Après « Traque à Ouaga », Les Films du Dromadaire repartent à l’aventure avec une nouvelle production intitulée « Sofia ». C’est un projet de film musical, basé sur une histoire d’amour très forte, avec Bill Aka Kora dans le rôle principal : Sofia, abandonnée par son copain en pleine campagne, fait la connaissance d’un jeune musicien itinérant nommé Bill.

Très vite, ils lient amitié et leur relation devient intense. Suite à un quiproquo, les deux amoureux vont rompre, mais Sofia, poussée par sa sœur Nadia, va partir à la recherche de Bill en vain. Elle rencontrera à sa place Balla, un riche propriétaire. Lors d’une soirée dans l’un des bars de Balla, elle retrouve Bill, devenu musicien dans cet établissement. Jaloux, Balla le fera renvoyer et bastonner. Sofia a des remords et se sent coupable de la situation. Mais en allant au bureau de Balla, elle le surprend dans les bras de la secrétaire. Ils se disputent et Balla menace de ne plus payer les frais d’hospitalisation de Nadia, la sœur de Sofia, tombée gravement malade. Il mettra finalement sa menace à exécution.

Elle rencontre à nouveau Bill, interné dans le même hôpital que Nadia, et après son départ, Bill décide avec l’aide de ses amis musiciens d’aider Nadia. Il se retrouve fauché et incapable de payer ses propres frais d’hospitalisation. Sofia décide alors de voler des bijoux chez Balla pour payer les frais de Bill. Pour se venger, Balla leur tombe dessus avec ses gorilles, mais les amis de Bill sont là et les mettent en déroute. Ce film musical d’environ 160 séquences sera réalisé en trois mois avec une équipe de quarante personnes dont vingt acteurs, pour un coût d’environ vingt millions de nos francs. Monsieur Diallo, le réalisateur, nous a confié que « 

Ce film s’inscrit dans une nouvelle philosophie de production où on essaie de faire des longs métrages en se fixant un maximum de vingt millions à ne pas dépasser ». L’acteur principal du film, Bill Aka Kora, qui fait ses débuts dans le cinéma, dira que ce qui est important pour lui, c’est d’apprendre à être à l’aise avec tout le monde et avec la camera : « Dans la musique on en a souvent besoin pour les jeux de scène. Donc avec ce tournage, je compte mieux maîtriser la communication afin de mieux communier avec mon public ». Etaient présents Mme Fatou Diendéré, marraine de la cérémonie, et le colonel Mamadou Traoré, chef d’état-major de la gendarmerie.

A noter également une présence discrète ; celle du réalisateur Idrissa Ouédraogo. Le président de la cérémonie, M. Baba Hama, bien qu’habitué à recevoir des films finis, en sa qualité de délégué général du FESPACO (Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou) a dû procéder au clap de lancement. Il a par ailleurs encouragé l’équipe des films du Dromadaire et salué leur initiative : « C’est une expérience singulière. Il y a quelques mois nous étions là pour « Traque à Ouaga ». Je pense que depuis, vous avez traqué pas mal de choses puisque le public a répondu favorablement ».

Quant au message véhiculé, le réalisateur précisera que chaque scène sera abordée sous un angle culturel burkinabè avec des ingrédients faisant la particularité de nos villes de Bobo, Ouaga, ce qui fait le Burkina et l’Afrique. Au vu de son implication dans le domaine du cinéma, lui qui est pourtant un homme de la presse écrite, il a affirmé : « Je ne me détourne pas de la presse écrite. Le cinéma, c’est aussi de la communication. Nous faisons donc tous le même boulot : nous communiquons avec le public ».Ainsi donc, en prononçant les mots « les Films du Dromadaire ; Sofia 40 sur 1 première ! », le délégué général du FESPACO a lancé le tournage de ce film. Bon vent donc à « Sofia ».

Issa K. Barry
Yohann Zaba (Stagiaire)
Sidwaya