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PRESIDENTIELLE 2010 : Le PAREN appelle à une candidature unique de l’Opposition

Publié le vendredi 22 janvier 2010 à 00h48min

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Jeanne Traoré, présidente du PAREN

L’union fait la force partout et, serait-on tenté de l’affirmer sans exagération, surtout en politique. C’est conscient de cela que le Parti de la renaissance nationale (PAREN), par la voix de sa présidente, Jeanne Traoré, appelle l’Opposition burkinabè à s’aligner derrière une candidature unique pour la présidentielle de novembre 2010

En novembre prochain, le corps électoral de notre pays sera de nouveau convoqué pour choisir celui qui aura la lourde responsabilité de conduire sa destinée pour les 5 prochaines années. A quelques mois de cette grande échéance, le PAREN, après analyse profonde de la situation politique nationale, voudrait faire les observations suivantes portant d’une part, sur les chances qu’a l’Opposition de gagner les échéances présidentielles de novembre prochain, et d’autre part, sur la stratégie qui pourrait conduire à une telle victoire.

Concernant les chances de l’Opposition, elles ne sauraient s’apprécier sans examiner notre environnement institutionnel et démocratique actuel ainsi que les forces et atouts de celui qui est parti pour être une fois de plus notre adversaire commun : Blaise Compaoré. A ce sujet, le constat est très amer. On note toujours de grandes insuffisances dans le cadre normatif et institutionnel touchant à l’environnement de la compétition politique. Au nombre de ces insuffisances, on peut mentionner les problèmes récurrents suivants qui sont dénoncés par les partis politiques de l’Opposition et confirmés par l’excellent rapport établi par le MAEP sur l’état de la gouvernance politique au Burkina :

- la non-fiabilité du fichier électoral à travers la possibilité offerte aux citoyens de s’inscrire avec une multiplicité d’actes et le recours à une carte d’électeur sans photo pour voter ;
- la forte instrumentalisation des chefs traditionnels dans le jeu politique ;
- un dispositif inopérant sur la répression de la fraude et la corruption électorales ;
- une absence de réglementation sur l’utilisation abusive des gadgets et surtout sur les financements privés des campagnes ;
- la non-limitation des dépenses de campagne électorale ;
- l’instrumentalisation des ressources de l’Etat au profit du parti au pouvoir et des partis de la mouvance notamment par la politisation outrancière de l’Administration publique ;
- le statut fragile de la CENI notamment dans sa composition et son autonomie financière ;
- la confusion du pouvoir politique et économique (on assiste ces derniers temps à un recours abusif à la procédure de gré à gré dans les marchés publics en vue de se constituer un trésor de guerre pour la présidentielle à venir), etc.

Quant au candidat du parti au pouvoir, sa longue durée au pouvoir d’Etat a fini par convaincre la frange non éclairée et l’élite profiteuse de notre pays que son départ de la tête de l’Etat conduira inéluctablement notre pays au chaos. Sans doute l’histoire retiendra qu’il aura contribué à sortir des pays voisins de situations conflictuelles et à les inscrire dans un véritable processus démocratique. Toutefois, son leadership n’aura pas permis de faire de notre pays un modèle de démocratie envié comme le sont les exemples ghanéen, malien et béninois. La démocratie burkinabè est formelle et cela est attesté par le rapport du MAEP précédemment cité. A l’évidence, la consolidation de la démocratie burkinabè devra se faire sans le président Compaoré et son système. C’est d’ailleurs pourquoi notre parti reste très sceptique sur différents appels entendus en fin d’année au sujet de l’approfondissement de la démocratie.

Face à une telle situation, l’Opposition burkinabè, dans sa forme organisationnelle actuelle, ne servira que de faire-valoir aux prochaines élections présidentielles si elle s’entête à y participer en rangs dispersés comme ce fut le cas en 2005. Que faire ? En termes de stratégie d’action, le PAREN reste toujours fidèle à sa logique de l’unité d’action de l’Opposition qu’il a toujours prônée depuis sa création. C’est ainsi que pour les élections municipales de 2000 et les législatives de 2002, notre parti s’était rapproché du PDP/PS, parti se réclamant du socialisme africain, en vue de plaider pour un front commun de l’Opposition avant les législatives de 2002. Alors que nous espérions la conclusion d’un accord, ce parti a quitté le cadre de la discussion sans nous fournir la moindre explication. En dépit de cette expérience non concluante, nous avons continué de prendre des initiatives dans le sens de l’unité d’action des partis de l’Opposition. Ainsi, sur l’initiative de notre fondateur, il fut créé le groupe parlementaire "Justice et démocratie" à l’Assemblée nationale regroupant des députés de l’Opposition.

