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Tolé Sagnon : le « général » du syndicalisme burkinabè

Publié le mercredi 17 février 2010 à 01h41min

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Avec sa taille imposante et sa corpulence robuste, l’image de Tolé Sagnon correspond plus à celle d’un général d’Armée qu’à celle d’un tribun ou du leader syndicaliste qu’il est. C’est sans doute pour cela que certains l’appellent, affectueusement, « Général ». Au-delà du sobriquet, le secrétaire général de la Confédération des travailleurs du Burkina (CGT-B) n’a pas moins failli s’orienter vers le métier des armes, comme les jeunes de son temps.

Mais il s’est juste contenté du service militaire à Bobo-Dioulasso, où il a acquis la formation de base, lorsqu’il était au cours secondaire. A l’école normale de Ouagadougou, où il est a décroché son baccalauréat série D, il avait, une fois encore l’occasion de se faire enrôler dans un contingent spécial. Mais il a préféré continuer les études, contrairement à l’un de ses camarades d’école d’alors qui, lui, est devenu le capitaine Blaise Compaoré, actuel président du Faso.

Son bac en poche, le jeune Tolé a d’abord suivi une première formation à l’Ecole supérieure de laboratoire de Paris, de 1972 à 1973. Après un stage à Liège, il regagne son pays natal pour servir comme technicien au laboratoire de la société sucrière de la Comoé (Sosuco) de 1976 à 1979. En 1980, il est recruté par le Bureau national des mines (actuel Bumigeb), pour y renforcer les laboratoires de recherche. Dans cette boîte spécialisée dans la recherche minière, il occupe plusieurs postes de responsabilité, avant d’assumer actuellement les fonctions de chef du laboratoire de minéralogie.

Elu secrétaire général de la CGT-B à l’issue du premier congrès constitutif de cette formation syndicale, en 1988, cela fait plus de 20 ans qu’il mène la barque. Très sollicité par ses camarades, il aurait souhaité être libéré de ses obligations professionnelles pour se consacrer entièrement à l’engagement syndical. Pour cela, « il faut que quelqu’un paie mon salaire. Or, la CGT-B ne peut pas ».

Agé de 57 ans et père de 4 enfants, Tolé Sagnon n’est qu’à trois années de la fin de sa carrière. Il pense non seulement à son après-retraite, mais également à la relève à la tête de son organisation. « Après ma retraite, je vais rester une personne ressource pour le mouvement syndical. Je voudrais rester très actif et ne compte pas aller m’assoir dans un fauteuil ».

Félix Koffi Amétépé

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 17 février 2010 à 04:32, par Latelier En réponse à : Tolé Sagnon : le « général » du syndicalisme burkinabè

    Il est pratiquement impossible de rester dans un fauteuil meme a` la retraite.Cela est tres comprehensible pour ce qui est de veritables combattants comme TOLLE.Regardez juste a` cote’ et vous comprendrez pourquoi Halidou Ouedraogo bien que physiquement affaibli continue la lutte.Quand on va au charbon comme c’est le cas de ces defenseurs, on y met sa vie, son AME (Norbert Zongo tombe egalement dans la meme rubrique pour ceux qui le connaissent tres bien).Pour les "radicaux"qui ont vire’ en politique, ne vous faites pas d’illusions:leur conviction n’est pas au point,ou encore le syndicalisme leur a servi de podium(sans commentaires).

  • Le 17 février 2010 à 15:01 En réponse à : Tolé Sagnon : le « général » du syndicalisme burkinabè

    Cet homme de par ses convictions et son engagement militant mérite vraiment le respect. Il compte parmi tous ces braves burkinabé qui ont sacrifié leur carrière professionnelle ou qui ont mis souvent en danger la vie de leur famille pour les libertés démocratiques au Burkina (libertés syndicales, liberté de presse, liberté d’association, liberté d’expression, etc...). Il a été de tous les combats depuis 1975. Merci "GENERAL", le peuple t’est reconnaissant.

  • Le 17 février 2010 à 16:45 En réponse à : Tolé Sagnon : le « général » du syndicalisme burkinabè

    Entre nous, avons-nous toujours besoin d’être aux premieres loges pour participer au combat ?
    Quant Halidou n’a plus été patron du MBDHP, il a tout de suite crée autre chose pour pouvoir être tête de souris ou de fourmis.

  • Le 17 février 2010 à 16:55, par Niki En réponse à : Tolé Sagnon : le « général » du syndicalisme burkinabè

    ça fait plaisir de lire de temps en temps "un petit coin de voile des nos illustres combattants aux pieds nus".

  • Le 17 février 2010 à 19:28, par Yélé En réponse à : Tolé Sagnon : le « général » du syndicalisme burkinabè

    Bravo mon "GENERAL" Seulement je constate que vous avez la même duréé au commande comme votre promotionnaire Blaise Compaoré. Vos textes ne provoyaient ils pas l’alternance ? Qui a dit qu’il aime pas le "nam". Je te souhaite une bonne retraite dans 3 ans en esperant que tu as pensé à ton successeur.

    • Le 18 février 2010 à 18:26 En réponse à : Tolé Sagnon : le « général » du syndicalisme burkinabè

      Oui, mais à la différence que SAGNON TOLE n’est pas payé pour ce qu’il fait pour le bien du pays. Au contraire, c’est lui qui donne au pays : sa vie, sa santé, son temps, sa sécurité personnelle. Sais-tu que sous le Conseil National de la Révolution (CNR) ce monsieur a été torturé dans les sous-sols de la sureté Nationale et qu’il a failli y laisser sa vie ? Et souviens-toi l’affaire Norbert ZONGO, il a été parmi les responsables du Collectif qui ont été arrêtés ensuite les têtes rasées.


      Le poste de Sécretaire Général d’un syndicat ne doit donc pas être comparé à un fauteuil présidentiel ou ministériel.

  • Le 18 février 2010 à 03:05 En réponse à : Tolé Sagnon : le « général » du syndicalisme burkinabè

    Ce gars -la est un grand. n’attendons pas quand il ne sera plus la pour apprecier toute sa contribution au developement de ce pays. Je l’admire tellement. Il est tres constant.

  • Le 12 mars 2010 à 17:47, par poseidon En réponse à : Tolé Sagnon : le « général » du syndicalisme burkinabè

    Je crois que certains font des mélanges en tout genre et ne compare ce qui ne peut pas l’être. Sinon comment un individu censé peut comparer un poste de Syndicalisme à un poste présidentiel.

    Cet homme est fait d’une étoffe rare, comme on en fait plus. Il mérite bien plus que du respect, moi je dirai même que c’est de la vénération qu’il lui faut.

    Cet homme a donné de sa personne pour les libertés qui sont reconnues actuellement dans le pays ; ce qui fait que des individus comme "Yélé", peut se répandre en bétises et balivernes qui n’ont d’égales que l’étroitesse de leur esprit

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