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ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

Publié le mercredi 21 octobre 2009 à 06h34min

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Suite aux inondations qui ont causé d’énormes dégâts dans certaines localités du Burkina, notamment à Ouagadougou, le 1er septembre 2009, et pour prévenir d’éventuelles situations du genre, le gouvernement a finalement décidé que les habitants des zones inondables devront être délogés et conduits vers des trames d’accueil. Mais les mesures d’accompagnement pour le relogement proposées par le gouvernement ne semblent pas avoir l’assentiment de tous. C’est le cas des habitants du secteur 12 de Ouagadougou que nous avons rencontrés dans la matinée du lundi 19 octobre 2009.

Au regard des immenses dégâts causés par les inondations du 1er septembre 2009, le gouvernement a décidé de ne plus laisser les gens se réinstaller dans les zones inondables. Comme alternative, il a pris, entre autres, la mesure suivante : "Des trames d’accueil seront aménagées dans la commune de Ouagadougou, précisément dans l’arrondissement de Sig-noghin, dans les villages de Yagma, Basséko et si besoin, de Dar-es-Salam. Des parcelles y seront dégagées et attribuées en priorité aux ménages qui habitaient les 23 000 maisons tombées en zones inondables, dont 1 500 sont en zone lotie et 11 500 en zone non lotie". Les ménages bénéficiaires de parcelles devraient être dotés de matériaux de construction d’une valeur de 280 000 F CFA. Les populations dans les zones inondables devraient donc être délogées. Et sur les sites où elles seront relogées, elles auront droit individuellement à des parcelles d’environ 200 m2.

Ce sont justement ces mesures d’accompagnement proposées par le gouvernement qui suscitent à l’heure actuelle des gorges chaudes au sein des sinistrés des quartiers Dapoya et Paspanga. Ils estiment insuffisantes les propositions du gouvernement. Nous avons rencontré les principaux plaignants, dans la matinée du lundi 19 octobre 2009, pour mieux comprendre leur problème. Il s’agit de vieux habitants du quartier qui y sont depuis des lustres, à l’image de Clément Tiendrébéogo qui est du reste conseiller municipal de la zone "C" du secteur 12. Il vit dans le quartier depuis 35 ans, d’après ses propres dires. Abou Dramane Zampaligré, responsable des anciens du quartier et Nicolas Tiendrébéogo, sont les deux autres membres du trio qui nous a reçu ce matin-là.

Le premier élément qui a provoqué le courroux de nos interlocuteurs, c’est la dimension des parcelles que le gouvernement leur propose : 200 m2, alors que les parcelles qu’ils habitent présentement couvrent, pour la plupart, environ 600 m2. En plus, leurs familles sont si grandes que les nouvelles parcelles seraient, estiment-ils, trop petites pour héberger tout le monde. Alors, ils trouvent qu’il serait plus juste pour eux que le gouvernement leur octroie, à défaut des 600 m2, au minimum des parcelles de 400 m2. Le deuxième élément que contestent les sinistrés, est exprimé par le responsable des anciens du quartier : "On nous a promis la somme de 280 000 F CFA et des matériaux pour nous aider à construire nos maisons là-bas (ndlr, au niveau des futurs sites d’accueil), mais ils n’ont pas voulu dire la composition de ces matériaux". En réalité, le gouvernement ne propose pas d’argent aux propriétaires de maison, mais uniquement des matériaux de construction d’une valeur de 280 000 F CFA. Les sinistrés qui étaient sous le régime de location devraient bénéficier d’un appui en numéraire de 50 000 F CFA.

