LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Fini l’état d’urgence, place à la responsabilisation !

Publié le lundi 19 octobre 2009 à 03h13min

PARTAGER :                          

Le gouvernement a décidé d’accompagner, durablement, les sinistrés du 1er septembre 2009. Le Premier ministre Tertius Zongo, à travers la conférence de presse du 15 octobre, a indiqué la fin du statut de déplacés internes des infortunés de la catastrophe naturelle du 1er septembre. Le gouvernement a reconnu et salué la solidarité nationale et internationale.

Le décompte des efforts du gouvernement dans la prise en charge des sinistrés présente des acquis satisfaisants. Après un mois et demi, la décision d’installation des populations victimes dans des zones aménagées est en chantier. Les sinistrés qui disposent de parcelles viabilisées bénéficieront également d’un soutien à la reconstruction de leur lieu d’habitation. Les locataires et les bénéficiaires de solidarités familiales ne sont pas oubliés. Ils seront l’objet d’un appui conséquent.

Pour le gouvernement, toutes ces mesures visent à mettre fin à l’urgence et à tourner le regard vers le futur, vers l’action dynamique de reconstruction et de construction d’un avenir soutenable. En présentant les limites des responsabilités et des compétences du gouvernement, le Premier ministre invite la communauté nationale et les victimes en particulier, à devenir les acteurs de leur propre renaissance. Il est évident qu’il n’est pas porteur de développer quelqu’un mais plutôt de l’aider à se développer. Le gouvernement a joué sa partition dans l’accompagnement des victimes. L’urgence est passée et la reconstruction doit être avant tout la tâche des premiers concernés. Les mesures prises par le gouvernement constituent un soubassement pour l’action. Les intéressés doivent bâtir sur cette fondation, en toute responsabilité.

Pour la dignité des sinistrés et de notre peuple fier de son intégrité, il est intolérable de transformer la situation précaire des sinistrés en une fonction ou en un statut. Cela, malgré une solidarité nationale toujours généreuse, entraîne le développement d’un parasitisme difficile à contenir ! La décision du gouvernement est une invitation à la responsabilisation.
L’aide symbolique du gouvernement aux sinistrés en location ne devrait pas donner l’occasion à une augmentation de loyer. Le gouvernement veillera certainement à éviter de tels dérapages et l’esprit citoyen de chacun de nous permettra de ne pas profiter de la galère de ceux qui sont déjà éprouvés (…).

Dans un pays aux ressources limitées et aux priorités illimitées, le développement doit d’abord être une responsabilité individuelle. L’Etat n’est qu’un facilitateur dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’environnement, des infrastructures routières, etc. L’instantanéité du gouvernement dans la remise en état des infrastructures routières symbolise cette volonté de mettre à la disposition de toute la communauté nationale, de possibilités d’action. Il revient à chacun de se laver la face. Au-delà de la leçon de solidarité que nous donne cette catastrophe naturelle, il faut également retenir l’obligation du travail organisé et permanent qu’elle nous invite pour faire du développement durable, une réalité. Il ne s’agit plus d’actions ponctuelles, mais de travail ordonné que chaque citoyen doit entreprendre pour sortir, individuellement, de la précarité et pour asseoir un mieux-être collectif.
Dans le public ou dans le privé, chaque acteur est interpellé, du dirigeant au subalterne, du « Burkinabè d’en haut au Burkinabè d’en bas » ….

Par Ibrahiman SAKANDE (sakandeibrahiman@yahoo.fr)

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Inondations au Burkina : le bilan s’alourdit