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MANIFESTATIONS A OUAGA : Le Collectif exige la libération des élèves arrêtés

Publié le mercredi 16 décembre 2009 à 00h36min

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Dans la déclaration qui suit, le Collectif s’insurge contre l’arrestation de 22 élèves à Ouagadougou et ses environs, et exige leur "libération immédiate et sans condition".

Depuis le lundi 7 décembre 2009, les élèves des lycées et collèges manifestent à travers tout le pays en mémoire de leur camarade Flavien Nébié, assassiné le 6 décembre 2000 à Boussé. Au cours de ces manifestations, des élèves du Lycée Wend-Puiré de Saaba, du Lycée Ephatha International, du Collège Privé Ramongwendé, du Lycée technique de Ouagadougou, etc. ont été arrêtés, certains menottés et conduits au Commissariat central de police de Ouagadougou. Informée, la Coordination nationale du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) a envoyé, ce jour 10 décembre, une délégation au Commissariat central de police pour s’enquérir de la situation des élèves arrêtés.

Selon M. Joseph Zabré, Directeur régional de la Police nationale du Centre, qui a reçu la délégation du Collectif, des élèves au nombre de 22 ont été arrêtés et conduits au Commissariat central de police, certains depuis le lundi 7 décembre 2009. Ils auraient été déférés au niveau du parquet pour suite à donner. Le Collectif dénonce les mesures répressives ainsi diligentées contre les élèves en lutte pour la manifestation de la justice pour leur camarade Flavien Nébié. Au lieu de s’attaquer à la racine du mal qui conduit les élèves à manifester chaque année, les autorités de la IVe République s’en tiennent aux conséquences.

On se rappelle en effet, que le 6 décembre 2000, le jeune Flavien Nébié alors âgé de 12 ans, a été assassiné à Boussé, province du Kourwéogo alors que les élèves de la localité manifestaient dans le cadre des activités du Collectif des organisations démocratiques de masse et de Partis politiques (CODMPP) pour réclamer vérité et justice pour Norbert Zongo et ses trois compagnons. Depuis lors, chaque année, les élèves du Burkina Faso commémorent cet anniversaire et réclament la fin de l’impunité et que justice soit rendue au jeune Flavien.

La cause réelle de ces manifestations est la culture de l’impunité érigée en système de gouvernement. Toute chose qui fait que jusqu’à ce jour, il n’y a ni vérité ni justice pour Norbert Zongo et ses trois compagnons, Flavien Nébié et pour tous les autres. Une telle situation est inacceptable. C’est pourquoi, chaque mois de décembre de l’année, les élèves et l’ensemble de la jeunesse scolarisée de notre pays, interpellent le pouvoir de Blaise Compaoré et lui rappellent sa responsabilité dans la situation des crimes impunis.

Il ne faut pas se faire des illusions : le pouvoir ne pourra arrêter ce mouvement tant que vérité et justice ne seront pas rendues à Flavien Nébié, à Norbert Zongo et à ses trois compagnons, et à toutes les autres victimes des crimes économiques et de sang. Dès lors, le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis Politiques (CODMPP) proteste contre ces arrestations arbitraires qui remettent en cause la liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique. Dans le même temps, il exige des autorités de la IVe République :
- la libération immédiate et sans condition des élèves arrêtés ;
- la réouverture du dossier Norbert Zongo pour la manifestation de la vérité et de la justice ;
- le jugement et le châtiment des assassins et des auteurs des crimes économiques et de sang ;
- Non aux arrestations arbitraires !
- libération immédiate et sans condition des élèves arrêtés, détenus et déférés à la justice !

NA AN LAARA, AN SAARA !

Fait à Ouagadougou, le 10 décembre 2009

Pour la Coordination nationale, le Bureau :

Le Président du Collectif :

Chrysogone ZOUGMORE M.B.D.H.P
Vice-Président Tolé SAGNON Collectif CGT-B
Vice-Président Malick SAWADOGO Groupe du 14 Février
Rapporteurs : Jean Claude MEDA AJB
Moumouni DERRA UGEB
Me Bénéwendé S. SANKARA Collectif Avocats

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 16 décembre 2009 à 06:46 En réponse à : MANIFESTATIONS A OUAGA : Le Collectif exige la libération des élèves arrêtés

    un adage dit que la pintade regarde la nuque de celle qui est devant elle.
    les dirigeants passent tout leur temps a tuer, vous croyez que les braqueurs de routes ont prix l’exemple de qui ?
    c’est ce meme sang qu’ils sont tous entrain de verser.
    il faut que l’ainee arrete pour qu’on puisse arreter les autres.

