LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Rencontre Premier ministre/responsables d’institutions : La Cour des comptes va bientôt juger les faussaires épinglés

Publié le dimanche 28 février 2010 à 23h43min

PARTAGER :                          

Le chef du gouvernement, Tertius Zongo a rencontré vendredi 26 février 2010 à Ouagadougou, successivement les premiers responsables de la Cour des comptes (CC), de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) et du Conseil économique et social (CES). Les débats ont essentiellement porté sur les différentes recommandations des institutions.

Ecouter les présidents d’institutions, échanger avec eux sur leurs préoccupations et doléances, tel est l’exercice auquel s’est prêté le Premier ministre, Tertius Zongo, dans la matinée du vendredi 26 février 2010. Trois institutions républicaines étaient concernées. D’abord la Cour des comptes, ensuite, la Commission de l’information et des libertés (CIL) et enfin, le Conseil économique et social (CES).

A chaque étape, Tertius Zongo a été assisté des membres du gouvernement. “Avec le chef du gouvernement, nous avons pu faire le tour des recommandations de notre rapport de 2008, ainsi que d’autres recommandations”, a confié le premier président de la Cour des comptes, Boureima Pierre Nébié, à l’issue de la rencontre.

Le premier président de la Cour des comptes a précisé que le rapport 2008 de l’institution comporte 81 recommandations dont les plus essentielles ont été portées sur la table de débat avec le chef du gouvernement. “Son excellence a donné des instructions pour que chaque membre du gouvernement fasse un écrit qui sera acheminé à la Cour des comptes pour lui permettre de suivre les recommandations”, a-t-il ajouté.

A entendre Boureima Pierre Nébié, les recommandations de l’année 2009 ont été abordées et une rencontre est même prévue pour examiner ce qui est des moyens à déployer en vue de renforcer l’institution. Concernant les grandes actions à venir, M. Nébié a souligné qu’un calendrier est établi pour le jugement des fautes de gestion constatées dans le rapport 2008.

“Ce calendrier nous permet de dire que d’ici la fin juillet 2010, nous aurons les premiers arrêts qui vont sanctionner les gestionnaires ayant commis des fautes de gestion”, a indiqué le premier président de la Cour des comptes.

La Commission de l’informatique et des libertés (CIC) a emboîté le pas à la délégation de la Cour des comptes, pour échanger avec le Premier ministre. De l’avis de la présidente de la CIL, Alimata Ouattara/Dah, la principale recommandation évoquée avec le chef du gouvernement est relative à “la création des conditions indispensables pour la mise en œuvre de la loi portant protection des données en terme de renforcement de capacités de tous les acteurs impliqués dans la protection de la vie privée au Burkina Faso”.

La CIL demande des équipements adéquats

L’institution chargée de protéger les données à caractère personnel et de la vie privée au Burkina Faso veut également être dotée d’équipements techniques adéquats. “Cela permettra à la CIL de pouvoir effectuer des contrôles de la sécurité du système informatique au Burkina Faso”, a soutenu la présidente, Alimata Ouattara/Dah. La première responsable de la CIL a rappelé que, l’institution est récente dans l’environnement juridique au Burkina Faso.

C’est à juste titre que, selon Mme Ouattara, un ensemble de dispositifs et de conditions doivent être pris, en vue de l’application des textes en matière de protection des données à caractère privé.

La dernière délégation à être reçue par le Premier ministre est celle du Conseil économique et social (CES) conduite par la 3e vice-présidente de l’institution, madame Victorine Ouandaogo. Au nombre des recommandations abordées avec Tertius Zongo, figure celle portant sur la réduction du coût de l’énergie.

“Il est indéniable que l’énergie constitue un élément central et indispensable. Pour ce faire, son coût doit être réduit pour être accessible aux ménages même les plus modestes”, a déclaré Mme Ouandaogo. La 3e vice-présidente du CES a fait savoir que l’institution travaille en synergie avec le gouvernement sur la question.

“Déjà, certains projets sont en chantier au niveau du gouvernement”, a-t-elle poursuivi. Et de citer l’interconnexion électrique avec des pays voisins du Burkina Faso ainsi que le projet sous-régional du nucléaire énergétique. Toutes les trois délégations d’institutions ont salué la disponibilité du chef du gouvernement et de son équipe à leur prêter une oreille attentive et surtout leur volonté d’examiner attentivement les recommandations.

Alban KINI (alban_kini@yahoo.fr)

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 1er mars 2010 à 07:20, par MIKE En réponse à : Rencontre Premier ministre/responsables d’institutions : La Cour des comptes va bientôt juger les faussaires épinglés

    Trop de bonnes intentions tuent l’action ! Voila un gouvernement qui veut prendre les devant et les problèmes de son pays à bras le corps !
    Seulement, s’y prend t-il bien ou mal ?
    Pourquoi autant de préparations et de munitions pour juger des délinquants économiques dont les infractions sont connues et caractérisées ? Si la Cour des Comptes est arrivé à dénicher quelques mauvais gestionnaires depuis 2008, pourquoi 2ans pour que la justice puisse enfin s’espérer ? Pour ceux de 2009, faudra t-il attendre 2012, et ainsi de suite ?
    Le CES a bien raison de s’apesantir sur le cout de l’energie ! Mais pourquoi se préciper à penser le nucléaire comme solution paliative ? Est ce la panacée dont on a tant besoin ? Le nucléaire a un cout qui n’a rien à avoir avec les autres types d’energie. Et le projet soit-il à l’étude régionale, la vérité est ke pour nos pays, c’est mission difficile, délicate et impossible pour l’heure ! Que faire du Solaire qui n’a jamais menti et qui est déjà en expérimentation au Burkina ?

  • Le 1er mars 2010 à 16:09 En réponse à : Rencontre Premier ministre/responsables d’institutions : La Cour des comptes va bientôt juger les faussaires épinglés

    En soit ce n’est pas mauvais de faire "du bruit" sur ce qui va être fait. Le gouvernement doit communiquer sur ses actions présentes et à venir. Tout ce que l’opinion demande c’est que toutes ces annonces soient suivies d’effets et ne restent pas au stade de recommandations comme on est habitué maintenant surtout quand il est question de sanctionner les auteurs de détournement et de mauvaise gestion. Et Dieu sait qu’il ya beaucoup de ces personnes qui "attendent" d’être sanctionnées !!!

  • Le 1er mars 2010 à 17:57, par LeBurkidePuteau En réponse à : Rencontre Premier ministre/responsables d’institutions : La Cour des comptes va bientôt juger les faussaires épinglés

    Avoir besoin de communiquer sur cette question est bien la preuve que les institutions ne fonctionnent pas normalement.

    Sanctionner des fautifs qui ont eu à mal gérer les déniers publics devraient aller de soit, sans tambour ni trompette.
    la communication devrait commencer quand les fautifs auront réçu des citations à comparaître.

    De toute façon, moi j’attends de voir. je ne peux pas croire tant qu’un certains nombre de personnes notoirement connues pour leur mauvaise gestion continueront de circuler et de narguer les gens.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique