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NEPAD : Des jeunes de Ziniaré s’en approprient

Publié le mardi 27 juillet 2004 à 12h18min

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Après une première conférence sur "jeunesse et participation électorale", le Mouvement des jeunes pour l’unité et le progrès (MJUP) est allé le 24 juillet dernier à la rencontre des premiers responsables d’associations de Ziniaré. A travers une communication, le MJUP a fait comprendre à ces jeunes leaders "la vision participative et consensuelle" du NEPAD.

Il leur a également demandé de répercuter l’information à la base afin que la jeunesse serve véritablement de fer de lance du développement et du renouveau de l’Afrique.

C’est à M. Oussény M’Baye chargé de développement de l’Agence de communication Cosmos et média qu’est revenue la charge d’informer les jeunes sur le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Le conférencier s’est de ce fait livré à un rappel historique pour signifier que depuis 1960 beaucoup de programmes avaient été élaborés pour sortir l’Afrique de son état de sous-développement. Mais l’expérimentation de ces différentes thérapies a-t-il regretté n’a pas pu sortir l’Afrique de la misère.

Il a donc fallu se fixer un autre système, une autre vision du développement. Et c’est ainsi que naquit le NEPAD dont les principaux initiateurs sont les présidents Abdoulaye Wade, Thabo M’Beki, Olubsegun Obasanjo, Abdel Aziz Bouteflika.

Pour M. M’Baye , ce fut une idée lumineuse car le NEPAD, "propose une approche consensuelle et participative pour un développement stable.

En guise d’exemples, il a cité les principes directeurs du NEPAD que sont entre autres l’industrialisation, la réduction de la fracture numérique, la bonne gouvernance... Dans ce nouveau mécanisme, s’est-il interrogé, quelle doit être la place de la jeunesse ?

"L’avenir de l’Afrique viendra de l’engagement de sa jeunesse"

Selon le conférencier , les jeunes doivent jouer un rôle clé dans l’évolution sociale, économique et politique de l’Afrique. En 2025, les statistiques prévoient que 546 millions d’Africains auront moins de 15 ans. Ils doivent alors s’approprier le NEPAD et prendre en main leur destin "afin que le continent ne soit plus ce grand malade au chevet duquel se succèdent FMI et Banque mondiale pour des remèdes miracles qui à la vérité, ne font qu’envenimer les crises" : M. M’Baye étayera ses propos en citant les "avatars" des programmes d’ajustement structurels (privatisation, licenciement...) Comment les jeunes vont-ils s’y prendre concrètement ? Et le NEPAD ne risque-t-il pas de se transformer en un miroir aux alouettes vu que la sebille est encore tendue vers les sources de financement extérieurs ? Ce sont là quelques inquiétudes que les jeunes ont relevées par rapport au NEPAD.

Répondant à ces "aspirations légitimes" le conférencier dira que les jeunes doivent se constituer en mouvements associatifs afin que leurs voix portent davantage et que leurs aspirations soient prises en compte.

Quant aux sources de financement M. M’Baye a déclaré que des mécanismes internes ont été élaborés pour que chaque pays puisse contribuer à l’atteinte des objectifs du NEPAD. Toutefois a-t-il insisté, il faudrait de la transparence dans la gestion de ces fonds. En conclusion, le conférencier a émis le vœu que le tribalisme, le régionalisme.... fassent place à la démocratie et à la citoyenneté, afin de réaliser le rêve du panafricaniste Kwamé N’Krumah , les Etats-Unis d’Afrique.

Arsène Flavien BATIONO
Sidwaya

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