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Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

Publié le mardi 25 août 2009 à 01h28min

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Damette Félix

Géographe spécialiste en aménagement du territoire et ancien professeur à la Sorbonne, Damette Félix est collaborateur du cabinet DIRASSET G2 Conception en charge de l’étude sur le Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT) du Burkina. A l’occasion de la restitution de la 2e phase de l’étude de ce projet sous l’égide du ministère de l’Economie et des Finances, les 30 et 31 juillet 2009, il a bien voulu nous entretenir de son importance et du diagnostic sur le développement de notre pays.

Quelle est l’importance d’un shéma national d’aménagement du territoire (SNAT) ?

L’importance du SNAT peut se définir à 2 niveaux. D’abord, pour tous les pays du monde, quels qu’ils soient, un schéma national, c’est forcément un document important parce que cela fixe des objectifs de développement économique et spatial sur 20 ans. Mais c’est aussi un outil qui sert à l’Etat, aux collectivités, aux acteurs socio-économiques pour avoir une vision à long terme. Et si on veut développer un pays, une vision à long terme est indispensable.

Il y a une deuxième dimension qui est spécifiquement burkinabè. Le Burkina est dans une conjoncture particulière où il a grand besoin d’un document de synthèse qui pose l’ensemble des problèmes du pays et qui propose en même temps des orientations. Ce qui définit la situation du pays renvoie au travail que nous avons accompli dans la première phase qui a porté sur le diagnostic, qui peut se résumer de la façon suivante : le mode de développement du pays n’est pas durable ; la croissance démographique est telle qu’il n’arrive pas à décoller pour avoir un véritable développement de l’économie.

Non seulement le pays est parmi les plus pauvres du monde, mais aussi il s’appauvrit. Le revenu par habitant diminue en campagne et en ville. Plus grave que la pauvreté, il y a un processus d’appauvrissement auquel vient s’ajouter celui de la dégradation inquiétante des données naturelles, en particulier des sols, la presque seule richesse du pays, en destruction permanente. Le Burkina va donc vers une situation extrêmement grave s’il continue dans cette lancée. Au regard de ce qui précède, la conclusion du diagnostic a vivement recommandé un changement de trajectoire pour orienter le pays vers une autre direction.

C’est précisément l’objectif de cette deuxième phase qui vise à expliquer en quoi consiste le changement de trajectoire, c’est-à-dire ce qu’il faut faire. Dans ce pays, il y a mille projets qui se développent dans tous les sens, depuis des décennies, sans que cela ne puisse apporter des améliorations sensibles. Et nous disons que le système lui-même, c’est-à-dire la façon dont les autorités nationales s’articulent avec les bailleurs de fonds, est inefficace. Parce que tout financement demande des bailleurs de fonds. Or nous sommes tout à fait dans un système purement pernicieux, dans la mesure où ce sont les bailleurs qui décident, surtout dans le court terme et dans le désordre.

Chaque bailleur a sa politique. Il fait des projets sur 5 ans et refuse d’accepter les propositions nationales. Le résultat de tout cela, c’est qu’il n’y a aucune cohérence ni un quelconque suivi. Et par-dessus le marché, les bailleurs de fonds veulent se cantonner à ce qu’ils appellent de l’investissement (la construction de routes), autrement dit, l’investissement matériel, alors que le grand problème du pays, c’est l’investissement immatériel, c’est la santé et l’enseignement. C’est ceux-là qui ont besoin de sommes bien plus importantes que celles qui sont en jeu aujourd’hui. Actuellement, le pays n’a pas les moyens de financer son système éducatif. Il se fixe des objectifs qui ne peuvent pas être atteints réellement.

Il en est de même pour la santé. Nous disons donc qu’il faut, au fond, un changement profond dans l’orientation, qui doit passer nécessairement par l’élaboration d’un document qui est absolument à la base de tout. C’est la définition du projet national dont l’élaboration relevait avant du Plan. Aujourd’hui il n’y a plus de Plan et il n’y a rien qui l’a remplacé. On l’a remplacé par un projet qui n’est pas du tout à la hauteur des besoins, notamment le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), qui n’est pas un projet de développement mais simplement un projet qui consiste à donner satisfaction aux organismes internationaux pour obtenir des crédits PPTE (Pays pauvres très endettés).

L’enjeu du SNAT est considérable. C’est de commencer à construire un projet national permettant à l’Etat burkinabè de modifier son rapport avec les bailleurs de fonds. Actuellement, l’Etat burkinabè est en position de quémandeur face aux bailleurs de fonds. Il faut inverser le mécanisme, de sorte que ce soit l’Etat qui définisse son projet, le coût, et qui invite le bailleur à s’y inscrire. C’est cela le SNAT, dont l’objectif est d’avoir un projet qui reprend les grands problèmes du pays, les met non seulement en ordre d’importance hiérarchique, mais aussi détermine le coût et le financement que l’Etat attend des bailleurs de fonds.

Mais nous avions eu un ministère de l’Economie et du Plan. Est-ce à dire que dans votre étude vous n’avez pas trouvé de plan ?

• Il n’y a pas de plan. Cela n’existe plus depuis longtemps. Quand on a abandonné le plan, ici comme ailleurs, on a de plus en plus perdu de vue la vision globale du développement. Et aujourd’hui, ce qui manque terriblement dans ce pays, c’est cette vision d’ensemble de développement, qui ne soit ni théorique ni une accumulation de souhaits mais une vision réaliste, faisable et bancable. Ce qui n’a jamais été fait jusqu’ici.

Il ne faut pas faire de projet pour chercher un bailleur de fonds, mais un projet national d’ensemble où les problèmes clés sont déterminés et hiérarchisés, et surtout en mettant en relief ceux sur lesquels on ne peut pas transiger. Permettez-moi de revenir sur le diagnostic de départ. Lorsqu’on dit que le développement de ce pays n’est pas durable, c’est grave ! Cela signifie que quand on a une croissance démographique à 3% par an, on ne peut rien faire si ce n’est juste accueillir la nouvelle population. Mais là aussi, on le fait de plus en plus mal. Il n’y a ni les conditions ni les équipements scolaires et sanitaires nécessaires.

Autrement dit, il faudrait donc un changement de trajectoire. La première étape de cette recommandation, c’est de changer la posture de l’Etat face aux bailleurs. Cela suppose qu’il sache exactement ce qu’il veut et qu’il puisse offrir aux bailleurs de fonds la garantie que son discours est sérieux. Sinon on retombera sous les conditionnalités. Or il s’agit de rompre avec cette pratique pour adopter un système de programmation sur le long terme concerté avec les bailleurs de fonds sur la base du projet national de l’Etat burkinabè. C’est pourquoi on dit que le SNAT est important et pour le Burkina, il l’est encore plus.

