LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

XIIe FITMO/FAB : Les arts vivants s’adaptent à la décentralisation

Publié le vendredi 5 février 2010 à 01h35min

PARTAGER :                          

Le Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou/Festival des arts du Burkina (FITMO/FAB) est à sa XIIe édition. L’ouverture officielle, présidée par le Premier ministre, Tertius Zongo, a eu lieu le jeudi 4 février 2010, à l’espace culturel Gambidi.

"Dialogue interculturel et intégration en Afrique" est le thème consacré à cette XIIe édition du FITMO et en même temps le baptême de feu du tout-nouveau FITMO/FAB. Cette nouvelle dénomination embrasse l’art dans sa pluralité avec une dimension sous-régionale en se déployant sur trois pays sahéliens que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

L’ouverture de cette édition a été parrainée par le ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, porte-parole du gouvernement, Filippe Savadogo, et a connu la présence de Mme Sika Kaboré, épouse du président de l’Assemblée nationale, du maire de la ville de Ouagadougou, Simon Compaoré, plusieurs personnalités et de nombreux festivaliers des trois pays.

Dans son mot de bienvenue, le professeur Jean-Pierre Guingané, directeur du FITMO/FAB, a relevé que pendant vingt-et-un ans (de 1989 à 2010), le festival s’est inscrit dans la dynamique d’une culture décentralisée où la richesse culturelle et les chances d’échange/coopération sont augmentées et où les actions de promotion/valorisation ont un effet multiplicateur plus grand sur les groupes cibles.

Pour lui, la promotion des échanges entre les artistes et les acteurs du domaine de la culture s’est développée grâce aux nombreux festivals nationaux et internationaux qui restent pour le moment, le moyen le plus efficace.

Le FITMO/FAB, toujours selon son initiateur, a apporté pendant deux décennies, par le théâtre et la marionnette, sa contribution à la consolidation et à l’expansion de l’action culturelle au Burkina Faso et en Afrique.

"Rien de grand, dit-on, ne se fait dans ce monde sans passion", passion au sens d’un amour farouche et fidèle, d’une obstination dans la persévérance, d’un don de soi sans limite, et d’une foi à soulever les montagnes. C’est à ce prix que se réalisent des œuvres qui défient le temps, marquent les sociétés, apportent une modeste contribution au développement de l’homme et au progrès de l’humanité", a dit le professeur Guingané, pour justifier son parcours artistique.

Il a fait l’historique de ce festival alors baptisé "Festival de théâtre UNEDO-CB-IIT” qui signifie Union des ensembles dramatiques de Ouagadougou et du Centre burkinabè de l’Institut international du théâtre. Il a surtout révélé que c’est grâce à la passion et à l’engagement de certains compagnons (Lezin Didier Zongo, Prosper Kompaoré, Jacob Sou...) et d’autres qui ont quitté ce monde (Anne Marie Gougi, Mathieu Ilboudo, Amadou Bourou...) que ce petit festival, selon lui, a survécu et pris aujourd’hui une grande dimension et une vocation sous-régionales.

La dimension économique de l’art dans nos sociétés

La structuration progressive du milieu culturel et les différentes filières artistiques, la mise en place croissante des industries culturelles, le foisonnement des associations et manifestations culturelles et artistiques au Burkina Faso et dans les pays voisins, les inombrables initiatives en la matière qui engendrent des fortunes diverses sont, pour le directeur du FIMO/FAB, des faits concrets qui témoignent de la vitalité du secteur culturel ainsi que de la fertilité et du génie des artistes, toutes disciplines confondues.

Dans son allocution d’ouverture, le ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, porte-parole du gouvernement, Filippe Savadogo, a salué ce pari qui dure depuis vingt-et-un ans. D’une dizaine de pays au départ, le FITMO s’est agrandi avec la participation d’artistes allemands, béninois, guinéens, maliens, nigériens et bien d’autres nationalités. "Je voudrais saluer ces voix multiples qui forment un seul monde", a dit le ministre Filippe Savadogo.

Il a salué l’œuvre du professeur Guingané et des artistes présentés comme les ambassadeurs de la culture du Burkina Faso à l’extérieur. Après ce discours, la pièce de théâtre de la Fédération nationale du théâtre du Bénin intitulée "Lagbadja" a été présentée en spectacle d’ouverture de ce XIIe FITMO/FAB avec au programme du théâtre, de la musique, de la danse, des expositions de peinture, de sculpture, design...) et du cinéma dans les arrondissements de Ouagadougou et dans neuf villes du Burkina du 4 au 10 février avant de se déporter au Mali et au Niger.

Privat OUEDRAOGO

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Dédougou : Le festival des masques signe son retour
Burkina / Musique : Patrick Kabré chante Francis Cabrel