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Désenclavement du Burkina : Tous les chemins mènent à Ziniaré

Publié le mercredi 3 février 2010 à 01h06min

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Le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Seydou Kaboré, accompagné de ses proches collaborateurs, a visité le mardi 2 février 2010 le chantier de construction et de bitumage de la route Boudtenga-Ziniaré, dans la région du Plateau central. D’une longueur de 10,250 km, ce tronçon de la route départementale n°40, dont les travaux sont financés par le budget de l’Etat, aura un nouveau visage d’ici à juin prochain.

Pour l’exécution du projet interviennent le ministère des Infrastructures et du Désenclavement (Maître d’ouvrage), la direction générale des Ouvrages d’art (Maître d’ouvrage délégué), le groupement CAEM-BECOTEX/LNBTP (Maître d’œuvre) et l’entreprise Oumarou Kanazoé. Le tronçon va de Boudtenga, situé à 35 km de Ouagadougou, sur la route nationale n°4, à Ziniaré, à équidistance de la capitale burkinabè sur la nationale n°5. La somme de 6 800 970 482 FCFA TTC a été mobilisée pour huit mois de travaux, effectivement démarrés le 27 octobre 2009. Sur le terrain, l’entreprise O.K. est chargée de réaliser, entre autres travaux, deux forages, deux bureaux et huit logements, la couche de fondation, les fossés triangulaires en terre, les caniveaux en béton armé, l’implantation de bornes kilométriques et pentakilométriques. Entreprise adjudicataire, elle est très expérimentée.

Cependant, la vigilance doit être de mise. Le maître d’œuvre a alors la tâche de veiller à l’approbation des plans d’exécution ; au contrôle et à la réception de la qualité des matériaux et à l’exploitation des emprunts et carrières ; à l’établissement des métrés, attachements et décomptes contradictoirement avec l’entreprise… Sur le chantier, la situation physique des travaux/prestations connaît des taux variables pour ce qui est de l’aménagement et de l’entretien des déviations, du débroussaillage et du nettoyage, de la couche de forme, de la couche de fondation… Dans l’ensemble, la société a enregistré un taux d’exécution physique de 40% et un délai consommé de 38%. Le bureau de contrôle, lui, est à un taux d’exécution des prestations de 35% et un délai consommé de 30%.

Foi des techniciens, aucun problème particulier n’est à signaler sur le chantier. Toutefois, on note la présence de blocs granitiques sur le tracé ; un terrain naturel accidenté par endroits avec des passages d’eau. Il est alors envisagé le dynamitage des agrégats qui ne peuvent pas être extraits par bull ; le rehaussement de la ligne rouge par endroits avec la mise en place des ouvrages d’assainissement (dalots) ; la transformation de la couche de base initiale en lithostabilisé de 15 cm d’épaisseur en graveleux latéritique naturel de 20 m d’épaisseur ; la réalisation de ralentisseurs de vitesse aux abords du site de Laongo… Une bonne collaboration existe avec la SONABEL et l’ONEA pour parer à toute éventualité et minimiser autant que possible les difficultés de parcours.

Le ministre Seydou Kaboré a constaté de visu l’avancement des travaux, après une découverte des grandes lignes du projet. Il a formulé des encouragements aux acteurs, sans manquer de les inviter à profiter de la période favorable qu’offre la saison sèche pour réaliser les quatorze ouvrages prévus et mieux gérer les zones d’emprunt. Des dispositions, a-t-il souligné, sont prises pour donner aux populations, dans quelques mois, un tronçon routier de qualité. Rouler de Boudtenga au patelin présidentiel de Ziniaré sera alors une partie de plaisir ce, d’autant plus que le chemin sera plus carrossable, d’où un gain en temps. Le ministre s’est dit fier du niveau d’exécution des travaux et c’est avec impatience qu’il attend de réceptionner la nouvelle infrastructure qui viendra immanquablement renforcer le réseau routier national.

D. Evariste Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 3 février 2010 à 05:24, par Honoré En réponse à : Désenclavement du Burkina : Tous les chemins mènent à Ziniaré

    Il peut tout se permettre de toute facon, meme des troncons sans interet. Cette somme pourrait bien servir à relancer les etudiants qui se promenent dans la rue depuis des années.

  • Le 3 février 2010 à 09:20, par BENJO En réponse à : Désenclavement du Burkina : Tous les chemins mènent à Ziniaré

    Monsieur le journal,il n’ya pas de rapport entre le titre de l’article et l’article lui même.On a l’impression que vous avez voulu dénoncer les multiples faveurs accordées à Ziniaré et que avez par la suite vous avez eu peur.Pourquoi ?

  • Le 3 février 2010 à 10:55, par quelqu’un En réponse à : Désenclavement du Burkina : Tous les chemins mènent à Ziniaré

    Que dire de la route Koudougou Réo ? Ce n’est pourtant pas très long .