Pouvez-vous nous parler un peu du contenu du document de la deuxième phase du SNAT ?

• Le contenu de ce document nous renvoie à la nécessaire hiérarchisation des problèmes du pays que j’ai tantôt évoquée. Il y a 3 questions fondamentales dans ce pays. C’est seulement quand on les aura réglées qu’on pourra commencer à parler de développement : il s’agit de problème de population, d’alimentation et d’éducation. Il faut une politique de population qui permette de réguler la fécondité. Ce n’est pas une simple question de technique, mais bien plus que cela, c’est un problème de société, de rôle et de place des femmes dans la société.

C’est pourquoi le premier thème que nous abordons concerne les femmes. Le deuxième problème est l’alimentation parce que ce pays est sous-alimenté et c’est 45% des ruraux qui sont touchés par ce fléau. C’est scandaleux et insupportable ! C’est d’autant moins supportable que ce pays peut produire bien plus que ce qu’il produit. On peut doubler les rendements vivriers et développer une grande production rizicole dans les bas-fonds pour des investissements qui n’ont rien de considérable. Mais encore faut-il qu’il y ait des décisions, une volonté politique, une programmation et que l’on sache exactement ce que l’on veut faire ! Le problème alimentaire du Burkina n’a rien d’insoluble.

On pourrait même rapidement améliorer la situation. Le troisième problème, c’est l’éducation. Le système éducatif actuel fonctionne en trompe-l’œil, parce qu’on met en avant l’accroissement des taux de scolarisation, qui ne correspondent pas à la réalité de l’enseignement. On bourre des classes jusqu’à 100 gosses dans une seule classe avec des enseignants qui sont à peine formés. Ça, ce n’est pas de l’enseignement ! Et quand on avance des chiffres de 70 à 75% de taux de scolarisation, cela n’a plus grand sens. Il faut plutôt avoir des enseignants formés en nombre suffisant. C’est déjà un problème de première taille parce que l’Etat burkinabè n’en aura pas les moyens.

A ce niveau, on a effectivement besoin d’un financement extérieur. Mais il faut le cadrer, le négocier, il faut pouvoir chiffrer exactement et garantir que l’enseignement qu’on va dispenser sera de qualité. La balle est dans le camp de l’Etat et pour qu’il obtienne plus d’argent, il lui faudra démontrer qu’il sait ce qu’il veut faire et que l’argent sera utilisé à bon escient. En résumé, ce qui caractérise aujourd’hui la population du Burkina, c’est sa croissance démographique excessive et impossible à gérer, la sous-alimentation et l’analphabétisme de sa population. C’est seulement quand on aura résolu ces trois problèmes-là qu’on pourra commencer à parler de développement. Sinon nous ne sommes pas encore au développement mais à la création de conditions préalables au développement. C’est précisément cet objectif que vise le SNAT.

A vous écouter, le Burkina n’est même pas un pays en voie de développement !

• Laissez-moi vous donner quelques chiffres pour vous montrer à quel niveau est le Burkina. Je ne vais pas vous dire qu’il est 173e sur l’Indice du développement humain (IDM), ça c’est connu. Pour développer un pays, il faut des investissements.

A l’échelle mondiale en 2006, la moyenne de l’investissement par habitant était de 1030 dollars. Et Au Burkina, le montant de l’investissement disponible par habitant est de 50 dollars. Le pays n’a pas de moyens et les seuls qu’il a ne sont pas utilisés de la façon la plus efficace. Il faut être réaliste et accepter que ce pays s’appauvrit. La lutte contre la pauvreté, qu’est-ce que cela veut dire ! Il y a de plus en plus de pauvres. Dans les grandes villes comme dans les campagnes, la pauvreté s’accentue. C’est pourquoi nous disons qu’il y a un changement important à opérer et qu’il faut que l’Etat modifie la façon dont il s’articule avec les bailleurs de fonds. Mais c’est l’Etat qui doit commencer le processus.

Quel traitement avez-vous réservé au cas particulier de la culture du coton ?

• Nous reconnaissons que la culture du coton joue un rôle important dans le développement du pays, mais il a des effets territoriaux contradictoires parce que, d’un côté, les zones cotonnières sont moins pauvres que les autres. Donc on ne peut pas le négliger cette culture et qu’elle a un rôle d’impulsion sur d’autres productions agricoles, y compris les cultures vivrières.

L’or blanc a donc des effets bénéfiques mais on ne peut pas nier qu’il a également un effet destructeur sur les sols. Le coton, qui n’est pas valorisé au Burkina, reste soumis aux aléas des prix du marché mondial. Le prix qui est payé aux producteurs agricoles est trop faible. Il faut donc modifier sérieusement la culture du coton en réduisant les superficies, en augmentant les rendements et en améliorant le fonctionnement et travailler à retrouver l’industrie cotonnière qu’on a perdue. Mais cela ne peut se faire que dans le cadre de l’UEMOA qui doit, elle aussi, jouer un rôle bien plus important que celui que nous connaissons.

Quelle appréciation faites-vous de certaines infrastructures érigées dans nos villes et dont les habitants doutent souvent de l’utilité ?

• Dans nos rapports sur Ouagadougou, nous avons mis à nu un certain nombre de faiblesses considérables qui tiennent à des carences d’infrastructures, au gâchis foncier et aux insuffisances de la gouvernance. La ville de Ouagadougou est aujourd’hui confrontée à des problèmes très difficiles et ne remplit pas le rôle qu’elle devait occuper. Elle devait être plus importante que ce qu’on voit mais il y a de grandes faiblesses qui ne sont pas prises en compte actuellement.
Lesquels par exemple ?

Nous en avons énuméré beaucoup. On a parlé d’une tragédie de gâchis foncier, notamment la distribution de 150 km2 de terrain dans des conditions anormales. Aujourd’hui, la ville est complètement bloquée par une ceinture de lotissements en passe de devenir un foyer de spéculation et qui va mettre la ville dans une situation extrêmement difficile aux plans social et économique. En même temps, les gros atouts de Ouaga ne sont pas utilisés. Par exemple, cette ville n’a même pas de plate-forme logistique alors qu’à Bobo-Dioulasso il y en a deux. Il y a toute une série d’insuffisances graves accumulées dans différents domaines. Cela ne signifie pas que Ouagadougou n’a pas d’avenir. Seulement, comme je le disais tantôt, elle a un rôle de premier plan à jouer dans le développement du pays. Mais il se trouve qu’actuellement la ville n’est pas équipée pour cette mission parce qu’elle est handicapée par toute une série d’insuffisances qui l’en empêchent. Nous envisageons l’avenir de la ville, c’est dans une perspective de 3 millions d’habitants, or elle n’est pas partie pour accueillir correctement une telle population dans 20 ans.

