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Sécurité alimentaire : La semence, priorité n° 1 de l’Union européenne

Accueil > Actualités > Economie • • mercredi 27 janvier 2010 à 00h47min

Au cours de cette année 2010, un gigantesque projet d’amélioration de la sécurité alimentaire sera mis en œuvre au Burkina Faso. Entouré des représentants des cinq ONG et institutions retenues pour la mise en œuvre dudit projet, le chef de la délégation de l’Union européenne, s’est entretenu, dans la soirée du 25 janvier 2010, avec les journalistes, sur la question.

Parmi les facteurs qui concourent à une bonne production agricole, la semence contribue à 40%, selon les spécialistes. Dans le cadre de son appui à la production agricole, l’Union européenne a fait de la qualité et de la disponibilité de la semence, sa priorité n°1. Aussi a-t-on appris lundi 25 janvier dernier, au cours d’une conférence de presse organisée par le chef de la délégation de l’Union européenne, Amos Tincani, que l’institution va injecter près de 4,7 milliards de F CFA dans des projets aidant à améliorer la qualité des semences et leur accessibilité dans le pays.

Cette somme provient d’une enveloppe de 131,2 milliards de F CFA destinée à 35 pays prioritaires pour l’Union européenne, dont le Burkina Faso. cinq projets ont été sélectionnés à la suite d’un appel à proposition, au Burkina Faso.

Leur mise en œuvre va mobiliser plus de 5,31 milliards de F CFA dont 4,7 milliards provenant de l’Union européenne. L’exécution desdits projets devrait commencer à partir de ce mois de janvier pour une durée de 22 mois.

Cinq ONG, à savoir SOS Sahel, Christian Aid, CREPA, AFDI vont piloter la mise en œuvre de ces projets qui toucheront plus de 600 000 personnes réparties dans plus de 100 000 ménages.

Il s’agira concrètement de contribuer à l’accroissement de la production agricole par la production de semences améliorées, la conservation des eaux et des sols, la mise à disposition de semences et d’intrants de qualité, l’organisation de bourses céréalières et la vente de céréales à prix sociaux.

En plus de ces projets, l’Union européenne finance un autre projet initié par la FAO, en collaboration avec le gouvernement burkinabè. Il s’agit du "Plan d’urgence pour la réalisation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso" dont le coût s’élève à 12 milliards de F CFA. Ce projet vise, selon le coordonnateur, Alphonse Bonou, le renforcement des bases de la sécurité alimentaire.

L’objectif de ce projet est d’augmenter de manière significative, le taux d’utilisation dans l’agriculture burkinabè, de la semence améliorée. Le taux d’utilisation de semences améliorées est estimé de nos jours, à 9%. L’ambition du gouvernement est d’augmenter ce taux à 50% d’ici à 2015. Ainsi quatre laboratoires régionaux pour certifier les semences seront installés à travers le pays pour renforcer les acquis de l’unique laboratoire qui existe pour l’instant, à Ouagadougou.

La relance d’un système durable de multiplication et de certification des semences nécesite, selon Amos Tincani, une synergie et une étroite collaboration entre les différents intervenants. Aussi a-t-il déclaré que tous les projets financés par l’Union européenne seront exécutés dans un cadre coordonné d’intervention afin d’assurer le suivi de leur mise en œuvre et capitaliser les expériences dans la perspective d’une analyse de leur efficacité.

Les interventions de l’Union européenne, dans le domaine agricole, se sont renforcées depuis 2008, à la faveur de la crise alimentaire mondiale dont les effets ont accentué la vulnérabilité des pays pauvres comme le Burkina. C’est ainsi qu’a été mis en place un instrument spécifique européen de financement de la sécurité alimentaire, dénommé "Food facility" (Facilité alimentaire ), d’un montant de 656 milliards de F CFA.

Le "Food Facility" a été mis en place pour soutenir toute activité visant à atténuer les effets négatifs de la volatilité des prix alimentaires sur les populations locales et pour relancer la production agricole dans les pays en développement.

Fatouma Sophie OUATTARA (sofifa2@yahoo.fr)

Sidwaya

Vos commentaires

  • Le 27 janvier 2010 à 11:58, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Sécurité alimentaire : La semence, priorité n° 1 de l’Union européenne

    Monsieur, je vous félicite pour cette action.