En dehors de l’Assemblée, nous avons initié la création de la Coordination de l’Opposition Burkinabé (COB) en novembre 2002 en invitant l’Opposition à la rédaction d’un programme commun de gouvernement avec la constitution d’un cabinet fantôme. L’objectif était de dégager une candidature unique pour l’élection présidentielle de 2005. Là aussi, ce fut un échec. C’est dans ces conditions que naquit l’Opposition Burkinabè Unie sur initiative de notre fondateur. L’opinion a pu suivre à travers la presse les péripéties de ce regroupement. La tentative entreprise dans le cadre d’Alternance 2005 pour la désignation de candidat de l’Opposition à l’élection présidentielle de 2005 à laquelle nous avons aussi participé avec l’OBU a aussi connu un fiasco. Comme on peut le voir à travers ces différents rappels historiques, le souci de l’unité de l’Opposition est une constante dans la vie du PAREN. En vérité, nous étions fondés aujourd’hui à ne plus prendre d’initiative dans un tel sens.

Toutefois, interpellé par la grande misère de notre peuple et conscient que seule l’union fait la force, le PAREN estime qu’en l’état actuel de notre Opposition, on peut être d’accord sur nos différences et nos désaccords politiques mais s’élever au-dessus de nos considérations partisanes pour proposer un candidat unique capable de fédérer toutes les énergies autour de sa personne. Comme l’a toujours répété le fondateur du PAREN, ce n’est pas le pouvoir qui est fort, mais c’est l’Opposition qui est faible. A défaut pour les partis de s’entendre sur un candidat venant d’un parti politique, le PAREN est prêt à s’aligner derrière un candidat de la société civile. L’important dans l’immédiat est de prouver au peuple que son Opposition est désormais prête à tout pour la défense de ses intérêts. Les discussions sur le choix du candidat unique devraient se mener dans le cadre de la Concertation des Partis de l’Opposition (CPO), sous la direction du Chef de file de l’Opposition. Les consultations devraient commencer le plus rapidement possible de façon à pouvoir élaborer un programme commun de gouvernement et à désigner ce candidat unique à temps. Pour sa part, pour témoigner sa foi et sa sincérité, le PAREN renoncerait à présenter son candidat.

Jeanne TRAORE Présidente du PAREN

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 22 janvier 2010 à 01:29, par ohnana En réponse à : PRESIDENTIELLE 2010 : Le PAREN appelle à une candidature unique de l’Opposition

    "A défaut pour les partis de s’entendre sur un candidat venant d’un parti politique, le PAREN est prêt à s’aligner derrière un candidat de la société civile" et "Pour sa part, pour témoigner sa foi et sa sincérité, le PAREN renoncerait à présenter son candidat" que le tout puissant entend votre voix. Amen

    • Le 24 janvier 2010 à 18:07 En réponse à : PRESIDENTIELLE 2010 : Le PAREN appelle à une candidature unique de l’Opposition

      Ce candidat issu de la société civile pourrait être Zéphirin DIABRE. Mais vous verrez que des caciques de cette pseudo-opposition comme Me Bénéwendé Stanislas SANKARA, Norbert ZONGO, et toute la clique de politiciens incapables et irresponsables n’opteront jamais pour cette solution. Et pourtant, la voie de l’alternance démocratique au Burkina Faso passe par cette fameuse candidature unique de l’opposition.
      C’est d’ailleurs un conseil gratuit d’un vrai démocrate, soucieux d’une bonne alternance, car de toutes façons, mon Candidat pour 2010, c’est naturellement Monsieur Blaise COMPAORE qui a, pour l’heure, toute ma confiance en raison du bon boulot qu’il a accompli dans notre pays en dépit des difficultés ambiantes. Hadj ibn Ben Batouta, Kampala.

  • Le 22 janvier 2010 à 02:52, par wend waoga En réponse à : PRESIDENTIELLE 2010 : Le PAREN appelle à une candidature unique de l’Opposition

    Je n’ai pas eu de sympathie pour ce Parti pour rien ! Il sait donner le ton quand il faut ! Voilà des gens qui ont compris la raison de leur pratique de la politique. Bravo ! le PAREN,je suis à 100% avec vous !

