Les auditions ont concerné 37 radios privées dont 17 commerciales, 11 confessionnelles et 9 associatives ou communautaires. Selon chaque type de radios, plusieurs constats majeurs ont été relevés. Il s’agit des difficultés d’ordre financier, de la concurrence déloyale par rapport à la publicité, des difficultés techniques liées à la vétusté du matériel d’émission et de production...

C’est partant de cette situation que le Conseil a marqué son accord pour le renouvellement de l’autorisation d’exploitation des fréquences au profit de trente-deux (32) radios, le renouvellement définitif des cinq (5) autres se fera après une courte période d’observation, compte tenu de la situation dans laquelle celles-ci se trouvent (publicité illicite, problèmes de statut juridique...) En ce qui concerne le bilan du mandat, Luc Adolphe Tiao l’a dressé en trois (03) points.

Au niveau des acquis, il a entre autres, cité l’organisation d’ateliers et de séminaires de formation, les visites dans les médias. Dans le même registre, il a souligné l’initiative qui a abouti à l’adoption d’un code de bonne conduite par tous les acteurs du scrutin législatif de mai 2002, le développement des relations de coopération avec les institutions sœurs telles l’AIF, l’UNESCO, l’Institut Panos... Sur le plan des insuffisances, il a été question de l’absence de mesures concrètes du CSI visant à promouvoir la culture par les médias, le contrôle encore timide des films violents à la Télévision nationale du Burkina (TNB) et sur les chaînes privées etc.

En guise de perspectives, Luc Adolphe Tiao a souhaité que des réformes soient faites pour renforcer l’indépendance du CSI, encadrer les médias privés et relever le niveau de professionnalisme en leur sein. De même, une évolution vers un mandat unique de 5 ou 6 ans est souhaitée pour prendre en compte les exigences d’une action continue sur un terme plus long. Le renouvellement de l’équipe actuelle devrait intervenir en septembre ou en octobre.

Arsène Flavien BATIONO
Sidwaya