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Festival sport et culture de Ouahigouya (FESCO) : La fête s’ouvre à la diaspora

Publié le mercredi 4 novembre 2009 à 01h49min

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La cité de Naba Kango a vibré, 72 h durant (du 29 au 31 octobre 2009), au rythme des festivités de la VIIe édition du Festival sport et culture de Ouahigouya (FESCO) dont le thème était "valorisation culturelle et éducation". Le cocktail d’activités, compétition de danse liwaga, jeux de société, cyclisme, football et autre défilé de mode, dassandaga, concocté par le comité d’organisation a tenu en haleine la population durant tout le festival auquel prenait part pour la première fois, une délégation de la diaspora burkinabè de Côte d’Ivoire.

Les rideaux sont tombés sur la VIIe édition du Festival sport et culture de Ouahigouya, le samedi 31 octobre 2009. La brochette d’activités qui a meublé les 3 jours qu’a duré le festival n’a pas manqué d’engouement. "Les éditions du FESCO ont contribué à donner une certaine vitalité et une visibilité nationales à notre région par l’émancipation de la jeunesse et l’engouement des populations qui ont adhéré à ce concept culturel dans lequel il se reconnaissent", dira Abdoulaye Sougouri, maire de la ville de Ouahigouya. Cette année, le festival s’est ouvert à l’international.

Pour le promoteur, Gilbert Ouédraogo, ministre des Transports, cette ouverture était un souhait dès le lancement du festival. "C’est une idée que j’avais dès le départ, mais le festival commençant, on a voulu aller progressivement. C’est ainsi que pour cette VIIe édition, nous avons voulu que la diaspora ivoirienne puisse participer". Toutefois, la délégation de Côte d’Ivoire qui est venue avec 3 troupes, 2 en danse liwaga et une de théâtre, n’a pas compéti. Elle a juste fait de l’animation.
Les compétitions du FESCO 2009 ont débuté, le jeudi 29 octobre 2009, par la danse. Comme d’habitude, c’est le liwaga, des pas de danse du terroir, qui était à l’honneur. Cette année, le comité d’organisation a enregistré 17 troupes, une participation record.

Toutefois, ce sont 16 troupes qui ont compéti pendant 2 jours. Selon Célestin Traoré, le président du jury, les critères pris en compte dans cette compétition étaient l’originalité et la créativité, la musique et les chants, l’occupation scénique, l’accoutrement et, bien entendu, le respect du temps réglementaire qui était de 15 mn. Des critères qui étaient, selon le maître des juges, respectés en partie. "Il y a eu de la recherche dans les pas de danse. Nous avons aussi noté un rajeunissement des troupes", s’est réjoui M. Traoré. Cependant, il a déploré la qualité du podium sur lequel les différentes troupes ont presté, l’usage d’objets dangereux tels que les couteaux par certains concurrents et des acrobaties qu’il a jugée de dangereux et inutiles. Toute chose qui a amené le jury à recommander la formation des danseurs. Le verdict de la compétition de danse a désigné la troupe Manegdo de Zogoré lauréate du FESCO 2009.

Le cyclisme et le football à l’honneur

Cette troupe qui est à sa IVe participation au festival, a visiblement gravi les échelons au fil des années. 12e à sa première participation, elle se classera 10e puis 7e à son 2e et 3e essai. La IVe participation est la meilleure où elle décroche la timbale. Elle est suivie de la troupe Silmandé de Silga et de Nabonswendé de Tangaye.
Le FESCO, c’est aussi le sport. Pour cette édition 2009 dite de maturité, ce sont les athlètes de la petite reine et ceux du sport-roi qui ont été conviés à la "table". Le choix de ces deux disciplines s’explique d’autant plus que ces sports ont besoin de sang neuf dans le Yatenga. Les cyclistes sont vieillissants et en football, l’équipe de première division de la région, l’Union sportive du Yatenga (USY) a besoin de relève. Pour le président de la ligue du Nord de cyclisme, Ibrahim Ouédraogo, "une course cycliste pendant un événement majeur comme le FESCO peut bien susciter des vocations pour le vélo".

Sur la ligue de départ de cette course cycliste, l’on avait 15 coureurs issus de 7 clubs de la région. Ces combattants devaient compétir sur un circuit fermé de 3,300 km à boucler 20 fois, soit une distance totale de 66 km. Là c’est Rasmané Sana de Lèba, le dernier-né des clubs cyclistes de la région du Nord qui s’illustre de la plus belle des manières. Dans un élan sans précédent, il se détache des autres concurrents au Ve tour et termine en solitaire, la course. Il est d’ailleurs le seul qu’on devait classer si le jury avait appliqué convenablement les règles. En effet, quand on est doublé sur le circuit, cela équivaut à une élimination. Hors Rasmané a doublé tous ces concurrents. Mais le jury a laissé continuer le dernier groupe afin de pouvoir faire un classement.
Le football, lui, a mis aux prises les 4 meilleures écoles de l’Organisation du sport à l’école primaire de la ville. La finale a opposé Bimblin "C" à Ipala, deux établissements qui se connaissent assez bien. Il a fallu les tirs au but pour les départager. Le trophée est revenu a Ipala qui a réussi 4 tirs contre 2 à son adversaire.

Les amateurs des jeux de société n’ont pas été oubliés au FESCO 2009. Tout comme les cyclistes, ils ont eu pour la 1re fois, un clin d’œil des organisateurs. C’est la Maison des jeunes et de la culture de Ouahigouya qui a abrité ces jeux où l’on avait le choix entre le waré, le ludo, le scrabble, le jeu de dame, la pétanque, la belote.
Ce thème de l’édition "valorisation culturelle et éducation" justifie bien le choix des ministres en charge des Enseignements, Odile Bonkoungou, de l’Enseignement de base et Joseph Paré, du secondaire et du supérieur pour parrainer l’événement. Avant les feux d’artifice qui ont mis fin à la VIIe édition du FESCO, le promoteur Gilbert Ouédraogo a annoncé déjà les couleurs de la VIIIe édition. Ainsi, le thème du FESCO 2010 est "valorisation culturelle et promotion de la femme et des droits humains".

B. Léopold YE

Sidwaya

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