  • Le 22 janvier 2010 à 07:00, par lilboudo En réponse à : PRESIDENTIELLE 2010 : Le PAREN appelle à une candidature unique de l’Opposition

    Ça commence bien ; si l’opposition arrive à s’unir, ce sera le miracle burkinabé. je suis peut-être sceptique, mais j’attends de voir avant de croire à la possibilité d’un tel projet.

  • Le 22 janvier 2010 à 10:35, par le chiffre En réponse à : PRESIDENTIELLE 2010 : Le PAREN appelle à une candidature unique de l’Opposition

    là on voit que nous commençons à reflechir de mlanière positive sur la lutte contre la dictature.mais le problème essentiel est qui va ètre le candidat de l’opposition ? est-ce le chef de fil ? est-ce jeanne traoré ?

  • Le 22 janvier 2010 à 10:38 En réponse à : PRESIDENTIELLE 2010 : Le PAREN appelle à une candidature unique de l’Opposition

    merci le paren,le parti a fait des erreurs,mais tres honnete,plein idees,seulement l’afrique est malade de ses opposants.Regardons meme comment la guinee a eu du mal ,et la cote ivoire.Les milliards ont manque au paren,sinon ce parti devait diriger le pays.Comment Emile pare voulait etre en tete alors quil sait que intellectuel devait etre devant(et pour preuve,lui a ete reelu).Tout le monde veut etre devant.

  • Le 22 janvier 2010 à 11:09, par Paris Rawa En réponse à : PRESIDENTIELLE 2010 : Le PAREN appelle à une candidature unique de l’Opposition

    Pour pouvoir déterminer une candidature unique, l’opposition doit procéder avec méthode :

    - Il y a des pièges que l’Opposition doit savoir éviter à tout prix, sous peine de ne connaitre qu’un échec à répétition. Quels sont ces pièges ?

    1- L’illusion du rassemblement de toute l’opposition : vouloir l’unité de l’opposition dans un système politique comme celui du Burkina, c’est poursuivre des chimères, compte tenu du trop grand nombre de parti, dont la majorité n’a de parti que le nom. On sait que le pouvoir utilise aussi cette situation pour diviser l’opposition avec des partis qui ne sont que des chevaux de Troie destinés à semer la zizanie dans l’opposition. La solution d’une action commune de l’opposition ne sera pas possible on veut par là rassembler toute l’opposition. Il faut faire des regroupements par affinité pour des partis qui veulent une action commune.

    2- L’illusion de l’unité de l’opposition : C’est une erreur de faire de l’unité l’appareil et du programme commun de gouvernement, une condition indispensable pour la candidature unique à la présidentielle. D’abord parce que chaque parti a sa vie interne et ses projets qui ne peuvent être résumés à la candidature unique à la présidentielle. Ensuite parce que pour les électeurs, il s’agit de choisir un candidat et son programme et non pas le programme de son parti. C’est évident qu’aucun candidat, une fois élu président n’acceptera d’être lié par un programme qui n’est pas le sien, même si c’est le programme de son propre parti. Alors, si l’opposition ne veut pas que son candidat unique fasse des promesses qu’il ne tiendra pas, qu’on le laisse faire son programme que l’opposition va soutenir. Le programme commun de gouvernement n’est nécessaire que pour les élections législatives pour être, après les élections, le guide d’action dans l’Assemblée Nationale pour les députés qui auront été élus sur la base d’un même programme.

    3- L’égoïsme du "pourquoi pas moi" et du "ôte-toi que je m’y mette" : chacun a ses ambitions légitimes. Si des partis de l’opposition se mettent d’accord pour une candidature unique, il ne faut cependant pas négliger les ambitions de chaque homme politique. Il faut donc éviter les guerres sournoises et les coups bas en posant clairement une règle de sélection entre tous les candidats possibles de l’opposition. Et pour évitez le coup classique du mauvais perdant qui se présente aux élections contre le candidat unique de l’opposition, il est nécessaire d’associer les militants de l’opposition (et même les électeurs tout simplement) à la désignation du candidat.

    - Il y a des solutions qui semblent s’imposer pour la désignation pacifiée d’un candidat unique de l’opposition, ce sont les modes démocratiques de désignation :

    1- Les élections primaires : cela suppose que les partis de l’opposition s’étant mis préalablement d’accord sur la procédure convoquent soit uniquement leurs militants, soit tout citoyen, à désigner le candidat unique de l’opposition sur la base de son programme. Ces primaires seront déjà un bon entrainement et une grande publicité pour le ou les candidats de l’opposition.

