Battus par ce même score à l’aller, à Bizerte, les Etalons étaient dans l’obligation d’engager la bataille. Les deux corners qu’ils obtiendront coup sur coup (7e et 8e mn) constituaient le signe de leur volonté. Le premier carton jaune sera du côté tunisien, le défenseur Zouaghi Chaker ayant retardé le jeu sur coup franc. C’est à la 12e minute que les Aiglons de Carthage réagiront par l’entremise de Mouihbi Youssef, dont le centre au cordeau a un peu surpris la défense.

Mais Souleymane Banao, bien sorti, repousse des deux poings le ballon. Le danger écarté, les Etalons s’efforceront de saisir toutes les occasions pour intensifier la pression sur les Aiglons. Mais ils se montraient souvent incapables de profiter des opportunités qui se présentaient à eux. Si la solidarité est là, le collectif laisse parfois à désirer, notamment en phase offensive, où Siaka Tapsoba et Eric Soulama ne parvenaient pas à faire leur métier.

Au fil du temps, on ne voyait pas les choses venir et la situation était toujours favorable aux visiteurs, qui auraient encaissé un but à la 36e minute si le montant droit n’avait pas renvoyé une tête d’Eric Soulama. On a beaucoup joué derrière à un certain moment parce qu’on n’avait pas de solution pour remonter avec le ballon. Ce que le public n’appréciait pas, et à juste titre d’ailleurs. Des supporters iront même jusqu’à demander le remplacement de Salif Dianda. Lorsque l’arbitre malien, Boubacar Sidibé, siffle un penalty pour une faute commise sur Eric Bambara en pleine surface de réparation, c’est la joie dans les tribunes.

Mais elle sera de courte durée puisque Jacob Diallo verra son tir repoussé par Ben Ali Majeb (39e). Alors que les spectateurs s’arrachaient les cheveux, un autre penalty interviendra une minute plus tard ; un défenseur ayant manié la boule de cuir dans la surface. Le public retient son souffle quand Siaka Tapsoba se présente pour exécuter le coup de pied de réparation. Il part et prend à contre-pied le gardien de but.

Les Etalons venaient ainsi de combler leur retard. Maintenant, il fallait un autre but pour se libérer totalement. Mais, à la reprise, après une minute de silence en la mémoire du joueur de l’ASFA-Y, Mathias Boris Lehoun, il y avait une certaine timidité dans les actions offensives de l’équipe du duo Sidiki Diarra- Sap Olympic. Comme en première mi-temps, des occasions n’ont pas manqué, mais une fois de plus on a constaté des déchets dans le dernier geste. Il y a eu aussi un nombre incalculable de corners, qui n’ont pas été exploités.

Au lieu de les jouer à la rémoise compte tenu de la taille de certains défenseurs adverses, on les tirait directement. Et puis, il faut aussi dire que le portier tunisien a eu de bons réflexes devant son but et se faisait valoir dans les airs. Dans le temps additionnel ( 3 mn), Siaka Tapsoba, qui avait l’occasion de plier le match, a raté l’immanquable. Le règlement n’ayant pas prévu les prolongations, on a procédé immédiatement aux tirs au but.

Et c’est là que viendra l’effet salutaire puisqu’à l’arrivée, les Etalons l’emporteront par 5 tirs à 3. On a assuré l’essentiel en gagnant, mais force est de reconnaître qu’il y a encore du travail à faire. Pour aller à la phase finale, qui se déroulera en 2005 au Bénin, il faut barrer la route au Nigeria, notre prochain adversaire. Le match aller aura lieu le 2 octobre prochain à Ouagadougou.

Justin Daboné
L’Observateur Paalga