Le 31 juillet prochain, s’achève la phase II du Projet de renforcement des capacités nationales du secteur minier et de gestion de l’environnement (PRECAGEME). Débutée en novembre 2003, cette phase s’est appuyée sur les acquis de la première pour étendre l’expérience sur d’autres sites d’exploitation minière artisanale.

A quelques jours de la fin du projet, acteurs et partenaires se sont retrouvés autour d’une même table pour faire non seulement le point de la phase II du projet, mais également essayer de dégager ensemble des voies et moyens à même de continuer l’œuvre du PRECAGEME enfin de contrat au Burkina. Des acquis de cette phase, on peut retenir la fourniture d’eau pour les populations minières, des toilettes, d’abris pour le confort des enfants, d’espaces verts sur les sites, des sessions de formation sur les questions de santé. Chaque site a pu bénéficier d’un groupe électrogène de 30 KVA, d’un concasseur d’une capacité d’une tonne/heure, de deux broyeurs de 0,5 tonnes/heure de capacité nominale avec des granulométries d’environ 100 à 200 micros. Et aussi de bassins de décantation pour le stockage des résidus de traitement et le recyclage des eaux usées. Des équipements qui ont permis aux exploitants miniers de faire un gain de temps avec le traitement d’au moins trois tonnes de minerai par jour, de récupérer l’or sous atmosphère humide et sans utilisation de mercure et autres produits chimiques et d’accroître le taux de récupération d’environ 75 %.

De nouvelles possibilités

Pour le consultant en chef de Geoman Consult qui a conduit le projet PRECAGEME, M. Idrissou Yacouba, l’exploitation minière artisanale est une tâche difficile pour ceux qui s’y engagent, plus difficile que l’agriculture, avec les hauts risques sur la santé et l’environnement. Une activité dont le principal moteur, selon M. Idrissou, est la pauvreté. Un constat qui l’amène à soutenir qu’il fait une approche globale mettant en œuvre des projets de développement durable capables de compenser et/ou de correspondre aux attentes suscitées par les nouvelles possibilités créées par l’exploitation minière artisanale. Ainsi de l’avis du consultant en chef de Geoman Consult, les organisations non gouvernementales pourraient être de bons partenaires dans ce domaine et peuvent dans ce sens, contribuer à optimiser l’utilisation des ressources minières.

Le secrétaire général du ministère des Mines, des Carrières et de l’Energie, M. Sylvain Ouandé Domboué, tout en invitant les partenaires financiers à examiner avec la plus grande diligence, toute demande d’appui à eux soumise, a rappelé que le gouvernement burkinabè compte mobiliser des fonds au niveau des initiatives PPTE pour la poursuite des activités minières après la clôture du PRECAGEME.

Verlaine KABORE
Sidwaya