Comment avez-vous apprécié les conditions de vie et d’habitation des populations dans les villes du Burkina ?

• Nous en avons parlé avec les responsables de l’urbanisme et avons posé le problème de logement social. Nous avons fait remarquer que cette ville était en transition et qu’on était en train de passer d’un système de distribution de terrains publics, une ancienne pratique, à une économie qui sera, de plus en plus, une économie de marché, un marché foncier avec tout ce que cela comporte comme spéculation.

Il y aura forcément une frange importante de la population qui ne pourra pas accéder au marché. Il faut donc traiter ce problème. Nous avons fait des propositions qui consistent à mettre en place des formules qui ne soient pas simplement des méthodes d’attribution de parcelles gratuites, mais qu’elles soient des formules d’attribution de parcelles sociales avec ce que cela implique comme taille, comme densité, comme nouveaux équipements. Nous avons préconisé que ces terrains soient attribués avec un système de financement abordable pour les plus pauvres, c’est-à-dire dans des conditions très modérées. Si l’on veut que ces parcelles soient à forte densité d’occupation, il faut qu’elles soient localisées à une distance raisonnable mais pas en grande périphérie. En tout cas, pas à 10 ou 15 km du centre-ville. A 10 ou 15 kilomètres du centre-ville, c’est acceptable pour les grands terrains.

Quelle suite va-t-on donner à votre étude ?

• Nous achevons la phase II qui est celle des propositions. On devrait logiquement passer à la phase III qui est l’étape de mise en forme exacte du projet. C’est une phase qui est plus compliquée à mener parce qu’il faudra le faire en concertation avec les ministères concernés. Ce n’est pas l’Aménagement du territoire tout seul qui va faire les projets de santé, d’éducation et autres. L’Aménagement du territoire va s’adresser aux différents ministères et leur proposer de coopérer pour élaborer ensemble un projet prioritaire qui sera aussi une contribution importante à ce que j’ai appelé tantôt le projet national de développement

Entretien réalisé par Hamidou Ouédraogo et Jean-Marie Toé (collaborateur)

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 25 août 2009 à 03:39 En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    est ce qu’on a besoin d’un coq blanc pour nous dire comment il faut developer ce pays.

    • Le 25 août 2009 à 10:10 En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

      Vous puez de racisme... Si vous n’avez pas d’autres arguments que le fait qu’il soit blanc et qu’il dise ce que vous ne voulez pas entendre, alors, il vaut mieux la fermer !

    • Le 25 août 2009 à 10:43 En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

      tu me fais plus que decevoi avec un tel commentaire que je ne vais meme pas qualifier
      somé

    • Le 25 août 2009 à 11:19, par Paris Rawa En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

      Heureusement que c’est un blanc qui le dit. Un Burkinabè d’origine aurait dit la moitié de cela qu’on s’attaquerait tout de suite à sa personne en mettant de côté ses constats inattaquables.

      Planifier, organiser et réaliser le développement d’un pays aussi pauvre que le Burkina est une œuvre difficile et demande beaucoup d’efforts constants de réflexion, de travail, de vigilance politique et économique. Cela est vrai à tel point que personne (à commencer par Blaise Compaoré) ne peut le faire convenablement pendant trop longtemps à la tête de l’État. L’alternance est donc nécessaire au développement surtout quand on a fini de donner "le meilleur" de soi : pour cela il faut planifier, organiser et rendre les institutions suffisamment fortes et passer le témoin à d’autres personnes qui arriveront avec des forces neuves, tout comme on le fait dans une course aux relaies. Et même si le Burkina n’étaient pas dans cet état de pauvreté extrême, les mêmes personnes ne peuvent pas avoir des idées nouvelles et efficaces pour un développement continu à l’échelle de toute la nation pendant plus 10 ans et plus.

      Mais quelqu’un a chanté que " les imbéciles ont décidé de rentrer dans l’histoire à reculons "

    • Le 25 août 2009 à 13:12, par lamine En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

      "Est-ce qu’on a besoin qu’un coq blanc..."voilà la réaction des gents qui n’ont rien compris et qui ne se soucient de l’avenir.

    • Le 25 août 2009 à 17:52, par BIC- BANG En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

      Merci frère.
      Je m’inscris à faux contre ce que dit ce Monsieur. Prenons un exemple banal : le Burkina fait la moitié de la france en superficie et compte une population de 13 millions d’habitants alors que la france fait 65 millions d’habitants. Qui a une démographie incontrolée ???? En outre une grande question : QUE FAIT LA FRANCE POUR LAISSER LE FASO SE DEVELOPPER SANS FOURRER SON NEZ PARTOUT ? C’est bien de critiquer mais les français nous ont-ils donné la liberté de notre independance ? J’ai honte des critiques de Monsieur DAMETTE Félix. Qu’il revoit la politique française en matière de developpement du Burkina avant d’avancer des propos qui fachent. Je pense que de nous mêmes Burkinabè, nous pouvons tracer notre route du développement sans passer par les sentiers restreints de la france.

      • Le 25 août 2009 à 19:01, par Nautilus En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

        Des propos qui fâchent ! vraiment ? Tu ne te rends pas compte à quel point tu ne fais que donner raison à ce grand Monsieur honnête qui mérite notre respect. En effet tu confirmes que le Burkina, dans ses rapports avec les bailleurs de fonds y compris l’ancienne métropole,s’est toujours vassalisé, n’a jamais discuté des conditionnalités qui lui ont toujours été imposées dans le financement de son développement téléguidé. Fais-tu partie de ces hordes de buveurs et de mangeurs de poulets, poissons grillés et autres brochettes, avec souvent de l’argent aux origines douteuses et qui ne se posent même pas la moindre question concernant l’avenir de ce pays ?

      • Le 25 août 2009 à 19:19, par Paris Rawa En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

        Monsieur BIC- BANG, on peut être d’accord avec vous que le Burkina (et l’Afrique en général) n’est pas encore surpeuplé. Mais il faut reconnaitre que le Burkina ne produit une quantité de richesse suffisante (comme la France) qui lui permettrait de faire beaucoup d’enfants et en même temps de se développer. Alors il faut travailler à faire coïncider le taux de croissance de la population avec le celui de la production de richesse.

