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64e session onusienne : Ils veulent des réformes

Publié le lundi 28 septembre 2009 à 04h19min

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Le président du Faso, Blaise compaoré, est intervenu le 25 septembre dernier à la tribune des Nations unies à New York. Il s’est prononcé sur les questions brûlantes de l’heure avant de formuler le vœu que toutes les régions du monde soient représentées au Conseil de sécurité.

"Je forme le vœu que les négociations s’engagent rapidement sur les questions relatives à la représentation juste et équitable de toutes les régions du monde, à l’amélioration de la transparence et des méthodes de travail du Conseil, ainsi qu’au renforcement des attributions de l’Assemblée générale", a dit haut et fort le président burkinabè, Blaise Compaoré. La réforme de l’Organisation des Nations unies a été une grande préoccupation de nombreux chefs d’Etat et gouvernement surtout africains.

De Mouammar Khadafi, de la Libye, à Yueri Museveni de l’Ouganda, de Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire à Blaise Compaoré du Burkina Faso, tous l’ont exprimée de vive voix. Mais la réforme de l’ONU n’a pas été le seul objet de la déclaration du Président du Faso. Blaise Compaoré s’est aussi appesanti sur les changements climatiques dont les plus graves manifestations ont été les inondations du 1er septembre 2009. "Le 1er septembre 2009, le Burkina Faso a connu de graves inondations qui ont provoqué des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels". Suite à cette catastrophe, qui a suscité la réaction de la communauté internationale, le président Compaoré a saisi l’occasion pour renouveler sa gratitude aux partenaires et aux pays amis pour leurs soutiens au peuple du Burkina pendant ces difficiles moments. "La multiplication dans le monde de tels événements dus aux changements climatiques nous interpelle sur l’impérieuse nécessité d’y apporter des solutions adaptées".

D’ores et déjà, le chef de l’Etat se réjouit de la convergence de vues, ainsi que la mobilisation de la communauté internationale autour de la problématique des changements climatiques. Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire l’a dit : il faut aider l’Afrique en particulier l’Afrique de l’Ouest ou le désert avance deux km par an. Il a également plaidé pour un allégement de la dette. Quant au président burkinabé, il espère que sortiront de la 15ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, prévue du 7 au 18 décembre prochain à Copenhague "des décisions hardies afin de préserver notre planète des effets du réchauffement du climat". Mais avant Copenhague, c’est le Burkina Faso qui abritera du 9 au 11 octobre 2009, à Ouagadougou, le 7ème Forum mondial sur le développement durable placé sous le thème “Changements climatiques : Quelles opportunités pour un développement durable ?”. Une rencontre qui devrait permettre à l’Afrique de préparer sa contribution au débat mondial sur la question.

Une récession dure

La crise financière et économique qui secoue le monde et particulièrement l’Afrique n’a pas été occultée. "Face à cette récession profonde, il importe de renforcer la solidarité internationale et d’œuvrer ensemble à la recherche de réponses adéquates, en vue de corriger les dysfonctionnements du système économique international”, a indiqué le chef de l’Etat. Et d’ajouter : "je souhaite que les pertinentes conclusions de la conférence au sommet sur la crise économique conduisent à l’avènement d’une gouvernance économique et financière mondiale vertueuse, susceptible de garantir un développement durable pour l’ensemble des Etats". Selon lui, il va falloir rétablir la confiance par la relance de la croissance, le plein emploi et d’apporter aux pays en développement l’aide nécessaire pour préserver les acquis socio-économiques affectés par la crise.

Des tensions latentes et patentes Blaise Compaoré a exprimé sa vive inquiétude face à la situation qui prévaut actuellement au Darfour, au sud Soudan et a réitéré son engagement à accompagner le peuple soudanais dans sa quête de paix. Déjà un bataillon militaire burkinabè pour le compte de la Mission hybride des Nations unies et de l’Union africaine pour le Darfour (MINUAD), ainsi que la participation prochaine d’une unité de police constituée aux opérations de maintien de la paix, s’inscrivent dans cette logique. La Somalie qui aussi fait face à l’instabilité politique demeure également une préoccupation. Cette situation exige un franc soutien au gouvernement fédéral de transition afin qu’il puisse assurer le rétablissement de la sécurité sur toute l’étendue du pays et sur les eaux territoriales somaliennes. A cela s’ajoutent les cas guinéen et malgache dont l’évolution de la situation politique est particulièrement suivie par le Burkina Faso. Le président Blaise Compaoré n’a pas manqué d’inviter les différents acteurs politiques des deux pays à engager un dialogue constructif avec toutes les parties prenantes pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Tout en saluant la tenue des élections en Guinée Bissau, le Président du Faso encourage ses voisins immédiats, à savoir les acteurs politiques de la Côte d’Ivoire et du Togo dont il est le facilitateur à veiller à la mise en œuvre effective des Accords de sortie de crise. "Je salue la disponibilité constante du Conseil de sécurité à accompagner la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre de l’Accord politique de Ouagadougou visant le retour de la paix et l’invite à poursuivre son action en faveur d’une résolution pacifique des conflits". La tribune onusienne étant le lieu de partage de conviction et de vision, le chef de l’Etat burkinabè a réaffirmé son adhésion à la résolution 1813 du Conseil de sécurité des Nations unies relative à la question du Sahara Occidental. "Le Burkina Faso, soutient les efforts du Secrétaire général pour la recherche d’une solution politique et considère l’initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara comme une voie appropriée pour le règlement de ce différend", a mentionné le Président du Faso.

Par ailleurs, pour le cas du Moyen-Orient, le chef de l’Etat a salué le bon déroulement des élections au Liban et encouragé ce pays à améliorer ses relations avec les pays voisins, en particulier Israël et la Syrie pour un règlement global de la situation au Moyen-Orient et un traitement définitif de la question palestinienne. La contribution de la République de Chine (Taïwan) au développement des pays les moins avancés a été saluée à cette 64e session de l’Assemblée générale onusienne par Blaise Compaoré. Sa participation, dit-il, à la dernière session de l’Assemblée mondiale de la santé augure d’une évolution positive de l’apport de ce pays à la vie de la communauté internationale. Avant de quitter le 25 septembre ses homologues venus des quatre coins du monde à New York, le président Compaoré a adressé ses encouragements à Barack Obama, président des Etats-Unis, pour l’initiative d’organiser une réunion du Conseil de sécurité sur la prolifération des armes nucléaires qui représente un immense danger pour la sécurité internationale. Il a souhaité que les discussions aboutissent à l’application ferme et juste des instruments juridiques internationaux sur le désarmement.

Enok KINDO, Envoyé spécial à New York

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 28 septembre 2009 à 05:18, par bogan En réponse à : 64e session onusienne : Ils veulent des réformes

    il faut travailler blaise il ne faut pas reprtir a Ziniare
    pour dormir et revenir demander de4 l,aide a tout moment.
    il faut que l,Afrique arrete la politique de la main tendue.T u es plus riche qu,obama pendant que ton pays est le plus pauvre.Simon est plus riche que FENTY le maire de Washington.Arreter de piller vos pays

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