    • Le 16 décembre 2009 à 21:24, par meetrys En réponse à : MANIFESTATIONS A OUAGA : Le Collectif exige la libération des élèves arrêtés

      au burkina nous n’arrivons pas à comprendre certaines choses.Quand nous avons eu la tantative de coup d’Etat les affaires sont aller trop vite et quand c’est pour zongo et consort on se tait.Je me demande meme si parmi les menbres des pouvoirs quequ’un croit en Dieu.Liberez les eleves svp.KingMeetrys

  • Le 16 décembre 2009 à 10:08, par toutou En réponse à : MANIFESTATIONS A OUAGA : Le Collectif exige la libération des élèves arrêtés

    Belle déclaration.Il faut que ces pauvres élèves soient libérés sans conditions car c’est une lutte légitime.on ne peut pas vivre de tels massacres humains sans chercher que lumière soit faite là-dessus.on crie insécurité, insécurité ; c’est à ces arrestations barbares qu’il faut s’attaquer en premier lieu.mais c’est écoeurant.
    nous voulons tous la lumière sur toutes ces barbaries commises sous ce régime et tôt ou tard elle jaillira.

  • Le 16 décembre 2009 à 10:36, par Mishmish En réponse à : MANIFESTATIONS A OUAGA : Le Collectif exige la libération des élèves arrêtés

    Ce collectif meme manipule ses enfants. Quand je pense que ceux qui ont signé cette lettre ont leurs enfants à l’extérieur pour leurs études c’est tout simplement irritant.
    Luttons mais ne jeter pas nos enfants en pâture.
    Ce qui est dommage c’est que certains élèves avaient en leur possession du chanvre indien.

  • Le 16 décembre 2009 à 11:27 En réponse à : Ou sont les enfants des leaders du Collectif

    J aimerais savoir ou les enfants des leaders du Collectif sont lorsque les enfants du pays reel marchent et qu on les arrete, bastonne et emprisonne ?
    Est ce vrai que les enfants de Halidou etudient depuis longtemps a Dakar hors du pays ? Comment se fait il que la police n aie jamais pu arreter l enfant d un responsable du Collectif pendant les manifestations des eleves et etudiants ?
    A bon entendeur

  • Le 16 décembre 2009 à 15:27, par DOS En réponse à : MANIFESTATIONS A OUAGA : Le Collectif exige la libération des élèves arrêtés

    que le gouvernement se decide pour une fois : soit on fait la lumière sur les différents massacres ou de reviser la période des congés du premier trimestre.
    Chaque année, c’est la meme chose

  • Le 16 décembre 2009 à 16:43, par LE chiffre En réponse à : MANIFESTATIONS A OUAGA : Le Collectif exige la libération des élèves arrêtés

    pour ma part, je trouve que le peuple burkinabè a trop subi sans broncher.jusque là nous sommes restés muets face aux agissements injustes, immoraux et tyranniques de politiciens doués d’un esprit malfaisant.nous ne devons plus restés de marbre devant de tels actes.ces élèves innocents sont sortis non pas pour aujourd’hui mais pour leur avenir car ils savent que tant que le faso restera un lieu de truanderie et continuera à donner asile à l’injustice et au non respect des droits de l’homme,leur avenir ne pourrait qu’etre compromis.

  • Le 17 décembre 2009 à 15:02, par ZAS En réponse à : MANIFESTATIONS A OUAGA : Le Collectif exige la libération des élèves arrêtés

    C’est quelle démocratie où l’on ne peut pas manifester un temps soit peu pour reclamer justice alors que le mot "justice" apparaît dans notre devise. C’est une véritable hyppocrisie. Même si certains pensent que les enfants arrêtés sont manipulés, ayons l’honnêtété et le courage de reconnaître que l’impunité est un fait fortmenent enraciné au Burkina faso. On s’en prend à des enfants désarmés, alors que des délinquants au col blancs courent les rues. Finalement on ne fait pas mieux le CNDD, en comparaison à la repression du 28 septembre.

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