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Déluge du 1er-Septembre : 900 millions pour réhabiliter les ouvrages d’art endommagés

Publié le vendredi 9 octobre 2009 à 03h01min

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Environ 890 millions de F CFA. C’est le montant des travaux de réhabilitation de 10 ouvrages d’art de la ville de Ouagadougou, endommagés par le déluge du 1er septembre 2009. Leur réhabilitation a concerné la reconstruction des voies d’accès auxdits ouvrages, la protection des talus en perrés maçonnés (amas de pierres sauvages cimentées), le curage des caniveaux existants et le revêtement en bitume et béton des voies qui en avaient. C’est ce qui ressort essentiellement de l’entretien que nous a accordé mercredi dernier Mahadi Maïga, directeur des Travaux et du Suivi des ouvrages (DTSO) à la Direction générale des ouvrages d’art (DGOA) du ministère des Infrastructures et du Désenclavement (MID).

En quoi a consisté exactement la réhabilitation des 10 ouvrages d’art de la capitale endommagés par le déluge du 1er septembre dernier ?

• Elle a porté sur les travaux suivants : la reconstruction des voies d’accès aux ouvrages, la protection des talus en perrés maçonnés (amas de cailloux sauvages cimentés), le curage des caniveaux existants et le revêtement en bitume et béton des voies qui en avaient.

A ce jour, quel est l’état d’avancement des travaux ?

• A ce niveau, un certain nombre d’entreprises sont bien avancées. Certains ponts sont ouverts, dont celui d’Anayélé (sur la voie entre la RN3 : route de Kaya et la RN4 : route de Koupéla), ceux de Ouidi, de Larlé et de René-Monory (qui s’ouvriront en principe à la circulation ce jeudi). Il faut noter qu’il y a le pont Kadiogo, qui n’était pas fermé à la circulation dès les premiers jours et dont les travaux sont très avancés. Pour les 5 ouvrages que j’ai cités précédemment, on peut estimer leur avancement à environ 80% ; les 20% restants représentant le revêtement, pour ceux qui doivent en avoir. Quant aux 6 autres, l’avancement des travaux varie entre 20% et 40%.

A combien s’élève le coût de ces réalisations et quelles sont les entreprises qui en ont la charge ?

• Il y a 6 entreprises au total qui exécutent les travaux avec des montants contractuels :
- l’entreprise SACBA-TP s’occupe du pont Kadiogo pour un montant de 90 007 096 FCFA TTC ;
- SUZY Construction exécute 02 ouvrages à Larlé et Baoghin pour un montant de 165 356 232 F CFA TTC ;
- COGEB International aussi a deux infrastructures à sa charge, notamment le pont René-Monory et la digue du déversoir du barrage n°3 pour une somme de 185 301 322 de F CFA TTC ;
- EBOMAF effectue la réfection des ouvrages au niveau d’Anayélé et des dalots situés à l’ancien poste de police sur la RN4 au croisement de la route de Saaba pour un montant de 187 981 269 F CFA TTC ;
- ATP réalise ceux de Pogbi et de Ouidi pour une somme de 168 391 900 F CFA TTC ;
- EGC/BGC opère au niveau de Rimkiéta au secteur 19 (Hamdalaye) pour un montant de 59 342 200 F CFA TTC. Ce qu’il faut ajouter, c’est qu’il y a le Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics (LNBTP), qui intervient dans l’appui avec le contrôle géotechnique des ouvrages et nous avons un contrat avec eux qui s’élève à 25 691 401 F CFA TTC. Le coût global des réalisations est de 882 071 419 F CFA TTC. La mission de contrôle des travaux est assurée par l’Administration elle-même, en l’occurrence la DGOA.

Quel est le délai d’exécution ?

• Il est de 2 mois pour tous les contrats. Les entreprises ont été installées le 11 septembre 2009 mais elles ont démarré à la mi-septembre, à part celui du déversoir qui doit démarrer incessamment. Vu l’avancée générale, nous serons dans les temps.

En tant que spécialiste, quelle assurance pouvez-vous donner aux usagers quant à la solidité de ces infrastructures réhabilitées ?

• C’est une question bien à propos car il faut signaler que nous envisageons la reconstruction entière de 3 ouvrages dans la ville, à savoir ceux de René-Monory, de Ouidi et des dalots qui sont sur la RN4 avant la route de Saaba, qui ont été fortement endommagés par la pluie du 1er septembre. Compte tenu de leur état actuel, nous prévoyons leur reconstruction totale. En ce qui concerne la garantie des ouvrages, hormis les 3 que j’ai cités, les autres ont très bien tenu avec cette pluie exceptionnelle. C’est seulement les remblais et les protections qui ont été emportés par l’eau. Aucun ouvrage n’a bougé ni n’est parti carrément. Nous pouvons donc dire qu’ils sont de bonne qualité sur le plan structurel.

Entretien réalisé par Hyacinthe Sanou


Un ouvrage d’art, vous connaissez ?

Un ouvrage d’art désigne soit une construction de grande importance entraînée par l’établissement d’une voie de communication (route, voie ferrée, canal, pont etc.), soit un dispositif de protection contre l’action de la terre ou de l’eau, soit enfin un dispositif de retenue des eaux (digue, barrage). De tels ouvrages sont qualifiés « d’art » parce que leur conception et leur réalisation font intervenir des connaissances où l’expérience joue un rôle aussi important que la théorie. Cet ensemble de connaissances constitue d’ailleurs ce que l’on appelle l’art de l’ingénieur.

L’Observateur Paalga

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