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« Traque à Ouaga » : l’univers du crime et de l’enquête policière

Publié le lundi 9 août 2004 à 16h51min

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« Traque à Ouaga », ce long métrage du réalisateur Boubacar Diallo (également directeur du Groupe de presse JI) a été projeté pour la première fois, le 22 juillet 2004. Trois mois auront été nécessaires pour le tournage de cette œuvre qui a par ailleurs coûté près de 20 millions de CFA.

Premier film policier burkinabè, <Traque à Ouaga » raconte l’histoire d’un flic très courageux qui se lance dans une véritable chasse à l’homme contre un malfrat sans foi ni loi, miné seulement par l’exécrable soif de l’or et du « pognon »...

Ouagadougou. Barnabé, inspecteur de police de son état se rend à un rendez-vous nocturne. Il laisse sa voiture au pied d’un immeuble désaffecté et descend avec une petite mallette. Un homme le rejoint sur le
palier désert du deuxième étage pour le « deal ». Barnabé ouvre sa mallette qui contient des lingots d’or. A la vérification de celle de son vis-à_vis, l’inspecteur de police constate qu’il est en train de se faire gruger car seuls les billets qui étaient en haut sont vrais, le reste des coupons étant constitué de papier blanc coupé au format.

Le temps de s’en apercevoir réellement, Barnabé réalise avec effroi et stupeur que l’autre homme a une acolyte qui surgit derrière lui, l’empêchant ainsi de réagir. Il est immédiatement abattu à bout portant avec sa propre arme que son hôte d’un soir lui avait confisquée (cris d’ indignation dans la salle). Pendant que le meurtrier embarque les deux mallettes, la femme fouille le corps de Barnabé et constate qu’ils ont affaire à un flic.

L’irréparable étant produit, ils optent de prendre la poudre d’escampette. Et c’est ici qu’entrent en scène les inspecteurs Solo et Dao, dont le dernier cité était le coéquipier de l’inspecteur Barnabé. Après la découverte du corps de leur collègue, le commissaire de police leur intime l’ordre de retrouver les lingots d’or illico presto ; sinon, il ne donnerait pas chère de leur carrière.

L’inspecteur Solo à la traque de l’assassin-voleur

Le commissaire y tenait mordicus car il avait lui-même essuyé les foudres du ministre de la Sécurité publique. Celui-là qui leur avait confié les lingots d’or.

Après les « engueulades » du commissaire de police, l’inspecteur Solo met en branle son réseau d’informations. Ledit réseau lui permet de découvrir la voiture et le domicile de l’assassin. Il s’y rend donc mais se fait assommer à l’intérieur de la villa. L’inspecteur Solo a toutefois eu le temps d’identifier la fille. Cette même fille, l’assassin la trouvera encombrante après avoir échangé les lingots d’or avec des espèces sonnantes et trébuchantes !
En effet, il la tuera d’un violent coup de poignard alors qu’il lui avait promis des vacances ensoleillées et idylliques à Las Palmas. Mais qu’il est cruel cet homme ! Lance un de nos voisins au comble de l’ahurissement. Il comprendra plus tard que cette cruauté trouvait son terreau dans le désir de possession maladive et massive d’argent.

Débarrassé de sa « charge » donc, le meurtrier n’a plus d’autre ambition que de quitter au plus vite le pays pour aller se la couler douce ailleurs. Pendant qu’il se rend à l’aéroport, il s’aperçoit qu’un dispositif est mis en place pour le « cueillir comme une mangue mûre ». Il se ravise donc. Plus tard, des indications permettent à l’inspecteur Solo de retrouver ses traces et de l’arrêter au parc Bangr-Wéogo.

Là, il le menotte avec pour intention de le conduire au commissariat de police. Mais en chemin, le bandit parvient à sortir de la voiture et à sauter sur la moto de son complice. Solo a perdu son « poisson » mais a quand même l’argent des lingots d’or. Un soir, le meurtrier l’appelle pour exiger la restitution de son « blé » faute de quoi, il abattrait un autre flic. Entre-temps, grâce à un indicateur, Solo retrouve le receleur des lingots. Accompagné de Dao, il se rend chez un commerçant libanais et les récupère.

La fin de la cabale..,

Le même soir, l’assassin lui fixe un lieu de rendez-vous où l’inspecteur doit lui livrer son argent. Solo s’y rend avec Dao, histoire de se ménager une couverture. Malheureusement Dao, flic couard, se fait prendre en otage, obligeant Solo à exécuter les instructions du meurtrier. L’inspecteur arrive cependant à renverser la situation et à délivrer Dao, qui profite de l’aubaine pour détaler à la vitesse de l’éclair (éclats de rires dans la salle). Blessé et désarmé, l’inspecteur Solo fait face tout seul au meurtrier et arrive à avoir le dessus. Pour une seconde fois, il lui passe les menottes et ramène cette fois-ci le « gibier » dans le coffre de sa voiture. Ainsi finissent toujours les hors-la-loi. Tonnerre d’applaudissements. La salle du CCF s’éclaire. The end !

Arsène Flavien BATIONO ( bationflavien@yahoo..fr)
« Sidwaya Plus »

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