        Mais là où je suis en total désaccord avec vous, c’est quand vous laissez croire que c’est la France qui serait responsable de notre situation. Et qui est responsable de la situation des français ? Vous savez, chez les mossis, on dit que "pag ri zôanga, zôang n bao a riibo" (= Si une femme trompe un aveugle c’est de la faute de l’aveugle). Autrement dit, il y a des "partenariats" dans lesquels la règle du jeu est que chacun défend ses propres intérêts et celui qui joue à l’aveugle n’aura que ses yeux pour pleurer.

        Tous bailleurs de fond (la France et tous les autres) jouent d’abord leurs propres intérêts. C’est à l’État Burkinabè de savoir jouer les intérêts du peuple Burkinabè. Alors arrêtez de vous plaindre aux autres et demandez des comptes aux autorités Burkinabè chargées de la défense de vos intérêts. Pourquoi voulez-vous que la France laisse ses intérêts pour s’occuper des intérêts du Burkina. N’avez-vous pas un Président du Faso, un gouvernement et une Assemblée Nationale pour le faire ?

        • Le 25 août 2009 à 21:56 En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

          Bravo mom frère ou ma soeur. Dans ce foutu pays, chaque fois que qlqu’un veut nous aider vraiment, si on ne dit pas qu’il est trop noir, on trouvera qu’il est trop blanc. S’il ne vient pas trop du nord, c’est la faute au sud où il doit être né. Pourquoi la France devrait-elle fermer ses yeux sur les intérêts des Francais à cause d’africains ? Ah qu’il disait vrais un frère Black : "Le jour où il pleuvra la soupe sur tère, les Nègres seront les seuls dehors avec des fourchettes". Pour ma part, je dis merci à Mr Damette Félix. Salut.

      • Le 26 août 2009 à 02:21, par simon de bolivar En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

        Mon cher ami, votre intervention est pour le moins curieuse !! "Africa does not need strong men but strong institutions" dixit barak Obama au ghana.
        Il faut plutot saluer une telle initiative car il s’agit du resultat d’un travail qui a suivi une demarche scientifique universelle. ce n’est pas parceque ce monsieur est un francais que vous allez piquer une coprolalie et tremper votre plume tordue dans le venin de la haine, arrosée d’une mixture fielleuse et saupoudrée de paroles aux vertues letales pour proferer des paroles desobligeantes enevrs les personnes soucieuses du developpement du burkina. sans nul doute, votre unique but est de vouer cet homme honnete aux gemonies.
        Que diriez vous si ce monsieur avait été un Burkinabé, un japonnais ou un suedois ?? ces propos n’ont rien a voir avec la relations avec la france car notre avenir nous appartient, nous burkinabé.
        Si les burkinabé sont devenus un peuple docile,debonnaire,timoré, amorphe, pusillanime..., il ne faut pas jeter la responsabilité aux francais. Le peuple burkinabé doit etre capable de chasser du pouvoir un regime dont les vingt ans de regne ont demontré l’incompétence. Nous avons plutot besoin d’un regime democratique car ceux qui nous dirige actuellement ont plutot été preoccupés pendant ces vingt longues années à asseoir un reigime qui n’a jamais été legale, ni legitime, au point ne pas avoir le temps de penser à des strategies de developpemnt.

        Be the change you wish to see in the world.

      • Le 28 août 2009 à 05:32, par bogan En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

        bic bang n,a rien compris dans le developpement demographique.La france a 65 millions mais la pop francaise
        n,augmente pas comme du bf.Le taux d,accroissement est presque nulle dans dans les pays developpes alors que dans le tier monde ca pond des enfants.E ncore un manque de planification.Je ne connais le nombre des enfants de mon frere que je suis directement il a plus de 20 avant l,age de 40 ans

    • Le 26 août 2009 à 00:06, par dj En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

      un peu de respect pour ce mec ! au moins il est venu de loin pour nous aider. on devrait se demander ce que foutent les coqs du gouvernement de notre pays alors qu’ils sont là pour trouver ces genres de problemes et bien sûrs trouver des solutions qui vont avec ! et poutant,il ya des types qu’on dit intellectuels dans le pays.ils ont de gros diplomes ;ils ont fait de grosses études mais rien.ca a certainement été du ’’boi-l’eau’’ !
      c’est la merde au faso comme en afrique ! le gouvernement a les chiffres,connait les priorités mais pourquoi n’est fait dans le bon sens ? c’est revoltant à la fin ! qu’est-ce qu’ils fichent dans les bureaux ? comment ca se fait qu’ils ne sachent même pas ce qu’ils ont à faire ? c’est terrible !
      ce n’est pas du tout normal que nos fichus dirigeants ne sachent même pas ce qu’ils doivent faire.à moins qu’ils ne veuillent pas le faire et se remplissent juste les poches ! là...

    • Le 26 août 2009 à 23:40 En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

      desolé mais tu est completement à coté de la plaque. c’est à cause des gens comme toi que l’Afrique est dans la merde. cet homme à dit la verité et à haute voix. Toi qui est bien noir et burkinabé que prpose tu ? Rien, donc la ferme si c’est pour dire de la merde.

      merci

  • Le 25 août 2009 à 04:51, par koudka En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    ça c’est une mise à nu de ce que nous critiquons tout le temps. le système actuel dure depuis une vingtaine d’année. les gens se sont confondus à une habitude qui les fait croire que tout va bien. mais un jour ça va craquer (contre malheureusement notre souhait) et ce sera dommage pour nous.
    voyez vous le pauvre n’a plus espoir que son enfant ira au lycée ou à l’université. la jeunesse ne se donne plus dans le travail. nous manquons de sage pour conseiller les moins âgés. les femmes (gente féminine) préfèrent se vendre au vu et au su de tous. bientôt il manquera de terre pour cultiver car les propriétaires terriens vont faire du conservationnisme au vu de la récente loi sur le foncier.
    il faut se dire clairement les choses:le Burkina n’a pas misé dans la formation de ces fils durant les 20 dernières années. A tel point que ceux qui nous dirigent connaissent mieux que nous mais pas plus que les limites de nos frontières. resultats : aucune idée lumineuse de développement ne provient de l’intérieur. par contre les idées pour garantir une démocratie aux ordres d’un capitaine il n’en manque pas. HO GOD !! SAVE OUR BURKINA !

  • Le 25 août 2009 à 07:06, par mousbil En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Je suis Parfaitement d’accord avec les propos. Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’apprauvit d’avantage. On ne peut omprendre que tout un pays n’est un plan global de developement. Je suis completement dessus de nos premier responsables qui crient partout pour avoir fait avancer le pays alors qu’on ne fait que reculer. Le Grand Dieu vous regarde.....

