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Sanmatenga : les zones de chasse de Noungou et de Sorondougou

Publié le mardi 17 août 2004 à 07h50min

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Conformément au code forestier et surtout au décret 96-061/PRES/PM/MEE/MATS/MEFP/MCIA/MTT du 11 mars 1996 portant réglementation de la faune au Burkina, la province du Sanmatenga a dégagé deux zones de chasse villageoises cédées à des concessionnaires. Ces zones sont celles de Noungou et de Sorondougou où on y chasse exclusivement du gibier à plumes et des lièvres.

La zone de Noungou a été concédée à M. Hubert Chaillon du Sahel Espace qui détient le Beh, une zone de chasse dans le Sahel. La zone villageoise de Noungou englobe plusieurs villages dont la plupart des habitants ignorent l’importance de la présentation, de la conservation et protection de la flore, de la faune.

Pour pallier ce déficit d’information, le concessionnaire, la direction provinciale de l’Environnement et du Cadre de vie, la direction générale de la gestion de la faune, les préfets dont relèvent les villages concernés ont tenu le vendredi 6 août à Noungou une réunion avec les responsables coutumiers et les délégués villageois dont les territoires sont concernés par la zone.

Cette rencontre visait à faire le bilan de ce qui a été fait, ce qui reste à faire, relever les difficultés rencontrées et quelles solutions y apporter et permettre à tous ceux qui habitent la zone de se connaître et de travailler en synergie.

Aussi a-t-il été demandé aux villages qui n’ont pas de comité villageois de gestion de la faune de les mettre en place dès leur retour et de déposer auprès des préfets les pièces afférentes pour leur reconnaissance. Chaque comité villageois recevra une carte de la zone de chasse villageoise et les documents qu’ils pourront présenter au cas où ils auraient à faire à des chasseurs qui viendraient non accompagnés des pisteurs agréés et sans l’autorisation du concessionnaire.

D’ailleurs, la mise en place de ces comités qui sont les vigiles du concessionnaire facilitera la repartion des ristournes. Par exemple, pour cette saison de chasse, 2003-2004, une somme de 203000 francs a été remise à l’union pour répartition.

Ainsi, dorénavant, les recettes générées par l’exploitation de la zone devront profiter à tout le monde. Plus question d’amener des amis, des copains pour aller chasser, empocher quelques billets sans l’autorisation du concessionnaire et des membres du comité villageois de gestion. Plus question de chasse de nuit car si le gibier disparaît, les touristes et les chasseurs ne viendront plus. M. Chaillon qui gère la zone depuis neuf ans espère à la longue créer un lien d’entraide, de fraternité entre touristes, chasseurs et villageois qui pourra déboucher sur des dons de médicaments, vêtements, construction d’infrastructures.

D’ailleurs à cet effet, un contrat a été signé entre Sahel-Espace et l’union sous la supervision de la direction régionale. Autre point crucial soulevé lors de cette réunion a été le déboisement contenu le long des rives du Nakambé. Les populations ont reconnu la nécessité de lutter contre cette coupe abusive du bois et de saisir qui de droit s’ils se trouvent impuissants devant des récalcitrants. M. Chaillon compte offrir bientôt un moulin aux populations. Avec cette démarche, les populations devront s’autogérer à la longue.

Cette rencontre aura permis surtout de mettre tous les acteurs au même niveau d’information car, c’est la première fois que tous les délégués villageois et responsables coutumiers concernés par la zone se retrouvent. Ils ont promis de s’investir pour la préoccupation de la faune et de la nature. M. Charlan est aussi responsable de la société de conseil et de réalisation pour la gestion de l’environnement "SOCREGE’’.

AIB/Sanmatenga

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