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Interconnexion électrique Côte d’Ivoire-Burkina Faso : Jean-Louis Borloo et Kader Cissé visitent les chantiers

Publié le lundi 12 octobre 2009 à 03h32min

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Le ministre d’Etat, ministre de l’Ecologie, de l’Energie et des Transports de France, Jean Louis Borloo, l’ambassadeur de France au Burkina, François Goldblatt, ont visité, le samedi 10 octobre 2009, en compagnie du ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, Kader Cissé, et des autorités de la SONABEL, trois chantiers de l’interconnexion électrique Côte d’Ivoire-Burkina Faso, situés dans la zone de Ouagadougou.

En séjour à Ouagadougou à l’occasion du Forum mondial du développement durable, le ministre d’Etat français, ministre de l’Ecologie, de l’Energie et des Transports, Jean Louis Borloo, a visité dans la soirée du samedi 10 octobre en compagnie du ministre des Mines, des Carrières et l’Energie, des ouvrages de l’interconnexion électrique Côte d’Ivoire-Burkina Faso. Le cap a d’abord été mis sur Ouaga 2000. Situé sur la route de Saponé, un poste flambant neuf est en train d’émerger de terre. Des ouvriers s’activent à l’installation des multiples raccordements et des deux transformateurs.

Le technicien de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) Nazunou Yé explique que le chantier est à plus de 60% d’exécution et sera terminé avant la fin de l’année en cours. “Nous allons disposer de deux transformateurs de 15 mégawatts chacun qui couvriront la demande de la zone”, a indiqué M. Yé. Avant de préciser : “Le poste de Ouaga 2000 est très important. Vu le développement de cette zone, il était nécessaire pour nous d’avoir une réponse conséquente dans le domaine de l’énergie”. Après Ouaga 2000, l’importante délégation a visité le terminus de la ligne Bobo-Dioulasso-Ouagadougou. 704 pylônes ont été dressés sur 338 km. Des entreprises françaises ont participé à l’œuvre. Juste à quelques mètres, des regards satisfaits contemplent le dernier chantier, le point terminal de l’interconnexion. Sur une vaste superficie, des ouvriers et techniciens telles des “fourmis casquées”, sur le sol et sur les pylônes, installent plusieurs types d’équipements et de câbles. Deux transformateurs de 70 mégawatts chacun s’apprêtent à être implantés.

86 mégawatts importés de la Côte d’Ivoire

Nazunou Yé de la SONABEL assure les visiteurs que les travaux seront achevés d’ici à la fin de l’année.
“C’est très impressionnant et je suis heureux de constater la présence d’entreprises françaises et parmi les bailleurs de fonds, l’Agence française de développement (AFD) qui participe à la réalisation de l’interconnexion”, confie le ministre français, Jean Louis Borloo. “Ce que fait le ministre Kader Cissé est très appréciable d’autant qu’il donne des instructions pour que l’ensemble des gens soient indemnisés quant les travaux d’interconnexion leur portent préjudice”, poursuit-il. Le ministre en charge de l’Ecologie, de l’Energie et des Transports, représentant le président français Nicolas Sarkozy au forum de Ouagadougou, se réjouit également que “les parties de forêts qui devraient être coupées soient reconstituées intégralement, voire un peu plus, pour faire en sorte que la ligne d’interconnexion respecte entièrement la richesse naturelle du Burkina Faso”.

Le ministre Kader Cissé se dit”comblé par la visite de mon homologue français”. “Si le projet tire vers la fin, c’est non seulement grâce à l’appui financier de la France à travers l’AFD, mais également grâce à l’assistance technique française”, a-t-il soutenu. Qui plus est, Kader Cissé assure que l’interconnexion sera une réalité le 31 décembre 2009. Au rythme d’exécution des travaux “il n’y a pas d’inquiétude et des essais seront réalisés avant la date”.
Le Directeur général (DG) de la SONABEL, Salif Kaboré a situé l’enjeu de l’interconnexion pour une ville comme Ouagadougou, confrontée à un déséquilibre entre l’offre et la demande en énergie. “Nous avons connu des problèmes de délestage cette année. Avec la mise en service de la ligne Ouagadougou-Bobo-Dioulasso, nous allons disposer de 86 mégawatts importés de la Côte d’Ivoire”, a relevé le DG de la SONABEL.

“Cela devrait nous permettre donc de pouvoir satisfaire la demande sur le moyen terme, c’est-à-dire jusqu’en 2013-2014 et voir venir les autres projets : projet thermique avec la centrale de Komsilga, projet d’interconnexion Bolgatenga-Ouagadougou”, a précisé Salif Kaboré.
Le coût initial du projet d’interconnexion avec la Côte d’Ivoire est de 49 milliards de F CFA financés par l’AFD, le crédit mixte danois, la BEI, le fonds nordique NDF, la Banque mondiale, l’Etat burkinabè et la SONABEL. A la date du samedi 10 octobre 2009, le patron de la SONABEL estime dans l’ensemble l’avancement des travaux à environ 80%. “Nous pensons pouvoir commencer les essais dans la dernière décade du mois de novembre et Inch Allah, mettre la ligne sous-tension avant le 31 décembre” dit Salif Kaboré, confiant.

Bachirou NANA

Sidwaya

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