    Mousbil depuit Houston USA

  • Le 25 août 2009 à 09:56, par titi En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Très interessant. Ce messieurs à tout dit. Le burkina est sans projets, sans idées, sans leaders, sans intelligences, sans argent.

  • Le 25 août 2009 à 10:09 En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Arretons de dire tout le temps qu’on a pas besoin que les blancs nous disent ce qui ne va pas. que ca vienne d’un blanc, rouge, jaune ou noir nous avons besoin de diagnostique et de remede. ce n’est pas le moment d’epiloguer sur les races. on parle ici de l’avanir de tout un pays

  • Le 25 août 2009 à 10:34, par Tenga En réponse à : Developpement du BF

    Ce qu´il n´a pas ajouté c´est la mauvaise gouvernance : la democratie est un leurre car le Burkina ne manque de visionnaires comme l´enseignant de Sorbonne mais ils n´ont pas droit de cité. En plus, Ouagadougou n´est pas faite pour acceuillir une population urbaine de plus de 3 millions quelque soit son importance (voir étude comparative avec d´autres capitales Ouest Africaine). Il faut envisager le developpement des villes moyennes comme Koudougou ou Tenkodogo dans un schemas durable. 150 km2 de superficie dans 274 000 km2 ca commence a etre inquiétant. Mais je suis d´accord sur les 3 points importants : A)Il faut limiter les naissances et pas l´espacement simple, B)il faut investir dans l´agriculture et non encourager l´anarchie dans les importations et C) Il faut revoir le system éducatif mais je comprends le retard de ce system car la vision commercante qu´on les dirigeants qui consiste a faire 2 jours a l´école et vendre des plats ou habits ne permet pas une vision d´une formation de qualité.

    En attendant l´appauvrissement continuera jusqu´a ce que les conditions extremes de la misère soient réunies.......le reste on connait.

  • Le 25 août 2009 à 11:08, par WOBG-ZANDSANEM En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    quels merdes de responsables !

    Je sais que ça va nous couter de la nivaquine si l’Omnipotent du haut ne nous fait pas grace !

  • Le 25 août 2009 à 11:09, par Nuée En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Je suis tout à fait d’accord avec ce diagnostic claire et sans complaisance. Ce qui m’inquiète cependant, c’est la finalisation du projet quant on sait que cela va nécessiter la collaboration d’un certain nombre de ministères. Avec tout ce qui est dit sur la politique éhontée du Burkina en matière d’éducation par exemple, je vois un peu mal les autorités en charge de l’éducation jouer franchement le jeu....Je suis certain qu’elles développeront, au cours des discussions, des arguments fallacieux pour combattre ce noble projet et maintenir un statut quo qui n’arrange que leur poche et non le système éducatif burkinabé...Allez-y voir du côté du PDEB, vous comprendrez à quel point nous sommes cupides au Burkina...

    • Le 28 août 2009 à 05:45, par bogan En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

      le developpement d,un pays c,est surtout la volonte
      .On ne travaille pas en Afrique on dort on m,ange
      on trouve un petit coin pour jouer aux sccrabbles et a la belotte.J,ai ete enseignant au bf je trouvais que les 22 heures par semaine c,etait bcp mais qunad je suis arrive aux USA je fais plus de 60 heures par semaines et je vais
      dans deux universites en meme temps.

  • Le 25 août 2009 à 11:09, par Pouknini En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Voilà qui va faire jazer encore. J’espère au moins que sieur Damette aura la possibilité de poursuivre son étude et la collaboration des différents ministères pour faire des propositions concrètes.

    Pour une fois que ce n’est pas un opposant qui assène les critiques, que ce n’est pas Salif qui s’épand ou se repend, qu’on ne traitera pas son auteur de sankariste revanchard...

    Le diagnostic est posé. Il est loin de faire plaisir, on peut même dire qu’il fait mal. La vérité rougit les yeux, mais ne les crève pas. La solution est en ligne de mire : inventer notre propre développement et ne pas se faire dicter nos politiques par les institutions financières internationales et autres bailleurs de fonds étrangers. On a liquidé nos usines de transformation du coton et on veut continuer à produire du coton. Si on reprend la transformation, il faudra amener le peuple burkinabè à être fier de porter de son propre gré ce que produit son pays, comme à un moment avec le Faso Dan Fani. Il faut créer un marché de consommation interne avant de penser à l’export. Nous faisons partie des Nations qui produisent peu, et qui, lorsqu’elles produisent ne pensent qu’à exporter, nous rendant ainsi dépendant des fluctuations internationales (pour la matière première) et nous ouvrant à une concurrence pour laquelle on n’est que très peu armé pour s’en tirer à bon compte : commençons par produire ce que nous consommons et à consommer ce que nous produisons. Cela n’a rien de communiste, ni de marxiste-léniniste. C’est tout simplement une vérité et une réalité économique.

    C’est surtout sur le plan de l’éducation et de la santé que le diagnostic est plus que sérieux. On ne sacrifie pas la qualité au profit de la quantité. La politique actuelle avec le PDDEB a connu cette grave erreur de faire la course au chiffre. Et quand la mauvaise gestion s’en mêle, ça donne le résultat qu’on connaît. Il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas pour demain des classes de 25-30 élèves au BFaso, mais avec 100 élèves dans une classe avec aucun système de motivation de l’enseignant dont le métier n’est plus valorisé, on court à la perte. Il faut bien augmenter l’infrastructure scolaire et donner à l’enseignant la formation professionnelle initiale et continue nécessaire pour renforcer leurs capacités et ses compétences. C’est à cet effet qu’il faut dans le cadre des états généraux de l’éducation, réfléchir à la réforme de nos ENEP, en faisant un bilan sincère avec tous les acteurs concernés.

    Une des questions fondamentales demeure la déperdition scolaire. Peu des élèves admis au CEP vont au CEG ou au lycée, faute de place ou du fait de la distance avec le domicile familial ou du fait des frais d’inscription. La politique d’un département un CEG apportera une partie de la solution (distance), on ne pourra pas réclamer la gratuité sur toute la chaîne de l’éducation, mais il faut réfléchir à adapter le montant des frais et leurs modes de versement. Il faut réfléchir à d’autres formes d’intéressement des enfants aux études, les bourses n’existant plus. La question plus particulière de l’adaptation du système d’enseignement, notamment la formation professionnelle aux métiers doit être revue. On ne peut pas continuer à former des milliers de juristes ou d’économistes par an dans un pays où on a aucune culture du juridique, tout se faisant par transaction entre les parties suivant nos traditions (ne dit-on pas qu’un bon arrangement vaut mieux qu’une bonne bagarre) par interventionnisme politiques. Nos hommes d’affaires ne veulent pas moderniser leurs entreprises et employer des jeunes formés capables d’apporter leurs compétences à la croissance de leurs entreprises. Tout se fait par clientélisme et aucune attention portée sur la gouvernance de celles-ci. Et on s’étonne que le chômage augmente...