    2- Associer tous les militants de tous les partis à la désignation d’un nombre très limité de candidats (2 ou 3 au maximum) sur la base de leurs programmes. Celui de ces candidats qui aura le meilleur résultat au premier tour sera candidat unique de l’opposition. Si la solution de plusieurs candidats au premier tour permet de concilier plusieurs ambitions, il comporte davantage le risque de diviser l’électorat de l’opposition au premier tour...

    Rassembler toute l’opposition n’est pas un projet raisonnablement possible, trouver une procédure claire et démocratique est une condition nécessaire à désignation du candidat unique de l’Opposition, et associer le militants et les électeurs évitera de subir entre appareils de partis des marchandages laborieux, inadéquats et aux résultats incertains et décevants.

    • Le 24 janvier 2010 à 01:03, par BADO En réponse à : PRESIDENTIELLE 2010 : Le PAREN appelle à une candidature unique de l’Opposition

      je suis en accord avec vous, Mr P.Rawa, a une exception pres :
      d’eventuelles primaires et la participation des electeurs a cette designation.

      La mise en oeuvre, me semble t-il va etre laborieuse. a moins que vous ne precisier d’avantage les choses.

      je penserai plutot, pour, apres avoir receuilli les 2 ou 3 candidatures les plus significatives, la mise en oeuvre d’un sondage d’opinion rondement mene’.

      je fais DESS en Marketing, et il me semble que la meilleure facon de savoir ,la plus grande chance auj de battre Blaise (parce q c de cela dont il est question) avec le candidat X ou Y, reside dans cette voie la’.

      Avec, entre 5 et 10 millions, on peut le faire, et se serait comme interroger tous les Burkinabe’ et les faire voter a l’avance. c’est plus fiable, il me semble. chaque candidat a cette candidature, pourra envoyer un representant au cabinet de sondage choici de commun accord.

      ca pourrait etre une autre facon de faire !

      MERCI

    • Le 24 janvier 2010 à 18:20 En réponse à : PRESIDENTIELLE 2010 : Le PAREN appelle à une candidature unique de l’Opposition

      Paris Rawa, j’ai fini par avoir beaucoup d’affection et de sympathie pour toi en raison de la pertinence (depuis un certain temps) de tes analyses.
      Cependant crois-moi, ton analyse ne prend pas en compte les trois "M" qui minent dangeureusement notre pays : Ils s’appellent : Médiocrité - Méchanceté - Mesquinerie. C’est Ablassé qui le dit... Et tu verras, ces trois "M" ne dérogeront certainement pas à la règle de leur malfaisance, s’agissant du futur scrutin présidentiel de novembre 2010 au grand dam du Président COMPAORE qui a de beaux jours devant lui devant une opposition aussi rampante qu’inefficace. On a vraiment mal au coeur de voir que notre patrie souffre de ce déficit démocratique à laquelle ladite opposition a sa responsabilité pleinement engagée.
      Après ces critiques objectives, voici la solution concrète :
      Désigner Zéphirin DIABRE comme candidat unique de l’opposition et on verra la suite réservée à cette consultation électorale, chacun devant battre sérieusement la campagne pour cet espoir (Zéphirin DIABRE) de l’alternance au Burkina Faso. Bangba Zanga

  • Le 22 janvier 2010 à 16:22, par Marcellin En réponse à : PRESIDENTIELLE 2010 : Le PAREN appelle à une candidature unique de l’Opposition

    Du courage à vous Mme TRAORE !!! Ne tergiversez même pas pour chercher quelqu’un de la société civile, choisissez un homme politique ; ayez le courage d’y aller ;c’est au goutte-à-goutte que l’eau fini par avoir raison du rocher !

  • Le 22 janvier 2010 à 22:26, par yobarak En réponse à : PRESIDENTIELLE 2010 : Le PAREN appelle à une candidature unique de l’Opposition

    C’est l’occasion pour les opposants de monter qu’ils aiment ce Burkina ...Pour un candidat de l’opposition qui reste attaché à sa petite candidature , je me demande comment il va gouverner avec partage.Ayons l’honnêteté de reconnaitre qu’on est pas toujours le meilleur et qu’il y a mieux que nous pour représenter l’ensemble...

  • Le 31 janvier 2010 à 11:49 En réponse à : PRESIDENTIELLE 2010 : Le PAREN appelle à une candidature unique de l’Opposition

    La candidature de Maxime Kaboré est la seule qui me paraît crédible pour apporter un véritable changement
    C’est une opportunité pour tous les démocrates et j’invite les responsables de partis à surmonter leurs considérations personnelles pour s’aligner derrière Kaboré pour donner une chance au pays.

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