  • Le 3 février 2010 à 12:50 En réponse à : Désenclavement du Burkina : Tous les chemins mènent à Ziniaré

    Tous les chemins mènent à Ziniaré : Très bien mais à quand le goudron pour d’autres localités comme Diapaga, Namounou, Djibo, Sebba, Bogandé, Gorom Gorom, etc. ? A quand le désenclavement complet du Sahel burkinabè vers Gao & Niger ? Il y a évidemment un déséquilibre flagrant entre le grand Ouaga-Ziniaré qui pompe beaucoup d’argent et le reste du pays qui a quelques miettes dans le domaine des infrastructures routières !

  • Le 3 février 2010 à 15:55, par BENJO En réponse à : Désenclavement du Burkina : Tous les chemins mènent à Ziniaré

    Monsieur Évariste Ouédraogo,le titre de l’article n’a aucun rapport avec l’article lui même.Ça donne l’impression que vous avez voulu dénoncer les multiples faveurs accordées à Ziniaré et que vous avez par la suite eu peur de le faire.Soyez cohérent et n’ayez peur de personne.

  • Le 3 février 2010 à 18:51, par LaVoix En réponse à : Désenclavement du Burkina : Tous les chemins mènent à Ziniaré

    Intérêt économique des cette route : Je ne vous pas.

    Par contre, je sais qu’au Faso, il y a des voies qui doivent être bitumé pour leur importance économique (transport de produits agricoles, ...).

    Quand on perd de vu l’intérêt commun c’est ce qui arrive.

    A Honoré, je dirais qu’il ne peut pas tout ce permettre, c’est le peuple qui l’a mis là-bas et il doit des comptes aux peuples.

  • Le 3 février 2010 à 19:25, par Poug Pinga En réponse à : Désenclavement du Burkina : Tous les chemins mènent à Ziniaré

    Ça me fait mal au cœur que l’on s’endette pour les génération futures et que l’on l’utilise pour des futilités. On me donnera mille et une justification mais on ne peut pas me convaincre que cette route est plus importante que la sortie de Ouaga vers Fada, un autre pont pour désenclaver Tanghin et Tampouy ou même un autre hôpital pour soulager les populations et éviter que certains partent dépenser des million dans des hôpitaux nord africains ou européens ! Bref, il y a tellement à faire... Et qu’on ne vienne pas me répéter la phrase fétiche : "tout est prioritaire !"
    Courage à nous tous qui ne disons rien et pitié pour nos enfants !

  • Le 3 février 2010 à 19:59, par Hamane En réponse à : Désenclavement du Burkina : Tous les chemins mènent à Ziniaré

    ce n’est pas de leur faute c’est la nôtre. on va les voter et les re-voter bientôt. ils nous donne 500 f cfa et on les vote pour 5 ans soit 100f par an. c’est un contrat si on accepte leur 100 f annuel on doit les laisser libres.
    c’est regrettable.

  • Le 4 février 2010 à 01:06, par silete sawadogo En réponse à : Désenclavement du Burkina : Tous les chemins mènent à Ziniaré

    Blaise voit bien et tres bien.On ne viendra pas demain dire :quesqu il a fait pour son village quant il etait president comme ce que des burkinabe ne cessent de demander aux anciens presidents qui n ont rien fait pour leur village,meme pas un sentier bitume,alors que 2 presidents sont passes par cette region.Suivez mon regard

    • Le 5 février 2010 à 11:42, par Monsieur Paré En réponse à : Désenclavement du Burkina : Tous les chemins mènent à Ziniaré

      J’avais toujours pensé que le bitumage d’une route obéissait à des impératifs économiques et non à des considérations régionalistes. Lamizana dans sa tombe ne doit pas regretter d’avoir donné la priorité aux routes Ouaga - frontières Ghana et Togo, frontière du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Mali etc.
      Je suis de chez lui et je ne regrette pas qu’il n’ait pas donné la priorité au bitumage de la route de Tougan. C’est là qu’il aurait été un nain économique à l’esprit étroit.
      Je pensais que le président était celui de tout le pays et non celui d’une ville ou d’une région. Avez-vous seulement pensé un peu aux régions qui n’ont pas encore donné un président à ce pays et qui ne sont pas près de le lui donner parce qu’à écouter certaines sirènes, Blaise Compaoré est encore là pour 60 ou 75 ans.( Que Dieu lui prête une longue vie)

  • Le 6 février 2010 à 13:26, par Burkina En réponse à : Désenclavement du Burkina : Tous les chemins mènent à Ziniaré

    Quand on a un aventurier politique et des beni oui oui a la tete d un pays, c est pas etonnant.
    Meme au 21. siecle certains continuent a croire qu ils ont ete elu pour leur village ou leur clan.
    pauvre Burkina, on a les dirigeants qu on merite.

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