    Sur les questions de population, il faut une fois de plus une politique de planification familiale forte. On n’a cessé de le dire, mais on ne voit rien se profiler. Soit la politique actuelle en la matière a échoué, ou alors on se mue dans l’inaction. On ne va pas régenter les naissances comme en Chine, mais il faut aller à la rencontre des populations pour leur faire comprendre (sensibiliser) la nécessité de limiter les naissances. ça se fait sans doute encore, mais on n’y accorde plus autant d’importance comme avant et c’est dommage. La question de la polygamie se posera encore et encore. Ayons le courage de l’affronter. Ce n’est pas remettre en cause les fondements d’une religion, mais amener les uns et les autres à ouvrir les yeux et à comprendre qu’avec la faible productivité agricole, on ne pourra plus à long terme nourrir une famille de 30 à 40 par le produit des champs et des greniers.

    Acceptons-donc de voir les choses en place et sauvons notre Faso avant qu’il ne soit trop tard.

    Il ne s’agit pas de débat sur les questions institutionnelles que d’aucuns estiment inutiles, mais de question de développement, je dirai même de survie. Je ne peux donc que le recommander vivement à Me Kéré.

    • Le 25 août 2009 à 14:31 En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

      Si tu veux tu peux aussi écrire ton article !! Au lieu de rebondir sur celui des autres pour dire longuement ce qui a déjà été dit !!!!!!
      Ou bien tu te contentes de lire, je crois que c’est mieux !!

      • Le 26 août 2009 à 00:07, par Joe, USA En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

        T’es pas obligé de le lire mon frère. Qu’il réagisse ou pas, que ce soit long ou pas, que tu partages ou pas ce qu’il dit, que ce qu’il dise soit une redite, soit. Au moins lui a une pensée qu’il ne manque pas de distiller.

        C’est tout son droit de réagir comme il veut quand il veut. Si toi tu n’as rien à dire, ferme la tout simplement. Quelle aigreur ! C’est la méchanceté gratuite dont a parlé Ablassé...et ça vous connaît !

  • Le 25 août 2009 à 11:17, par Nuée En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    J’ajouterais , qu’avec un tel constat qui , du reste est tout à fait juste, Blaise COMPAORE et son Gouvernement devrait démissionner. Une telle accumulation d’échec sur plusieurs années est simplement intolérable...et la conséquence immédiate est qu’ils doivent se démettre rapidement pour laisser la place à d’autres initiatives....

    Mais voyez-vous, ils ne démissionneront jamais, préférant mieux s’agripper à la sueur de nos fronts pour mieux sucer notre sang, le sang de nos espérances...

  • Le 25 août 2009 à 11:46, par Hermès bill En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Merci professeur pour cette analyse pertinente. Que ceux qui ont les yeux pour voir regardent et ceux qui ont les oreilles pour entendre écoutent. Nous sommes dans une dynamique dangereuse dans ce pays avec la bénédiction des bailleurs de fonds. Soyons sûr que cela ne durera pas longtemps avec les résultats que nous presentons chaque année. Beaucoup d’investissements mais peu de résultats et le pays continue de s’enfoncer pendant que certains ne font que jurer la main sur le coeur que tout va bien au Faso. Le jour où la marmite va exploser nous n’aurons que nous yeux pour pleurer. La malediction des trois "M" Médiocrité, Mesquineries et Méchanchété dixit Dr Ablassé Ouédraogo aura suffisament engendré les germes de notre auto destruction. Que Dieu ait pitié de ce Faso et surtout de ces aventuriers qui nous gèrent !

  • Le 25 août 2009 à 14:21, par Franky di Milano En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Mes frères il faut reconnaitre que notre beau pays le Burkina est malade et n’avance pas, nous avions pas besoin d’une etude de specialiste pour savoir que rien ne va au Faso, les chiffres parlent d’elle meme et la realitee se vie sur place, nos decidants polique doivent arretes de faire voir qu’au faso nous avons des echangeurs comme a Abidjan alors que nous n’avons meme pas de bonnes routes dans les quartiers internes de nos grandes ville.
    A medité.
    merci a tous

  • Le 25 août 2009 à 14:22 En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Nos dirigeants sont ils des humains ? Si c’était le cas ils auraient changé leur manière de gérer ce pays depuis longtemps. Le gouvernement a accentué davantage le retard et le plus révoltant c’est vraiment la jeunesse qui a été sacrifiée sur l’autel de la médiocrité, corruption, gain facile et tous les vices qu’on peut imaginer . Aucune formation fiable, pas de repères, etc.... Franchement il y’a de quoi avoir honte de sa race !

  • Le 25 août 2009 à 14:56, par naba yadega le nabe En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    le burkina etait bien parti pour ce developper avec la revolution. mais malheureussement par l egoisme le piage,l enrichissement illicite.familiarisation du pouvoir.corrution,crime politique ballionement des liberters indivuduel ,inpuniter. un politique educative malhonnete,c est a dire tenir le peuple ignorant pour bien l exploiter (un militaire sans formation politique est un criminel en puissance)une politique de sante prehistorique c est a dire augmenter la mortaliter infantille et maternelle pour avoire des aides qui sont par la suite detourner . pauvre burkina faso que dieu descende sa coleur sur les dirigeants de ce pays amen

  • Le 25 août 2009 à 15:28, par Michel Desforges En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Si Mr Damette dit vrai en matière d’appauvrissement des sols, Ne pourrait-on pas s’inspirer des techniques en pratique à la ferme de Guié dont l’objectif est justement de lutter contre l’appauvrissement des sols

  • Le 25 août 2009 à 17:30, par LE MARQUIS En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Blaise COMPAORE et tout son Gouvernement doivent démissionner et place à l’alternance. Venant d’un expert sans parti pris, ce diagnostic est implacable et apporte la preuve de l’incurie du Système BLAISE cOMPAORE. vingt deux ans de règne pour aboutir à un tel fiasco/

    • Le 25 août 2009 à 20:17, par NIK En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

      Mes cheres il nous reste une et la seule chance pour reparer la situation (ou tout au moins poser les 1-ers pierres) -CE SONT LES PRESIDENTIELLES DE 2010.Je suis pret a voter n’importe qui ,mais pas pour une equipe qui a fait ses preuves de mediocratie dans la gestion des de l’etat pendant 20 ans. Ils ne partiront jamais d’eux il faut les faire partir.JE SAIS QUE C’EST POSSIBLE EN 2010.

