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Campagne cotonnière 2009-2010 : Les raisons d’une baisse de la production

Publié le jeudi 26 novembre 2009 à 02h09min

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Pour cette campagne 2009-2010, les cotonculteurs du Burkina n’ont pu atteindre les prévisions des 500 000 tonnes. Si Dame nature n’a pas été aussi clémente comme on l’aurait souhaité, cette baisse de la production pourrait également s’expliquer par la gestion maladroite des intrants mis à la disposition des producteurs par la Sofitex. Les traditionnels forums d’échanges en prélude à la commercialisation primaire du coton auront ainsi permis aux deux parties de relever les principales difficultés et de faire des propositions de solutions pour les campagnes à venir.

La production cotonnière au Burkina a connu, ces dernières années, une baisse sensible des rendements. Une situation qui n’est pas sans conséquence au regard de l’importance de la filière pour notre économie. Le coton qui reste et demeure la principale source de devise pour le Burkina.

Si l’adversité de la nature, et les nombreux soubresauts du marché international ont davantage compliqué la tâche à nos producteurs, l’introduction du CGM (coton génétiquement modifié) se présente aujourd’hui comme une alternative pour l’amélioration des rendements et la relance de la production. Seulement, la culture du CGM obéit à un itinéraire technique que les producteurs se doivent de respecter pour espérer atteindre les résultats escomptés.

121 000 ha ont été consacrés cette année à la culture du coton OGM dans la zone Sofitex dont 3400 ha dans le Ioba pour une production totale de 4 200 tonnes. Cadres d’échanges entre les principaux acteurs de la filière, les forums qui se sont déroulés la semaine dernière ont encore permis aux principaux acteurs de la filière de se parler franchement et de faire un diagnostic sans complaisance des nombreuses difficultés qui ont émaillé la campagne 2009.

Des débats en plénière, on retiendra, certes, l’installation tardive de la pluviométrie en début de campagne, les pluies du mois d’octobre qui ont été préjudiciable à la production en pleine floraison, mais aussi et surtout le non-respect des règles en matière de production, notamment pour ce qui est du coton génétiquement modifié. « Nous constatons que de plus en plus les intrants destinés à la production cotonnière sont détournés au profit des cultures vivrières.

Cela n’a pas permis, dans certaines localités, d’atteindre les rendements escomptés à l’hectare qui est d’au moins 1 tonne. Des producteurs n’ont malheureusement pas pu réaliser des performances du fait qu’ils ont utilisé nos engrais à d’autres fin », a fait remarquer le chef de la région cotonnière des Banwa au cours des échanges à Kouka.

D’une manière générale et comparativement à la campagne précédente, on remarquera, cette année, au niveau de la Sofitex, une baisse de la production de 6% pour ce qui concerne le CGM et de 4% pour le coton graine. Pour cette campagne en cours, la Sofitex espère une production de 370 000 tonnes. Les producteurs ont ainsi été invités à engager la procédure pour la commercialisation primaire à travers les récoltes, le séchage et le stockage.

Les missionnaires de la Sofitex, qui ont sillonné durant toute la semaine dernière les différentes zones cotonnières du pays, se devaient également de témoigner toute la gratitude de la société aux producteurs pour les énormes sacrifices consentis dans un contexte économique mondial particulièrement difficile, mais aussi les exhorter à maintenir le cap.

Le bout du tunnel semble pour bientôt à en croire certains responsables de la Nationale du textile qui ont annoncé avec beaucoup de bonheur, la fin progressive de la crise financière mondiale, mais également et surtout la relance du prix du kilogramme de coton sur le marché international.