"600m2 contre 200m2"

Des parcelles trois fois plus petites que leurs premières parcelles et uniquement des matériaux à 280 000 F CFA : de quoi enrager Abou Dramane Zampaligré qui se dit déçu du Premier ministre (c’est lui qui, lors d’une conférence de presse jeudi 15 octobre dernier, a annoncé les mesures que le gouvernement a prises concernant le relogement des sinistrés). "Quand il arrivait, nous croyions que le Premier ministre Tertius Zongo était venu pour nous sauver. Mais, nous nous rendons compte que ce n’est pas le cas", s’insurge-t-il. M. Zampaligré n’est pas prêt à "brader" (sic) sa parcelle de 600 m2 contre un minuscule lopin de terre de 200 m2. Plus modéré, Clément Tiendrébéogo, lui, propose une autre solution qui, espère-t-il, pourrait même désengager l’Etat si par malheur il arrivait un autre sinistre. La maison de Clément Tiendrébéogo se situe dans une zone que la mairie n’a jamais accepté de lotir du fait de sa proximité avec le barrage de Tanghin. Il propose que l’Etat, au lieu de les déguerpir, leur permette de rester là où ils sont, en leur faisant signer un cahier de charges, une sorte de protocole qui situerait leur responsabilité en cas de catastrophe. Mais, concernant cette option, les habitants du quartier ne se font pas trop d’illusions : l’Etat ne va pas accepter. Ce désespoir s’expliquerait surtout par leur conviction que depuis toujours, longtemps même avant les récentes inondations, le gouvernement convoitait la zone pour, disent-ils, y implanter un projet.

Du coup, ils trouvent superflu le prétexte tendant à faire croire que la zone est dangereuse pour que l’on y habite. Pour prouver cela, le conseiller municipal Clément Tiendrébéogo montrera les maisons construites en matériaux définitifs, notamment en ciment, qui n’ont nullement été endommagées par les inondations. Comme quoi, ils sont prêts à en faire autant si l’on leur permettait de rester dans leur ancien quartier et pour peu que les autorités reconnaissent aussi leur responsabilité et font curer le barrage et les caniveaux. Abou Dramane Zampaligré revient à la charge : "On ne peut pas nous déguerpir comme ça. Eux (ndlr, les autorités) savent pourquoi l’eau nous a bouffés (sic). Depuis des années, nous crions que le barrage, tout comme le canal qui traverse le quartier, sont bouchés. Ils ne pensent même pas à les faire curer." Au total, les habitants de Dapoya reprochent aux autorités de ne les avoir pas associés à la gestion du sinistre. "Ceux qu’ils rencontrent ne sont même pas des sinistrés. Les vrais sinistrés, ce ne sont pas ceux qui sont sous les tentes là-bas, c’est nous. Mais, ils ne sont jamais venus pour discuter avec nous", s’insurge à nouveau Zampaligré.

Par Lassina Fabrice SANOU

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 21 octobre 2009 à 07:18 En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

    Le probleme est un peu serieux et je crois que chacun doit faire des efforts. De un, on ne peut pas vous donner 600m2 carre..ca c’etait dans les annees 70 et 80. A pissin, kouritenga, les parcelles mesurent environ 250m ou 300...il faut comprendre que meme 400m carre, c’est trop...vous pourriez demande 250m carre...
    2-je suis partfaitement d’accord que l’etat est en majorite responsable car on aurait du cure les caniveux...mais l’etat ne peut pas vous permettre d’aller vous installer labas car tous le monde ne pourra pas construire en beton et en plus...
    3- En ce qui concerne l’utilisation de la place par l’etat, je ne vois aucun inconvenient....l’essentielle c’est que tout soit bien construit...l’endroit ne peut pas rester vide...
    4-Je preconise que vous essayer de voir comment vous allez avoir de l’aide pour developper vos nouveux quartiers...il faut peut etre demander que les bus aillent regulierement vers ces sites d’accueils..il faut "foo kaale" car ce ne serait pas facile mais ca va aller...no choice

    • Le 21 octobre 2009 à 20:54, par socarré En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

      je ne suis pas l’avocat du gouvernement mais la population même sinistrée doit tout de même comprendre qu’il y a 14 millions de burkinabè et près de 90% de cette population a besoin d’aide de quelque nature que ce soit ...il y a un an c’était la marche contre la vie chère, ensuite en août c’était la crise économique mondiale qui n’a épargné personne, je dis bien personne ... donc essayon de comprendre un peu notre gouvernement qui quoi qu’on dise est l’un des plus sérieux de la sous région. Et puis les sinistrés, vous dites qu’on vous a pas approché pour comprendre, qu’on a mal recensé d’accord mais vous avez fait quoi pour qu’on vous approche ? En cote d’ivoire avec l’affaire des déchets toxiques, les victimes ont créé automatiquement une association des victimes ....avez vous une association des sinistrés pour défendre vos interêts ? nous sommes tous affectés par la situation

