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CANDIDATURE DE ADO A LA PRESIDENTIELLE : Un symbole de décrispation nationale

Publié le mercredi 14 octobre 2009 à 06h23min

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L’élection présidentielle ivoirienne, c’est un secret de polychinelle, quelle que soit la date à laquelle elle se tiendra, se jouera entre Henri Konan Bédié (HKB), Laurent Gbagbo (LG) et Alassane Dramane Ouattara (ADO). Ce sont eux les poids lourds de la scène politique ivoirienne. Sans aucun doute, le vainqueur de l’élection sera l’un des trois. Le premier cité, HKB, a été le premier à dégainer en déposant ses dossiers de canditature courant septembre.

Laurent Gbagbo a fait dire par sa femme qu’il sera candidat, cela à travers une tournée dans le pays qui ressemblait à une pré-campagne électorale. Que LG ne se présente pas serait un coup de théâtre. Le président ivoirien n’aurait pas fait tout ce parcours pour s’arrêter en si bon chemin, lui qui a régné dix années de suite dont cinq sans élections. Du reste, Gbagbo, qui a été investi depuis longtemps par son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), a promis de déposer ses dossiers de candidature ce 14 octobre. Restait donc le cas ADO.

Premier ministre du premier Président de la Côte d’Ivoire, feu Félix Houphouët-Boigny, Alassane Dramane Ouattara est un personnage essentiel de l’histoire politique de la Côte d’Ivoire, bien évidemment aux côtés de nombreux autres. Sans le vouloir peut-être, ADO a été au coeur de la crise politico-sociale qui a secoué son pays depuis de nombreuses années.

Le dépôt des dossiers de candidature de ce dernier, intervenu lundi dernier, était un moment attendu par beaucoup depuis des lustres. En témoigne la bousculade- monstre, les chants et les clameurs des militants du Rassemblement des Républicains (RDR), le parti de Ouattara, venus s’assurer que l’événement était bel et bien une réalité. La meute de journalistes, de photographes et de cameramen venus couvrir l’événement, les cinq ministres qui l’accompagnaient et le staff de son parti traduisaient bien que le geste était chargé de symboles pour la Côte d’Ivoire entière. C’était là un signal de décrispation nationale car que de chemin la Côte d’Ivoire a dû parcourir, de Linas-Marcoussis à Prétoria en passant par Accra et Ouagadougou, pour permettre à ADO, dont la nationalité ivoirienne a été vigoureusement contestée, de pouvoir franchir cette étape charnière du processus électoral ! Le premier tour de la présidentielle a été fixé au 29 novembre. Conformément au code électoral, les dossiers de candidatures devraient être déposés avant la date limite du 16 octobre 2009. La candidature de ADO officiellement déclarée, on n’attend plus que celle annoncée de Laurent Gbagbo pour que la boucle soit bouclée.

Dans tous les cas, les déclarations de candidatures des ténors de la scène politique ivoirienne montrent bien qu’on avance lentement mais sûrement vers l’élection présidentielle ; une élection que la Côte d’Ivoire et la communauté internationale appellent de tous leurs voeux parce que devant permettre au pays de sortir définitivement de la crise. Le trajet qui reste à parcourir est néanmoins semé d’embûches. Plus que 45 jours seulement pour régler le cas des deux millions d’électeurs qui posent problème et pour distribuer les cartes d’électeurs. Du cafouillage en perspective si l’élection a lieu à la date annoncée. Malgré tout, cette élection reste et demeure une étape incontournable, un passage obligé vers la reconstruction de la Côte d’Ivoire. Il faut seulement souhaiter que la campagne électorale qui la précédera soit menée dans un climat apaisé en attendant de connaître l’ordre d’arrivée du fameux trio.

Par Boureima OUEDRAOGO SONRE

Le Pays

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