Jonas Apollinaire Kaboré

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 26 novembre 2009 à 10:04, par Kôrô Yamyélé du Burkina En réponse à : Campagne cotonnière 2009-2010 : Les raisons d’une baisse de la production

    C’est chaque fois ainsi avec la SOFITEX. S’il y a une faible production du coton, on accuse la nature ou soit c’est le paysan qui a fait une mauvaise gestion. Et les paysans deviennent chaque fois le bourricot de la farce. Pourtant, c’est complètement faux. Moi Yamyélé je vais vous dire ceci :

    - Le paysan est un agent économique rationnel : s’il utilise vos intrants contrairement à votre volonté, ne croyez pas qu’il gère mal. Il gère bien puisqu’il sait que c’est en faisant seulement le coton qu’il gagne l’engrais à crédit. Alors il fait le coton, prend vos engrais à crédit et le met dans son champ de maïs, et laisse votre coton. Ceci n’est-il pas un calcul rationnel ? Si vous ne connaissez pas, sachez qu’on appelle celà ’’un détournement d’objectifs’’.
    - Vous avez introduit précipitamment le coton Bt (trangénique), aidés en celà par Dr Honoris Causa Es TRAORE Cotonnier du Faso que vous avez utilisé pour tromper ses camarades paysans, et ceci à cause de l’argent ou pour une cause politique. Face à la vérité du terrain, les paysans ont trouvé le coût des semences de coton Bt très cher et donc beaucoup ont abandonné le coton (allez vers Ouarkoye, Fankuy et autres et vous allez vous rendre compte). En plus, ils ont remarqué qu’ils ne pourront jamais produire les semences de coton Bt à leur niveau. Ils seront chaque fois obligés de le payer avec la firme propriétaire du coton Bt. Ils se trouveront donc liés et enchaînés à cette firme qui pourrait augmenter les prix des semences comme elle voudrait. Or vous avez compté sans la malice des paysans qui vous jouent maintenant des tours !!!
    - Ensuite, le prix au Kilo n’a jamais augmenté depuis 6 ans. Les paysans sont-ils vos ouvriers pour accepter continuellement ce pillage ? Si le coton vous intéresse tant, prenez vos dabas et allez vous faire des champs et y cultiver le coton !!

    NB : Tout celà est aussi la faute à Salif DIALLO, qui s’est précipité sur le coton trangénique tout en ignorant ce que c’est réllement. Ce monsieur aimait trop le brouhaha spéculatif plus que faire des impoacts réels. Voilà il a créé une pagaille qu’un autre ministre a maintenant en face de lui. Cette histoire de blé de Sourou qu’il a lancé à tambour battant, oè esn est-on aujourd’hui ? Ce monsieur était un vrai pagailleur par moment, refusant d’écouter les conseils des techniciens en la matière. Il a créé trop de problèmes auxquels M. Laurent SEDOGO est aujourd’hui confronté. En plus le MAHRH et ses projets étaientt pleins de ses parents qui y faisaient comme ils voulaient à tel point que le MAHRH avait été surnommé par les agents, ’’le ministère des yarcés’’.

    Et le fameux SERE Alassane, spécialiste Es ’’Nin kissè’’ alias OGM.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 26 novembre 2009 à 13:31, par franck dit aspirant Barde En réponse à : Campagne cotonnière 2009-2010 : Les raisons d’une baisse de la production

    Le coton de Célestin directeur devant l’éternel ongahoo qui peu parler de la gestion de la SOFITEX si bilaisse ne dit rien (c’est lui)qui va osez faire un audite de la gestion de la SOFITEX, lui a-t-on un jour fait le bilan du nombre d’emploies perdu (mode de payement des paysans), d’enlèvement ,de chargement, de déchargement, de stockage du coton, tout cela juste pour renchérir le cout du coton égrené, pour sans sortir on le déverse sur le paysan coton culteur et bravo c’est la faute au marché international pourtant sans être du sérail il y a beaucoup a affaire et tout le monde y gagne .Mais puisque ce micmac du coton le coton culteur même si son nivaux d’instruction n’est pas élevé il sait bien calculer ses baisse et ses entré d’argent et comme il est sont propre directeur il cultive le maïs a la place a bon entendeur salue De l’or blanc basta.Ils ne sont pas instruient mais ils ne sont pas bête.

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