    • Le 22 octobre 2009 à 02:56, par Tenko En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

      La vrais Question est Comment L’Etat entrevoit d’utiliser les fonds collectes pour les sinistres. Je pense que la gestion doit etre transparente et soumise au public

  • Le 21 octobre 2009 à 10:17 En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

    L’article mentionne :"23 000 maisons tombées en zones inondables, dont 1 500 sont en zone lotie et 11 500 en zone non lotie".
    1 500 + 11 500 = 13 000.
    Où est l’erreur ? Quels sont les vrais chiffres ?
    Ou peut-être les 10 000 qui manquent ne sont ni en zone lotie ni en zone non lotie ? Où alors ?

    De graçe un peu de rigueur et un petit effort de rélecture avant publication.

  • Le 21 octobre 2009 à 11:26, par boudwarba En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

    Dans l’affaire de l’inondation, après les extrèmes urgences, les urgences et les mesures transitoires,il faut commencer à recherger posément comment garantir qu’à l’avenir, la survenue de telles castastrophes naturelles aie moins d’effets négatifs.
    La fuite ou l’abandon des zones inondables n’est pas une solution définitive. Après le tsounamie, les indonésiens ont reconstruit les plages ; les neerlandais vivent bien aux Pays-Bas totalement inondables et même souvent en dessous du niveau de la mer ; les ouragans en amérique.....
    Notre "catastrophe naturelle" est unique comme le déluge. Même sans alliance avec arc en ciel, nous prions qu’elle reste unique et ne se répette pas.
    Elle a toute fois mis à nue nos lacunes à affronter ou corriger et non pas fuire. Il faut aménager les zones inodables avec un cahier de charge pour les occupants pour entretenir la viabilisation (voies de circulation pour les êtres, l’eau, air etc.). Les aménagements peuvent être l’occasion de donner aux zones leurs vraies vocations. N’est-il pas nécessaire d’actualiser le Schéma d’amenagement de la ville de Ouagadougou ?

  • Le 21 octobre 2009 à 14:03, par Kon Ndoungtouly En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

    A quelque chose malheur est bon dirait le gouvernement dans cette situation des innondations du 1° septembre ! les zones riveraines des barrages n°3,2 et même le 1 étaient bcp convoitées par l’état et les gens nantis .
    l’occasion est bonne pour eux de se frotter les mains.
    A mon humble avis l’etat peut déposséder les parcelles pour les sinistrés de ces zones tout en alliant l’esprit d’équité de sorte que le dédommagement soit un peu plus à la proportionnel , en tenant compte de la superficie de l’habitat avant ce déluge .Aussi n’oublions pas qu’en réalité dans ces habitats ce n’est pas un ménage qui y résidait mais des ménages ! ce n’est plus comme maintenant les jeunes couples vivent en famille nucléaire ,c’était la famille au sens complet africain.
    Si le gouvernement ne travaille pas dans ce sens alors en quoi revêt cette invite du chef de l’état à la solidarité ? ça ne serait pas loin d’un déguerpissement pour des occupations arnachiques d’espaces publiques .
    Ouvrons tous le bon oeil !

