En dépit de sa relative pauvreté et des conditions climatiques capricieuses, le Burkina Faso regorge de potentialités réelles en matière agricole et pastorale. Mais ces potentialités manquent de cadres incitatifs suffisants pour les valoriser et les faire connaître.

La Foire internationale multisectorielle de Ouagadougou vient donc à point nommé pour créer un espace de rencontres et d’échanges multisectoriels pour promouvoir les secteurs porteurs de l’économie de notre pays. Placée sous le thème « Investir dans l’agriculture à travers le partenariat public/privé pour relever les défis du développement », la FIMO poursuit trois objectifs essentiels à savoir créer une occasion d’échanges d’expériences et de partenariats mutuellement avantageux ; permettre aux entreprises de promouvoir leurs produits et services à travers un cadre approprié et permettre aux exposants de présenter leurs produits, d’effectuer des ventes directes, d’enregistrer des commandes et de nouer des contacts d’affaire fructueux. Les exposants à cette première FIMO viennent de la République de Chine Taïwan, du Mali, du Togo, du Sénégal, du Bénin, du Ghana, de la Mauritanie, du Niger et bien sûr du Burkina Faso.

Le coordonnateur du comité national d’organisation Sériba Ouattara a laissé entendre qu’en plus de l’exposition- vente, la FIMO sera l’occasion de réfléchir sur différents thèmes en lien avec l’agriculture à travers deux conférences et deux panels qui se dérouleront au Pavillon de la créativité sur le site du SIAO. Pour le ministre du commerce, de la promotion de l’entreprise et de l’artisanat, le choix de focaliser la réflexion sur l’agriculture est une invite à tous les acteurs économiques et aux décideurs politiques afin qu’ensemble, ils œuvrent à faire du secteur de l’agriculture, un véritable levier du développement. Selon le ministre Mamadou Sanou, investir dans l’agriculture est non seulement la voie incontournable pour assurer la sécurité alimentaire et gagner le pari de la lutte contre la pauvreté, mais aussi le moyen sûr d’inverser la tendance déficitaire de notre balance commerciale.

Le ministre appelle le secteur privé à s’investir dans la production et la transformation, condition première pour une croissance économique durable. Il assure par ailleurs le secteur privé de la disposition du Gouvernement à accompagner les opérateurs économiques qui désirent se lancer dans l’agro-business en facilitant notamment leur accès à la terre et aux centres de ressources de l’Etat.
A noter que la cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du Premier ministre Tertius Zongo, représenté par le ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et de la coopération régionale Alain Bédouma Yoda. Une mention spéciale a été faite à la République de Chine Taïwan, pays invité d’honneur de la Foire internationale multisectorielle de Ouagadougou pour sa constante disponibilité et son appui financier à toutes les manifestations organisées en faveur du secteur privé.

Koundjoro Gabriel KAMBOU : LeFaso.net