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Inondations du 1er septembre : Le Burkina et ses amis

Publié le mardi 22 septembre 2009 à 03h21min

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Depuis le 1er septembre 2009, le Burkina Faso constate avec fierté qu’il n’est pas seul. Il sent de manière notable, la chaleur de ses amis et de ses partenaires. La douleur qu’il a vécue, suite à ce déluge, est partagée et donc moins ressentie. La solidarité manifestée par la communauté internationale mérite une profonde méditation.

Les pays frères de la Côte d’Ivoire et du Mali, de l’UEMOA, de l’Union africaine comme l’Algérie, le Maroc, la Libye, … les partenaires de l’Union européenne, les très lointains mais proches pays amis comme le Japon, Taïwan, , pour ne citer que ceux-là, ont exprimé leur solidarité au du Burkina Faso meurtri. Ces gestes ont chacun leur signification particulière.
La Côte d’Ivoire, pays frère et voisin, en situation de sortie de crise, se saigne pour secourir un autre Etat en proie à une catastrophe naturelle, traduit tout l’humanisme de ce peuple frère. Cela indique aussi que la Côte d’Ivoire possède les valeurs humaines nécessaires pour se sortir de la crise. Qui a dit que la guerre déshumanise ? Si tel est le cas, nos frères ivoiriens n’en sont pas à ce stade.

Les sollicitudes du Mali, pays soumis aux mêmes angoisses d’inondations à Tombouctou et d’autres défis majeurs, touchent le cœur des Burkinabè.
L’action de Taïwan est pleine d’émotion et de symboles. En butte aux conséquences désastreuses provoquées par le typhon Morako, ce pays a pu tendre une main secourable à un ami. Tout un symbole !
Les autres partenaires et amis ont également manifesté leur solidarité à un Burkina Faso en difficultés exceptionnelles. Toutes ces attentions sont l’expression d’un monde où, nous le supposons, les valeurs morales semblent reprendre le dessus sur les intérêts matériels, où l’aide prime sur le commerce, où la solidarité prend le dessus sur l’économie. Il est heureux de constater que notre monde continue d’être celui du partage et de l’humanisme.

A ces efforts extérieurs, il faut ajouter les sacrifices internes à tous les niveaux. Le chef de l’Etat a donné le ton. Les autres composantes de la société ont suivi la démarche. Les uns et les autres ont montré les acquis du développement solidaire pour une société d’espérance bâtie sur le progrès continu. Cet effort national incarne la dynamique d’une société qui gagne sur le péril et la désolation. Il symbolise les capacités d’un pays qui se relève fièrement après une douloureuse chute. Ces ressorts nationaux sont les fondations solides sur lesquelles se construit l’apport extérieur.
Face à une telle catastrophe, aucun pays ne peut refuser l’appui extérieur, qu’il soit moral ou matériel. L’ouragan Katrina aux Etats-Unis, le tremblement de terre en Italie, le typhon Morako à Taïwan en sont des illustrations. Mais, la prise en charge par les nationaux demeure fondamentale car l’eau coule sur la boue. Il faut une volonté interne qui donne du sens à la solidarité internationale. Les Burkinabè veulent montrer la voie de cette solidarité.

Ibrahiman SAKANDE (sakandéibrahiman@yahoo.fr)

Sidwaya

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