  • Le 21 octobre 2009 à 14:29, par un militant En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

    Il est bien vrai que le gouvernement burkinabè se moque des sinistrés. Est ce qu’il y a eu des études préalables concernant cette catastrophe ? Non. Est qu’il y a eu un vrai recensement ? Non ! Cela prouve que le gouvernement est entrain de se déjouer parce que nulle au monde n’acceptera échanger son bœuf contre un mouton à commencer par eux. Au début de la catastrophe, je leur avais proposé de diminuer leur salaire au profit des sinistrés. Certains disaient sur ce site aucun gouvernement dans ce monde ne le fera. Dans ce cas, ne profitez pas de l’analphabétisme de certains burkinabè. Je vous propose cher "gourou" de baisser le prix des matériaux de construction à fin d’aider convenablement ces pauvres contribuables "surtout le prix du ciment" au lieu de tourner en bourrique. Vous vous êtes bien servi d’eux il est temps de les aider. Ayez pitié de dieu. Il ne s’agit de déplacer le problème pour l’implanter ailleurs.

    Vive le Burkina Faso le pays des Hommes libre et digne

    • Le 21 octobre 2009 à 17:40, par Tengembiiga En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

      Il faut arrêter de dire des paroles irréffléchies. Les membres du Gouvernement avaient déjà contribué pour plus de 23 millions en renonçant à leurs indemnités. Quels leaders de l’opposition auraient pu le faire ? Et vois même qui vous plaignez, pourriz vous en faire autant ? Je signale que je ne suis militant d’aucun parti politique en raison de mon travail, de mes principes et de mon engagement humanitaire. J’ai mes sympathies envers certains partis polotiques de l’opposition même s’ils me déçoivent presque tous. Par ailleurs, je ne prends pas part aux simulacres de scrutins . Je n’ai offert ma voix qu’à deux occasions : lors du vote de la Constituion et les premières présidentielles après la nouvelle Constitution. Cette disgrétion pour dire que je ne suis pas du tout membres ou synpathisant du CDP mais je ne rejette pas sans réfléchir, juste par opposition. Les propositions du PM sont peut être insuffisantes, mais c’est un début de solution. L’Etat Burkinabè n’est pas riche (je reconnais cependant que certains citoyens possèdent des richesses aussi insultantes qu’elles sont, sans l’ombre d’un doute, malhonnêtement acquises). L’Etat burkinabè, disais-je, n’est pas riche et le PM ne peut pas engager sur un coup de tête des dépenses qui pourraient causer des problèmes au bout de quelques mois ou années. De grâce, si vous avez des suggestions, ou même des contributions faites le en toute sincérité mais en toute humilité. Au juste, avez vous donné une contribution lors de la semaine de solidarité ? Non ? Ah, je vois ! Vous avez peur que les ressources mobilisées soient détournées... Je comprends. Il y a toujours d’autres possiblités ? autour de vous, il y a sûrement des sinistrés qui sauront apprécier un petit billet de 10 000 F CFA, un petit repas pour la famille ou un sac de ciment, si cela est offert d’un coeur charitable. AA bon entendeur, salut....

  • Le 21 octobre 2009 à 15:18, par trebluf wise En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

    aux prochaines élections présidentielles voté encore CDP ! Vous n’avez rien vus encore !

  • Le 21 octobre 2009 à 15:41 En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

    Que le gouvernement soit fort dans cette prise de position. Pas de sentiment. celui qui ne veut pas rejoindre les trames d’acceuil, qu’il rejoigne son village. pas de plaisantin ici.

  • Le 21 octobre 2009 à 17:45, par Maam Bii En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

    ( ndlr journal de 13h radio Burkina : Un village "X" dans le département "Y" de la province "Z" vient de voir son rêve réalisé ...
    Une école de trois classes d’une valeur de Quatre cent cinquante million de francs CFA ( 450 000 000 F CFA))

    Hé !
    De toute façon c’est bien et même très bien

    Mais P.M dit nous
    Trois classes = 450 000 000 Frcs CFA
    Un logement descent = 280 000 Frs CFA

    Quel règle de trois ?
    Quel genre de logement ?
    Comment et avec quoi reconstituter tout ce qui a été emporté ( Diplomes des enfants, actes de naissances et autres documents )
    Ya t’il du pervu ?

  • Le 21 octobre 2009 à 18:09 En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

    En tout cas labas au moins il ya beaucoup de places

  • Le 21 octobre 2009 à 18:12 En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

    et le monsieur la toi tu webbes (tu chie quoi) comment forcer la population ! Je pense qu’il faut priviléger le dialogue ! sinon soulèvement populaire on en a marre de ces autorités ! comme dit l’autre aux prochaine élection allez y voter CDP, vous n’avez rien vu c’est échantillons ça la !

