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SOFITEX : Les producteurs de Fara passent à la caisse

Publié le mercredi 20 janvier 2010 à 03h03min

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C’est la période de commercialisation à la Sofitex. Après avoir enlevé le coton, la Société des fibres et textiles procède depuis quelques semaines au paiement du produit de la récolte du coton auprès des producteurs. Le 16 janvier à Boromo, elle a désintéressé les groupements de producteurs de coton de Fara.

La campagne de commercialisation du coton se poursuit. Après Dédougou et Houndé, c’est la ville de Boromo qui a accueilli l’opération de paiement des producteurs de coton. Le lieu était tout indiqué, dans les locaux de Ecobank, la banque partenaire de la filière coton au Burkina. Ce 16 janvier, les responsables des GPC concernés sont : le trésorier, le président et quelquefois le secrétaire général. Le président de l’Union départementale de Fara des groupements de producteurs de coton est également présent. Il suit les opérations de paiement. Dans la salle devenue trop petite, un responsable de la banque compte l’argent, vérifie une fois encore le montant sur les papiers. Il transmet la somme au chef de la région cotonnière de Koudougou, Henri Compaoré, qui échoit en dernier ressort entre les mains de Dombo Nabié du groupement des producteurs de coton de Yavenini de Kabourou. Au nom des membres de son groupement, il a empoché la somme de 5 millions 990 mille 700 francs CFA. C’est le fruit du labeur de 35 personnes membres du groupement.

A sa suite, c’est le GPC de Kabourou qui empoche plus de 3 millions et demi de francs CFA. Les opérations sont inscrites dans les livres de la banque où chaque GPC a son compte. Henri Compaoré y voit un encouragement à la bancarisation des activités des producteurs de coton et une façon de protéger leurs revenus. Pour les besoins de l’opération de paiement, les producteurs reçoivent la totalité de leur dû à charge pour eux de le redéposer sur leur compte. Au-delà du montant, c’est la précocité du paiement qui enchante les producteurs. Après Dédougou et Houndé, Boromo est le troisième centre de paiement partiel de cette campagne de commercialisation. L’année dernière, il y a eu près de 6 mois de retard. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’un vieux souvenir. Le cours du coton est reparti à la hausse, les banques ont répondu présentes. La confiance est de retour, selon le chef de la région cotonnière.

Les producteurs pensent déjà à la prochaine campagne. Nabié pense déjà à s’équiper. Il a déjà une grosse moto. Le 16 janvier, c’est au total 27 millions qui ont été payés aux GPC, essentiellement de Fara. Pour la région cotonnière de Koudougou, c’est un montant de quatre milliards qui est prévu pour payer les producteurs


Henri Compaoré (chef de zone Koudougou) : "Les banques nous ont fait confiance"

Cette année, le paiement est précoce. Nous avons pris des engagements au cours des fora en 2009. L’année dernière, les premiers paiements ont eu lieu courant février et c’est une bonne période pour les producteurs. Les banques nous ont fait confiance et jusqu’à présent, il n’y a pas de nuages à l’horizon. De nombreux dossiers sont en cours de traitement et les producteurs seront incessamment payés. Pour payer les GPC, nous avons soustrait le crédit engrais et les autres intrants que nous leur avons cédés pour produire le coton. Ce qu’ils reçoivent, c’est le net à payer. En terme de mobilisation des producteurs pour la campagne prochaine, je pense que le paiement rapide et précoce est un bon moyen pour nous. En réalité, nous avons compris que ce n’est pas toujours la hauteur du montant qui importe, mais la rapidité avec laquelle nous allons payer les GPC qui est déterminante.

Par Abdoulaye TAO

Le Pays

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