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Affaire Juvénal Hien # colonel Camara : Le MBDHP demande la libération immédiate de l’agent de police

Publié le jeudi 5 août 2004 à 18h02min

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Le présent article est un écrit du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples suite au différend qui oppose l’agent de police Juvénal Hien au colonel Camara. A travers cet article, le MBDHP demande sa libération immédiate.

Le MBDHP a suivi avec attention ce qui est désormais connu comme étant l’affaire de la « gifle du colonel ».

Une lettre adressée au service contentieux droits de l’homme et violation des droits de l’homme par la famille de l’intéressé nous a encore mieux instruit sur les faits qui ont conduit à l’interpellation de monsieur Juvénal Hien. ­

Pour le MBDHP, rien, absolument rien ne justifie les tracasseries et l’interpellation dont monsieur Juvénal Hien est l’objet, même par la sacro sainte raison d’Etat.

Il est vérifié et admis par toutes les parties que monsieur Juvénal Hien a reçu une gifle de la part du colonel Camara, alors qu’il assurait l’ordre public !

Il est constant que le lien hiérarchique entre monsieur Juvénal Hien et le colonel Camara n’autorise pas ce dernier à lui administrer une punition corporelle. Nos informations révèlent que le colonel Camara n’avait absolument rien à voir avec la cérémonie où monsieur Juvénal Hien assurait le service d’ordre.

Le deuxième point que le MBDHP relève est que la simple parution d’un citoyen dans les médias ne vaut pas une interpellation car beaucoup de Burkinabè, y compris les responsables ministériels, seraient chaque jour interpellés.

Monsieur le ministre de la Sécurité s’est lui-même expliqué en long et en large sur le petit écran de la Télévision nationale du Burkina sur cette affaire. Les Burkinabè, au terme de la loi fondamentale, sont égaux devant la loi.

Nous nous retrouvons devant plusieurs cas d’abus d’autorité, d’excès de pouvoir et de violations diverses des droits de l’agent de police Juvénal Hien, giflé et enfermé pour s’être plaint d’avoir été giflé. Les lois militaires sont des lois qui sont partie intégrante du droit positif burkinabè et nulle part dans les dispositifs de ce droit, il n’est dit qu’un supérieur hiérarchique peut vous gifler et vous envoyer en prison ou "au poste".

Le MBDHP demande l’élargissement pur et simple de l’agent de police Juvénal Hien.

Ouagadougou, le 02 août 2004

Le Comité Exécutif National
Halidou OUEDRAOGO

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