  • Le 21 octobre 2009 à 18:31 En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

    Je pense qu’il n’est pas intelligent de la part de nos autorités politiques de resoudre le problème des sinistrés habitants les zones innondables. Je ne vis pas actuellement à Ouagadougou et je connais très mal les zones concernées. Mais à lire la presse depuis ce drame l’Etat n’est pas du tout innocent de dans ce problème. Dans les différentes presses, des sois disant experts ont pris tout leur courage de montrer que l’Etat a sa part de responsabilité à plusieurs niveaux :
    1 inssuffisance ou inexistance dans certains cas de canaux d’évacusation des eaux pluviales et même des eaux issues des travaux ménagers
    2 autorisation et attribution de permis d’habiter de certaines zones innondables malgré que l’attention des autorités ait été attirée par ces mêmes experts.
    De ces deux exemples mentionnés, peut-on mettre les personnes dans le même pâquet vouloir être juste ? Peut-on reloger les habitants des zones loties mais innondables dans les mêmes conditions que ceux des zones non loties ?
    Si l’Etat reconnaît ses responsabilités, ces populations des zones loties mais innondables (qui interpelle la responsabilité de l’Etat) ne méritent-elles pas un dédommagement au lieu de les fondre dans une masse qui habitait illégalement certaines zones non loties ?
    Peut-on octroyer une parcelle de 200m2 à des personnes qui vivaient dans une zone lotie pour des terrain de 600m2 et dont certains y vivaient en nombre élvés de personnes ?
    La situation des victimes des zones loties innondables engage la responsabilité de l’Etat et par conséquent mérite purement et simplement un dédommagement comme ce qui a été fait concernant la zone ZAKA et non de simplement mesures d’accompagnement.
    Je pense que les autorités de l’Etat seront capables (à moins de manque d’intelligence) de murrir une réflexion afin d’éviter une situation qui pourrait un jour ou l’autre plonger le pays dans une crise.

  • Le 21 octobre 2009 à 18:50 En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

    Chaque peuple mérite ses dirigeants, tout le monde est responsable

  • Le 21 octobre 2009 à 20:55, par le citoyen En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

    Depassionnons le debat.j’ai l’impression qu’aux problèmes techniques on donne des solutions politiques qui ne sont pas forcement appropriés. pour moi, ressonnant en homme du 21è siecle. Techniquement c’et possible que les populations vivent sur le site. Et au Burkina ici les gens l’ont fait, lenouveau palais de Kosyam qui est dans une zone fortement inondable a été construit, ailleurs les gens vivent sur des pilotis en mer. Est ce qu’ils meurent.je crois que NON.
    A l’inverse preons les echangeurs de ouaga, la topographie ne s’y pretait pas mais ils ont été érigés à force d’ingéniosité. Donc de grace arrêter de cautionner la gouvernance d’improvisation sans aucune base acceptable. Ici, l s’agit d’une question de volonté politique. A considerer les infrastructures que l’Etat veut y amenager, vous croyez que des mesures ne seront pas prises pour parer à leur probable inondation ? soyons serieux. ce qui est faisable pour les choses l’est encore mieux pour les HUMAINS.
    Quant à la gestion du sinistre lui même ayons le courage de dire que l’Etat a été présent uniquement dans la forme.seulement occuper le terrain par des communiqués et des bilans sur les dons. Mais qui nous a montré un programme de gestion de la crise avec des segments d’interventions des éventuels donateurs ? Ce d’ailleurs pas pour rien que les organismes internationaux ne se bousculent pas.
    Du point de vu de la contribution financière, le gouvernement, l’assemblée et autres ont été incapable de reunir même 100 milions alors que des Etats sinistrés nous offerts des soutiens. D’autres Etat come la Cote d’Ivoire nous ont gratifié de 500 millions. Même pour les tentes, le premier ministre n’a pas eu honte de dire à la TNB, que ceux recus sont insuffisants. Que font ils dans tout ca, eux qui pretendu qu’ils peuvent nous gouverner ?
    Alors mettons nos interêts partisans de côté pour voir comment parer à la souffrance de nos parents sinistrés