      BONNE CHANCE MES COMPATRIOTS

  • Le 25 août 2009 à 18:41, par I. O. à Genève En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Je partage en grande partie le diagnostic fait le professeur. Mais je trouve qu’il exagère un peu quand il place le problème démographique comme cause première de notre sous-développement. Pas que je nie la réalité du problème de la fécondité au Burkina et Afrique de façon générale. Cependant, il faut faire attention. Comparaison n’est pas raison mais le Burkina Faso a plus de la moitié de la superficie de la France, son pays (274000km2 contre 547000km2), mais il n’a même pas le tiers de la population de cette dernière. Nous avons 6 fois la superficie de la Suisse mais nous avons seulement le double de sa population. Non, il n’y a pas lieu de s’alarmer sur la population en Afrique, nous sommes le continent le moins peuplé, au regard de la superficie dont nous disposons. Par ailleurs, l’histoire des nations montre que le développement économique a toujours précédé la baisse et la maîtrise de la natalité et non le contraire. La fécondité peut au mieux être considérée comme un critère du sous-développement mais en aucun cas une cause. Les vrais problèmes sont par contre - et là je suis en total accord avec le professeur -, l’éducation, la formation, la santé et j’ajouterai les infrastructures (au sens large). Cordialement.

    • Le 27 août 2009 à 10:37 En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

      Je suis tout à fait d’accord avec vous sur tous les points, sauf sur la question de population. Mais en l’espèce on ne parle pas de densité (population au km2, auquel cas la France est plus peuplée que nous). Mais si vous prenez le PIB par habitant, de richesse produite (pas la richesse du sous-sol, matières premières et autres) vous verrez bien toute la différence.

      Par ailleurs, n’oubliez pas que les questions de population ne se posent pas de la même manière pour tous les pays. En France et en Europe en général, c’est le vieillissement de la population due à l’augmentation de l’espérance de vie qui est en jeu. Au BF, et dans beaucoup de pays africains, c’est une population trop jeune et malheureusement pas instruite et au chômage qui cause problème. Une politique de maîtrise des naissances est donc nécessaire !

  • Le 25 août 2009 à 19:05, par koutou En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Ce diagnostic est implacable mais pas nouveau. La seule nouveauté est qu’il vient d’un expert étranger qui, pour une fois (j’espère), n’est pas venu pour s’encoquiner avec des dirigeants en leur repetant que tout baigne. Des analystes nationaux ont dejà fait ce diagnostic mais ils sont traités de pessimistes, de tous les noms. Or le BF est très mal en point. Sa population souffre réellement. Le developpement ce n’est pas la somme de realisations de quelques infrastructures. Les dirigeants devraient avoir honte de parler de faire du Burkina un pays émergent. Un pays ne peut émerger avec autant de tares aussi bien naturelles que structurelles. Quand boire et manger, s’instruire, se soigner, sont impossibles à 45% d’une population, on devrait avoir la décence d’éviter certains mots comme "pays émergent", "société d’espérence", "développement solidaire"...Je sais qu’un dirigeant ne peut pas tenir des propos alarmistes mais il faut de temps à autre tenir un langage de vérité en vue de changer le fusil d’épaule. Je sais que certains idéologues de service vont essayer de demonter ce diagnostic dans les jours à venir mais chacun fera sa propre analyse.

  • Le 25 août 2009 à 19:35, par Nautilus En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Qui a dit que le président actuel et ses différents gouvernements veulent le développement du pays ? Il n’est un secret pour personne que si on ne peut parler de développement, il ya une disparité régionale insultante au plan de certaines commodités et qui est favorisé et entretenu par les régimes successifs.

    Dans cet ordre d’idée, il est loisible de constater que c’est c’est la conservation du pouvoir et les avantages durables qui intréressent plus nos dignitaires plutôt que le développement. Il n’y a qu’à voir toutes les stratégies qui ont toujours été développées dans la formation des différents gouvernements. Les critères de durabilité ou de nomination à un poste ministériel semblent se mesurer à l’aune des capacités de mobilisation des électeurs que les compétences à apporter dans le poste confié.Du coup, nos ministres sont beaucoup préoccupés à plaire au grand chef que de réfléchir et d’oeuvrer à la bonne marche des choses vers le développement. Les notations des ministres, annoncés par le premier ministre ne sont que du bluff car, un ministre, même mal noté, démeurera au gouvernement pourvu qu’il plaise au Chef.

    Les propos de Monsieur Damette mettent vraiment à nu les insuffisances de nos dirigeants qui auront passé vingt ans au pouvoir pour rien.

  • Le 25 août 2009 à 21:14, par Bedaré En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Ce diagnostic me paraît objectif. J’ai même peur que M. Damette ne mette du sable dans le couscous du cabinet DIRASSET avec qui il collabore, parce ces gens-là sont allergiques aux critiques qui éveillent. Je sais que certains griots de service preparent sans doute la riposte. Ils vont nous citer "les grands projets mis en place par S.E.M. Le PF pour booster le développement" et bla bla. En fait le BF d’aujourd’hui, comparé à celui d’il y a 20 ans, ressemble dans le meilleur des cas à un individu qui est passé de la trottinette à la bicyclette. Peut-on dire que cet individu s’est vraiment développé ou même qu’il a amorcé le développement ? De là à y voir un pays émergent il y a que nos dirigeants pour nous tenir ce langage.

  • Le 25 août 2009 à 21:27 En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Oui, ce qu’il dit est vrai, nos dirigeants doivent démissionner , que fait celui là ou celui ci...mais arrêtons un peu. Si nous admettons que ce pays nous appartient tous, attendons la fin de l’étude, approprions des conclusions pertinentes et si chacun(ceux qui inondent de leurs écrits ce site principalement) et commençons par voir dans notre "six mètres" d’abord avec nos voisins ce que nous devons changer dans nos comportements et quels conseils nous pouvons donner aux plus jeunes, dans notre entourage, à nos parents au village enfin que ce PAYS QUI NOUS AIT SI CHER SORTE DE LA MEIOCRITE. Ce qui manque le plus à ce pays c’est une culture citoyenne : on lit l’article, on balance ses aigreurs, on y parle de coq blanc(un peu de tenue dans notre liberté d’expression), on en parle avec ses amis autour d’une bière, on en rit, et puis on déclare quand on a nos difficultés quotidiennes et on s’en fiche et on refusera de répondre devant l’histoire de "NOTRE SILENCE DE GENS BIEN".Je pense que les réactions en ligne sont plus que des causeries de maquis et devraient nous amener tous a apporter notre contribution aussi modeste soit telle et quelle que soit sa forme à la culture citoyenne sinon...le CHAOS NOUS GUETTE.

