LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Budget de l’Etat, gestion 2010 : Le ministre de l’Economie présente “la brique” au PTF

Publié le mardi 12 janvier 2010 à 00h25min

PARTAGER :                          

Le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba, entouré de ses proches collaborateurs, a rencontré les partenaires techniques et financiers du Burkina, le lundi 11 janvier 2010 à Ouagadougou, pour présenter le budget de l’Etat gestion 2010, ses priorités et ses choix stratégiques.

“Le budget de l’Etat est le principal instrument de mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de développement économique et social”, a affirmé le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bebamba lors de la présentation de “la brique” selon le jargon des financiers aux partenaires techniques et financiers.

Selon le ministre de l’Economie, ce budget qui a été élaboré dans un contexte de crise a mis l’accent sur certaines priorités en vue de consolider le processus de développement du pays.

Il s’agit entre autres de la reconstruction et de la réhabilitation des équipements et infrastructures endommagés par les inondations, la relance et le soutien à l’activité économique, le soutien aux secteurs sociaux de base, afin de préserver les acquis en matière de lutte contre la pauvreté et d’accélérer l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement.

Ce budget, gestion 2010, est focalisé en outre, sur la mise en place d’un programme spécial pour l’emploi des jeunes et la lutte contre le chômage, ainsi que le renforcement de la gouvernance, à travers la poursuite de l’appui à la décentralisation et la prise en charge de l’organisation de l’élection présidentielle.

L’atteinte de ces objectifs nécessite, selon Marie Noël Bebamba, la mise en place de stratégies adéquates de mobilisation des ressources. “Il s’agit notamment d’une optimisation de la mobilisation des ressources et de la rationalisation des dépenses de ressources à l’effet de dégager des économies”, a souligné le ministre de l’Economie.

A ce titre, a-t-il poursuivi, l’accent sera particulièrement mis sur la lutte contre la fraude et le faux grâce à une intensification de l’informatisation et de l’interconnexion des services. Au titre des dépenses, le ministre a indiqué que l’esprit de rigueur, le combat contre les abus et les gaspillages continueront de marquer le fonctionnement des services administratifs.

Un besoin de financement de près de 262 milliards F CFA

Les recettes totales du budget 2010 s’établissent à 890 772 651 000 F CFA contre 919 432 078 000 F CFA en 2009, soit une baisse de 3,12%. Les dépenses totales se chiffrent à 1 152 300 158 000 F CFA contre 1 043 874 882 000 F CFA, tandis que l’épargne budgétaire s’établit à 28 180 569 000 F CFA contre 43 395 968 000 F CFA pour 2009.

Quant au besoin de financement, il s’élève à 261 527 507 000 F CFA contre 124 442 804 000 F CFA pour le budget initial 2009. Pour assurer une gestion saine des finances publiques, Marie Noël Bembamba a indiqué qu’un dispositif de veille, d’alerte et de suivi sera mis en place, à travers la création d’un comité interministériel de suivi.

Après avoir suivi avec intérêt l’exposé du ministre, les partenaires techniques et financiers ont salué cette initiative de présentation du budget aux partenaires qui a débuté en 2009. Toutefois, ils ont soulevé un certain nombre de préoccupations relatives à la mise en œuvre de la stratégie de mobilisation des ressources et de gestion des finances, du besoin de financement de l’élection présidentielle de 2010.

Sur la question de la nouvelle stratégie de gestion des finances, le ministre a indiqué que des innovations sont en cours dans le ministère dont un plan stratégique institutionnel en vue d’accompagner la gestion. En outre, a souligné Mme la ministre déléguée chargée du Budget, Marie Thérèse Drabo, une gestion populaire du budget est envisagée avec la consultation, la sensibilisation des différents acteurs de développement dans les 13 régions.

D’autres innovations pour la mobilisation des ressources sont, selon le ministre de l’Economie, l’institution d’une taxe sur l’interconnexion téléphonique internationale, la déconcentration de la passation des marchés publics. Au sujet du besoin de financement de l’élection de 2010, le ministre Bembamba a indiqué qu’il s’élève à 12 milliards, y compris les dépenses de toutes les institutions qui interviennent dans cette échéance.

Il a invité les différents partenaires techniques et financiers à accompagner le gouvernement burkinabè à couvrir le budget 2010. Pour l’ambassadeur du Danemark au Burkina, Mogens Pedersen, le Burkina doit mettre l’accent sur la lutte contre la pauvreté dans l’élaboration du budget. “Les fonds alloués à cette lutte doivent être gérés dans la transparence pour l’atteinte de meilleurs résultats”, a indiqué l’ambassadeur Pedersen.

Lassané Osée OUEDRAOGO

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)