBOMAF, Watam Kaïzer était aussi au festival avec sa sonorisation à la "Nuit au village".

A.K et S.B

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 5 mars 2010 à 10:36 En réponse à : FESTIMA 2010 : Valorisation de la musique et de la danse bwa

    Vive le FESTIMA, Vive les initiateurs du FESTIMA

    Chapeau à l’équipe des organisateurs.

    Continuer la bataille, bientôt vous ferez l’objet d’admiration de tous.

  • Le 5 mars 2010 à 19:18, par Zimapi COULIBALY En réponse à : FESTIMA 2010 : Valorisation de la musique et de la danse bwa

    Ah !!! DEDOUGOU ! Voici une des plus anciennes villes du BURKINA, un vieux cercle colonial où a été installée une des bases militaires coloniales, aujourd’hui capitale de la plus grande des 13 régions du Burkina (Le MOUHOUN, longtemps considéré comme le grenier du Burkina, regorgeant d’énormes potentialités) et qui est malheureusement délaissé par le pouvoir central de OUAGADOUGOU.

    « DEDOUGOU, c’est la seule capitale de région qui n’est pas reliée à OUAGADOUGOU par un goudron. » Des promesses du candidat Blaise COMPAORE, on n’a vu que du vent. Nous l’attendrons de pied ferme pour la prochaine campagne présidentielle du 21 Novembre 2010.

    Zimapi COULIBALY

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