  • Le 25 août 2009 à 21:42, par l ange En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Mes Frères,il est déjà trop tard celui qui peut,quitter le pays
    ou qu’il se met à prier Dieu, Blaise sait que après lui c’est le KO total au pays donc il veut mourir au pouvoir et ne veut rien voir de ce qui va se passer.
    Regardez bien Blaise il ne dort plus, le mal se paie sur terre et en enfer,il sait que son heur est proche.
    Le premier à vous prevenir c’est Salif Diallo.

  • Le 26 août 2009 à 01:45, par Sigriyaoghin biiga En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Chapeau bas à ce Mr qui maitrise nos réalités comme s’il étais Burkinabé du Village de Sigriyaoghin. Arrêtons de nous comporter en racistes car nous en sommes tellement victime que nous devons montrer le bon exemple. Surtout quant il s’agit de quelque qui veut apporter sa pierre à la construction de notre cher Faso.
    Encore Chapeau bas M. Damette et bon courage à tous les bâtisseurs.

  • Le 27 août 2009 à 13:55, par sidnooma En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Merci à ce monsieur qui nous dit haut et fort ce que nous ne voulons pas entendre. il y a certains de ses compatriotes qu fréquentent le palais de kosyam qui nous disent que le burkina est un pays emergent, qu’il seral’Asie de l’Afrique. Damette est un spécialiste à qui le burkina a fait appel pour un diagnostique de son amenagement territorial. Alors c’est en spécilaiste et non encourtisant qu’il a donné son point de vue.
    Ce qui dsient que la France est la cause de nos misères, je m’inscrit en faut contre ce propos. de Gaulle disait que la France n’a pas d’amis mais des intérêts. si nous comprenons cette vérité crue, alors acceptons que nous, africains en général et burkinabè en particulier, sommes responsables de notre sous développement. Croyez vous que nos partenaires nous "donnent" l’argent parcqu’ils nous aiment. Assurément non, ils veulent le bonheur de leur peuple. alors, à nous africain de nouer des parténariats gagnant- gagnant.

    Arrétons ce passéisme et rgardons en face les réalités de nos pays.
    Merci encore a Damette de contredire le discoours de nos gouvernants.

  • Le 27 août 2009 à 21:14 En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Bonjour
    Si des gens ont des éléments de contradiction bien évidentes et palpable, il daignent bien les exprimer pour qu’on sache.
    Au lieu de toujours tirer à boulet rouge sur les autres.
    J’aurai préféré l’attitude qui consisterai à demander à d’autres (des Burkinabe du domaine) de nous éclairer.
    NON, au lieu de cela, c’est des attaquent.
    Si ce Monsieur est collaborateur d’un Cabinet, ne n’est pas pour rien ? Quand même
    Il suffit de comprendre les réalités qui sont les nôtre, même si elles sont énoncées par quelqu’un qui ne les vit pas ou presque.
    A nous, de requérir l’attention des responsables pour la mise en place de politiques correctrices.
    Ces même personnes se comportent comme nos responsables politiques lorsqu’ils contestent le classement du PNUD.
    Au lieu de contester, allez voir comment les 3 Centre HOSPITALIER UNIVERSITAIRES fonctionnent.
    Il faut courageusement accepter de voir la réalité en face, et de reagir. La politique de l’autruche ne paie pas
    Merci

  • Le 28 août 2009 à 10:11, par koudka En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    ça c’est une mise à nu de ce que nous critiquons tout le temps. le système actuel dure depuis une vingtaine d’année. les gens se sont confondus à une habitude qui les fait croire que tout va bien. mais un jour ça va craquer (contre malheureusement notre souhait) et ce sera dommage pour nous.
    voyez vous le pauvre n’a plus espoir que son enfant ira au lycée ou à l’université. la jeunesse ne se donne plus dans le travail. nous manquons de sage pour conseiller les moins âgés. les femmes (gente féminine) préfèrent se vendre au vu et au su de tous. bientôt il manquera de terre pour cultiver car les propriétaires terriens vont faire du conservationnisme au vu de la récente loi sur le foncier.
    il faut se dire clairement les choses:le Burkina n’a pas misé dans la formation de ces fils durant les 20 dernières années. A tel point que ceux qui nous dirigent connaissent mieux que nous mais pas plus que les limites de nos frontières. resultats : aucune idée lumineuse de développement ne provient de l’intérieur. par contre les idées pour garantir une démocratie aux ordres d’un capitaine il n’en manque pas. HO GOD !! SAVE OUR BURKINA !

  • Le 30 août 2009 à 03:15, par Socratès En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    "Le lit du pauvre est toujours fécond"Pas de parallélisme entre le boom démografique du BF et la croissance démographique de la France.Partant de la base pyramidale des 2 pays,le BF a une population jeune ;par contre la France a une population vieillante.En d’autres termes, la population de BF augmente et celle de la France diminue Selon les statistiques,à l’allure de l’acroissement
    incontrôlé des naissances chez nous au Faso pourrait engendrer des conséquences catastrophiques sur les plans social,économique,politique etc.Pour des raisons plus simples,les superficies des terres arables ne sont pas vastes,l’eau quasi inexistente,des précipitaions aléatoires et partiales.A tout cela, il faut ajouter de la velléité des politiques qui chantent des refrains démagogiques,cest des véritables prédateurs du peuple.
    Le planning familial est indispensable au Bf.Le système,
    "nourrir une bouche aujourd’hui et avoir deux bras demain pour travailler" est anachronique car les jeunes refusent de rester en campagne et préfèrent les villes.Les hommes et les femmes du BF en avant pour notre libération.Non à la tyrannie,non à la principauté,vive le changement.

  • Le 15 septembre 2009 à 13:34, par patarbtalé En réponse à : Damette Félix : « Non seulement le Burkina est pauvre mais il s’appauvrit »

    Toute mes félicitation à ce monsieur.merci d’avoir dit plus haut ce que le peuple pense plus bat.Honte au lascar xenephobe qui condamne mr Damette.quelle triste realité !! merci

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