Plus de 11 460 tonnes de céréales vendues. C’est le résultat immédiat de la bourse céréalière organisée par Afrique verte, les 3 et 4 décembre derniers. Toutefois, il y’ a lieu de souligner que les retombées d’une telle bourse sont inestimables à court terme.

En effet, les négociations directes qu’elle crée entre producteurs et opérateurs économiques de différents pays sont une source d’échanges commerciaux fructueux entre les différentes parties prenantes à long terme. Et c’est l’objectif visé par Afrique verte à travers l’organisation des bourses céréalières.

Les bourses céréalières, sont selon le président d’Afrique verte internationale, Jacques Bourtan, fortement appréciées, font désormais partie du quotidien économique local même si pour l’instant, les transactions lors de ces rencontres restent faibles.

Elles constituent selon lui, une solution interne pour améliorer la sécurité alimentaire en effectuant des achats de produits agricoles dans les zones excédentaires pour les transporter vers les zones rurales déficitaires. Toute chose qui aurait meilleur résultat que la distribution d’aides alimentaires par les pays du Nord et provenant des excédents alimentaires du Nord.

“Le manque de concordance entre la distribution de cette aide et le calendrier agricole peuvent avoir des impacts négatifs sur les prix et la production intérieure”, a signifié Jacques Courtan. Et la conviction d’Afrique verte est que “le Sahel peut nourrir le Sahel”. Il suffit pour cela, de comprendre que l’émigration n’est pas forcément une bonne idée car même dans les zones les plus arides, ont peut produire de quoi nourrir les populations.

C’est cette conviction qui a guidé l’association depuis sa création. Avec ses démembrements dans les différents pays sahéliens, elle essaye de relever le défi de la sécurité alimentaire. L’un de ses axes d’intervention qui est le soutien à la transformation des produits agricoles nationaux pour leur ajouter une plus-value, est en train de porter fruits.

Les transformatrices encadrées par Afrique verte, proposent une gamme variée de céréales transformées qui, chaque jour, arrivent à conquérir les consommateurs. Des transformatrices qui ont été fortement associées à la bourse céréalière, afin de leur permettre de comprendre le fonctionnement du marché et de pouvoir tirer leur épingle du jeu.

Fatouma Sophie OUATTARA

Sidwaya