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Experts de l’UEMOA à Ouagadougou : Objectif, sauver la filière coton de la sous région

Publié le mercredi 21 octobre 2009 à 17h49min

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Venus de trois pays de l’UEMOA,(Benin, Burkina, Mali), mais aussi du Tchad, les experts de la sous région sont en séance de travail à Ouagadougou. Réunis au sein du Comité Régional de pilotage du projet d’appui à la filière coton textile, c’est deux jours durant qu’ils vont se pencher sur la problématique de l’épanouissement de la filière coton.

“La filière coton de la sous région ouest africaine, ne va pas du tout bien“ ; triste constat mais amère réalité que Guy Ayanon, commissaire de l’UEMOA chargé du département de l’Entreprise, présidant la cérémonie d’ouverture était obligé de reconnaitre. Un mal être que plusieurs raisons expliquent aisément : l’augmentation du prix d’achat des intrants avec son corollaire d’endettement des cotonculteurs ; la conséquence immédiate est l’abandon de ce secteur par bon nombre d’entre eux. La fluctuation du prix d’achat du coton sur le marché mondial, jointe aux subventions que beaucoup de pays développés accordent à leur cotonculteurs, ne sont pas pour assainir ce secteur.

20 millions de personnes pourtant travaillent dans ce secteur dans l’espace UEMOA. Un secteur qui représente 6% du PIB de la zone UEMOA et contribue à environ 60% aux recettes d’exportation de la zone. Des chiffres éloquents qui justifient donc pleinement que des solutions soient trouvées. C’est ce à quoi vont s’atteler les différents experts ces mardi 20 et mercredi 21 octobre au siège de l’UEMOA à Ouagadougou.

La BAD est la structure qui finance ce comité abrité par l’UEMOA. Les quatre pays concernés sont co-auteurs de cette initiative dénommée :“initiative sectorielle en faveur du coton“. La présente réunion est la toute première de ce comité qui entend redonner vie à la filière “or blanc“, en Afrique subsaharienne. La fin des travaux est prévue pour ce mercredi à 18h.

Hermann Nazé

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 20 octobre 2009 à 20:42 En réponse à : Experts de l’UEMOA à Ouagadougou : Objectif, sauver la filière coton de la sous région

    Je pense que tout le problème du coton sub-saharien n’est pas lié aux prix sur le marché mondial, mais à la mauvaise gestion des dirigeants de ces société cotonnières notamment ceux du Burkina Faso.

  • Le 26 octobre 2009 à 01:43, par mytibkèta En réponse à : Experts de l’UEMOA à Ouagadougou : Objectif, sauver la filière coton de la sous région

    Nos pays ont besoin de devises.Pour ce faire on a misé surles cultures de rente que sont le coton ,le sésame ainsi que les produits de cueillette essentiellement le Karité ;les peaux dont la situation de monopole ne permet pas d’avoir une réelle lisibilité de leur apport sont aussi exportés. L’or ma foi rapporte mais c’est plus compliqué puisque ceux qui enont la charge préfèrent autres choses que des devises pour le pays. Mais il y a un problème avec le coton dont la transformation qui peut être source de valeur ajoutée se passe en dehors de nos pays. Le coton épuise les sols comme l’atteste les sols dégradés du yatenga qui pendant longtemps était la première zone cotonnière du pays. Chaque campagne vient avec son cortège de problèmes que rencontrent les producteurs qui après avoir délaissé les cultures vivrières pour s’adonner à cete spéculation font des recettes qui couvrent difficilement et l’achat des intrants et la constitution des stocks de céréales(mil maïs) pour la consommation familiale.On nous propose des OGM pour accroître la rentabilité et quoi encore.Pourquoi perseverer dans ce qui apparemment nous mene droit au mur.Et de me rappeler cette reflexion faite en pays lobi lors d’une sensibilisation sur la culture du coton le coton on ne peut pas le manger en cas de mévente tandis que le mil oui on en a toujours besoin et il est monnayable à tout moment. Sagesse ou prudence les deux.S’il faut appuyer une activité qui va coûter beaucoup d’argent en subvention et divers crédits et que sais je ? il faut changer le fusils d’épaule et aller vers les cultures telles ,le maïs le haricot dont on a besoin dans tous nos pays pour l’auto suffisance alimentaire, car il n’est un secret pour personne les stoks optionnels sur les fibres de coton sont l’affaire des mêmes car la patrimonialisation oblige. Aussi il faut aller vers d’autres choses et produire ce dont on a besoin pour nos danfanis seulement.Pour ne pas faire comme l’Urss qui a assèché une mer intérieure pour produire du coton pour ensuite abandonner.

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