    En effet, les semences adaptées sont un véritable facteur limitant à la productivité dans ce pays. Par ailleurs, il faut veiller à la mise en oeuvre correcte de ce projet. Je vous suggère d’être très clair enver ces ONG (je les respecte même si je ne vois pas bien leurs performances, ni leurs expériences pertinentes dans le domaine des semences sur une certaine envergure). Par conséquence, il faut être clair que :

    - Ce projet n’est pas fait et payé par l’UE pour servir de perdiems, frais de missions et autres indemnités même pour aller aux toilettes,
    - Il n’est pas fait pour acheter des grosses 4X4 que vous mêmes vous ne roulez pas dans votre pays par humilité et respect pour vos pauvres,
    - Il n’est pas fait non plus pour construire des bâtiments au profit de ce ONG pour agrandir leur locaux et non travailler dans les semences,
    - Ce projet n’est pas non plus fait pour financer des études et des études à n’en pas finir.

    On doit :

    - Fixer des objectifs clairs à chacun des intervenants et des résultats concrets à attendre,
    - Faire un suivi régulier et pertinent et éviter des bavardages inutiles pour justifier les limites et les contreperformances,
    - Eviter trop de paperasseries et aller au concret avec des paysans producteurs de semences améliorées et y inclure le partenariat avec l’INERA,
    - Minimiser le nombre de visites de terrain avec la télé et autres bataclans, dont l’objectif inavoués ne sera pour les ONG impliquées, que de faire leurs propres promotions plutôt que d’avoir des résultats concrets à présenter.
    - Dénoncer toute fraude, car c’est très facile d’aller piqueter des champs et dire qu’on y produit de la semence alors que les conditions ne sont pas respectées (rayon avec des cultures semblables, origine prouvée des semences de base, technicité des paysans semenciers sélectionnés, adaption du terrain à la production de bonnes semences, etc.),
    - Vérifier tout pour que ces gens ne favorisent pas leurs parents par le moyen de ce projet dont l’ambition est noble,
    - Être vigilent pour freiner les dérives comme celles de prendre des semences ’’tout venant’’ par exemple dans la zone de Banfora et l’envoyer aux producteurs de Dori comme celà fut le cas d’un projet d’un bailleur que je veux pas nommer ici, et qui a voulu travailler avec les services techniques à un moment donné.

    Par Kôrô Yamyélé

    Répondre à ce message

  • Le 27 janvier 2010 à 12:09, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Sécurité alimentaire : La semence, priorité n° 1 de l’Union européenne

    Fatouma Sophie OUATTARA, ma soeur, maintenant je m’adresse à toi. Le titre de ton article est : ’’Sécurité alimentaire : La semence, priorité n° 1 de l’Union européenne’’.

    - Est-ce que tu ne sents pas que ton titre sonne un peu faux ?

    Je vais t’en donner la preuve :

    - La semence n’est pas la priorité n°1 de l’Union européenne, mais plutôt du Gouvernement burkinabè. Et sais-tu pourquoi ??

    Parce que entre l’UE et le Gouvernement burkinabè, il existe certainement un programme (on l’appelle parfois ’’Programme Indicatif National’’) qui inscrit les prévisions budgétaires et les projets envisagés dans un délais précis de temps, et soumis par le Gouvernement, notamment pas le biais du Ministère des Finances. Il fait l’objet d’une négociation entre les deux partenaires pour aboutir à une consultation bilatérale pour l’adopter et le concrétiser.

    En terme clair, ce projet n’appartient pas à l’UE mais au Gouvernement burkinabè et aux paysans des zones d’intervention du projet.

    Par contre les moyens financiers appartiennent à l’UE (en tant que coopération multilatérale) qui les a mis à la disposition du Gouvernement pour la réalisation de ce projet, et donc il a dû faire l’objet de signature d’une convention entre les deux parties. Si ce n’est pas le cas, alors c’est le programme entier qui l’a été.

    Renseigne-toi bien ma soeur. Je te souhaite du courage. Ton Kôrô Yamyélé est toujours prêt à te donner des idées et des conseils.

    Par Kôrô Yamyélé

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