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Promotion de l’emploi et lutte contre la pauvreté : Partage d’expériences

Publié le jeudi 5 août 2004 à 18h25min

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Après l’ouverture solennelle de leurs travaux le 2 août, les ministres africains des Finances se sont immédiatement mis à la tâche. Ils ont suivi des communications sur l’expérience de certains pays dans la création d’empois et la lutte contre la pauvreté. Le Burkina fait partie de ceux qui ont présenté leur expérience.

" Pour faire face au chômage et au sous-emploi et réduire la pauvreté, le gouvernement burkinabè a mis en œuvre des actions volontaires, qui ont produit des résultats satisfaisants et relevé un certain nombre de problèmes à résoudre en vue de consolider ces expériences", a fait observer la communication du ministère en charge de l’Emploi.

Des principales expériences couronnées de succès, le ministère cite le projet de fixation des jeunes dans leurs terroirs qui a mobilisé environ 20 000 jeunes, l’agence d’exécution Faso Baara qui a permis de créer 107 300 emplois dont 2150 permanents ; la promotion de le micro-finance, notamment les caisses populaires, les coopératives d’épargne et de crédit, les fonds nationaux tels le Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF), le Projet d’appui aux petites et moyennes entreprises (PAPME) etc.

" Les expériences couronnées de succès dans la promotion de l’emploi et la lutte contre la pauvreté sortent des schémas habituels des programmes de développement " note le rapport du Burkina. Elles ont été initiées avant l’élaboration et l’adoption du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) et du cadre stratégique de Promotion de l’emploi et de la formation professionnelle. Ces deux documents marquent la volonté politique des pouvoirs publics burkinabè de prendre en compte la promotion de l’emploi comme domaine prioritaire.

L’axe 3 du CSLP priorise le renforcement des capacités des pauvres à générer des revenus par la promotion de leur participation au processus de production. Il s’agit de la promotion de l’activité agricole, l’accroissement et la diversification des revenus des ruraux et de la promotion de l’emploi urbain à travers le développement des PME/PMI, de la petite mine, des services.

Quant au document cadre stratégique de la promotion de l’emploi et de la formation professionnelle, il note le bien étroit existant entre la pauvreté monétaire d’une part, le sous-emploi des actifs ruraux, celui des acteurs du secteur informel urbain et le chômage de certaines catégories sociales d’autre part. Le plan d’action issu de cette stratégie met l’accent sur la mise en place d’un environnement favorable à la création de l’emploi, le développement de la formation professionnelle et de l’apprentissage ; l’accroissement et le renforcement des capacités opérationnelles des structures chargées de la promotion de l’emploi et de la formation professionnelle. Tout cela doit concourir à l’investissement dans la production à haute intensité de main d’œuvre, à l’expansion du secteur privé, la promotion des technologies de l’information et de la communication et la promotion d’unités de transformation en milieu rural.

La potion des institutions internationales

" La lutte contre la pauvreté doit être gagnée dans les zones rurales où 70% des forces de production et des pauvres vivent et les familles monoparentales avec comme chefs de famille, les femmes, sont légion" dit l’Organisation internationale du travail (OIT) dans sa communication. Mais le socle de la promotion de l’emploi et de la réduction de la pauvreté, selon l’OIT, la Banque africaine du développement (BAD), le PNUD est la création d’un environnement politique favorable aux investissements, à la croissance de l’emploi et de la productivité. Le moteur de cette politique est le secteur privé. même si les unes et les autres ont parfois des approches spécifiques sur les solutions, elles se rejoignent sur le diagnostic. L’Afrique est la région la plus pauvre du monde et elle a enregistré une croissance négative par tête sur une période de vingt ans.

L’OIT insiste sur le défi de la croissance économique et l’accroissement de l’emploi. Ce qui implique la promotion de la quantité et de la qualité de l’emploi, l’impulsion d’un environnement politique favorable à l’emploi et la priorisation de certains domaines tels l’agriculture, le secteur informel, les bâtiments et travaux publics, les TIC, les infrastructures et la mobilisation des partenariats.

La BAD et le PNUD appellent entre autres à un commerce international plus équitable, au renforcement des capacités et une aide globale et accrue à l’Afriqure.

" L’expérience accumulée dans l’aide au développement, à ce jour, indique qu’il faut entreprendre beaucoup plus d’efforts financiers pour faire face aux besoins de l’Afrique. Force est ,en effet , de constater que ni les ressources de la Banque, ni celles d’aucune autre organisation substantielle des financements extérieurs, soutenue sur plus d’une décennie, est nécessaire dans bon nombre de secteurs. Pour créer un environnement véritablement favorable à l’accroissement de la productivité et à la création d’emplois, certaines conditions de base doivent être réunies au même moment. Les routes, l’électricité et une main d’œuvre abondante doivent aller de pair. Investir dans un sel domaine, en raison des ressources financières limitées, ne fera pas une grande différence " écrit la Banque africaine de développement.

Tiergou P. DABIRE
Sidwaya

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