  • Le 22 octobre 2009 à 01:45, par Koutou Moctar En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

    Je suis désolé, je compatis aux douleurs des uns et des autres mais je crois que le gouvernement doit rester ferme. On a toujours dit que "ne vit pas en ville qui veut mais qui peut". S’ils ne veulent pas aller à Bassinko qu’ils rejoignent leurs villages. Celui-là qui demande à se re-installer dans le lit du barrage dit qu’ils vont maintenant construire en dur ! Si pendant plus de 30-40 ans vous n’avez pas pu le faire c’est pas en quelques mois que ce sera possible dans les conditions actuelles de vie chère. Et puis il faut arrêter de rêver du genre "le gouvernement doit baisser le prix du ciment, blablabla..." Il y a des millions de burkinabé qui sont structurellement sinistrés et qui méritent aussi d’être aidés même sans inondation.

  • Le 22 octobre 2009 à 19:48, par Traoré San En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

    Quand l’autorité de l’Etat manque dans un pays c’est comme ça que les choses se passent.....L’Etat a toujours fermé les yeux sur cette situation d’habitation en bordure de barrage tout en sachant que le pire pourrait arriver un jour....c’est vrai l’Etat doit assumer sa part de responsabilité en offrant d’autres conditions.......
    Quant aux sinistrés ils parraissent aussi démesurés les uns que les autres.....comment peux t on en effet reconstruire en quelques mois (10 mois maxi avant les prochaines pluies)ce qu’ils n’ont pas pu faire en près de 40 ans....ce n’est pas possible...il fallait y penser tôt....A la limite seuls ceux qui habitaient la zone lotie peuvent réclamer relogement.....quant à ceux qui étéaient dans la partie non lotie, ils n’ont qu’à s’en prendre à eux même.....la vie n’est pas aussi facile.....ce n’est pas l’Etat qui a non multiplier votre famille...il faut s’assumer....s’il n’ya pas assez de places à Ouaga je pense que chacun à un village où il peut retouner y vivre......arrêtons de faire un amalgame à chaque fois...l’Etat doit également revoir sa façon de gérer le pays...

  • Le 23 octobre 2009 à 20:59, par le vigilant En réponse à : ZONE INONDABLE DE DAPOYA : Amertume et colère des habitants

    Le problème du degerpissement dans les zones inondables est plus complexe que ne le pense certains qui vont vite en analyse simpliste.

    1. Certaines zones "aujourd’hui inondables" ont bel et bien été loties par le gouvernement et cela depuis les années 60.

    2. Des propiètaires se sont endettés auprès des banques pour construire des maisons en dur qui ont Dieu merci resistés aux intempéries du 01 septembre.

    3. Ceux dont les maisons sont restés debout ont réintégrés leur habitations dès le lendemain, et n’ont donc fait l’objet d’aucun recencement, ni bénéficiés d’aucune aide de l’état car n’étant pas sur les sites d’accueil.

    4. Il est evident qu’une personne qui a investit plus d’une dizaine de millions sur sa parcelle ne va pas quitter cette zone et recevoir en retour 280.000 FCFA. Ces personnes disposent de PUH, d’autorisation de construire en bonne et due forme. Il est vrai que la decision du gouvernement semble occulter cette catégorie de personnes qui tout en etant dans la zone dite "inondables" n’ont pas subit de très gros domages.

    5. Cette situation doit être clarifiée. Dans le cas contraire se sont des procès qui s’engager vont dans ce pays, pour les raisons suivantes :

    - Mise en danger de la vie d’autrui en ayant lotie une zone dangereuseuse.

    - dedommagement à la hauteur de l’investissement réalisé pour tous ceux qui disposent de tous leur documents ( PUH, Autorisation de construire etc...)

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