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Aquaculture : Un projet pour réduire l’importation du poisson au Burkina

Publié le jeudi 28 janvier 2010 à 00h47min

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Le paysage institutionnel des projets et programmes du sous-secteur des ressources halieutiques du Burkina Faso s’est enrichi par le lancement, mercredi dans la matinée à Ouagadougou, du projet « Promotion du développement rural par l’aquaculture durable au Burkina Faso ». D’un montant de 355 089 000 francs CFA, le projet est le fruit de la coopération Burkina-Japon et couvrira respectivement, cinq régions que sont les Cascades, les Hauts-Bassins, l’Ouest, le Centre-Sud et l’Est.

En présidant l’atelier de lancement officiel du Projet aquaculture au Burkina, Adama Compaoré, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, a indiqué que ce nouveau projet entre en droite ligne de la stratégie nationale et les programmes prioritaires de développement et de gestion des ressources halieutiques adoptés en juin 2003 par le gouvernement burkinabè. Le projet a-t-il dit, a pour objectif principal, « la mise en place de techniques appropriées de l’aquaculture en milieu rural focalisées sur les systèmes extensifs et semi-intensifs ».

Il s’agit aussi d’améliorer le dispositif de vulgarisation et de renforcement des capacités des agents d’encadrement afin de réduire de façon substantielle, l’importation du poisson au Burkina Faso. Au plan des statistiques, M. Compaoré a relevé que l’offre annuelle de poisson au Burkina aujourd’hui est de l’ordre de 2,5 kilogrammes par an et par habitant contre une moyenne de 16 kilogrammes au niveau mondial. Ce qui explique note-t-on, un besoin annuel de 40 000 tonnes dont les 2/3 sont importés.

En 2009 par exemple, les importations de poisson au Burkina dépassaient les 28 000 tonnes, soit plus de 2,8 milliards de francs CFA. Avec la mise en œuvre du projet « Promotion du développement rural par l’aquaculture durable au Burkina », la tendance est d’inverser les données actuelles en matière de production, de consommation et de commercialisation. L’espoir est permis, selon le coordonateur national du projet, Do Christophe Ouattara car, « la maîtrise des techniques de production de poisson par les acteurs de terrain est à la base des meilleurs rendements.

Et le projet bien que constituant une phase-pilote de trois ans s’y attellera et fera sans doute tache d’huile dans d’autres régions du Burkina ». L’aquaculture constitue une opportunité de création de richesses pour les producteurs. Le projet, de l’avis de ses premiers responsables, travaillera en adéquation avec les populations afin de lever les contraintes majeures à l’épanouissement de ce sous-secteur.

Cet avis est également partagé par Hanai Junichi, représentant l’Agence Japonaise de coopération internationale (JICA). M Junichi a exhorté l’engagement de tous pour la réussite du projet et réaffirmé la disponibilité du Japon à accompagner le Burkina Faso dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté.

Trabzanga ZOUNGRANA (trab_zoung@yahoo.fr)

Sidwaya

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