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Ousmenez, artiste-musicien burkinabè : “Aujourd’hui, le play-back n’est plus d’actualité”

Publié le vendredi 21 août 2009 à 01h50min

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Ousmenez est un artiste-musicien bien connu au Faso mais qui réside maintenant depuis quelques années à Paris. Au cours d’un passage récent à Paris, nous nous sommes rencontrés dans un café-restaurant à Trocadero à quelques encablures de la Tour Eiffel. Entretien !

Sidwaya Mag plus (SMP) : Comment ça va à Paris ?

Ousmenez (O) : Ça va très bien ! Toi-même, tu vois que ça va là (rire). Ya de l’air, on est au Trocadero, donc ça va !

(SMP) : Et le train train quotidien ?

O : Le boulot est mon train train quotidien. Je travaille, je chante, j’ai une société de production de films à Pékin. Je produisais

entre-temps les guignols d’Abidjan et maintenant je suis avec Akissi Delta.
Je travaille aussi avec Kadi Jolie sur sa dernière réalisation,“Supers flics”.

(SMP) : On vous connaît comme artiste-musicien au Faso, est-ce c’est toujours la même activité que vous menez ici à Paris ?

O : Ici, j’essaie de concilier la production à ma vie d’artiste. Je me suis beaucoup concentré sur la production. Je suis en studio pour un nouvel album. Dès l’année prochaine, je compte mettre un peu de frein sur la production. Puisque j’ai un associé qui s’en occupe bien, et moi je vais activer ma carrière musicale.

(SMP) : Comment est-ce que vous vous occupez de la promotion de votre premier album ?

O : Elle continue. Je fais beaucoup d’émissions. J’ai donné beaucoup d’interviews. Je fais beaucoup de concerts en Europe, bientôt ça sera aux Etats-Unis. D’ici peu je serai au Burkina pour le Tour du Faso et pour la finale de Vacances Cultures à Koudougou au mois d’octobre. Pour les Etats-Unis, ça sera après la fête du ramadan.

(SMP) : Pour le prochain album, c’est toujours dans le même style ou bien l’influence parisienne ?

O : Non ! pas du tout. Ça sera moins dansant et moins moderne. Je veux faire maintenant du traditionnel. Je veux faire de la musique acoustique, c’est-à-dire mettre en valeur la voix et la musique mandingue. Cela m’a été recommandé lors de mes tournées précédentes. Il faut que je fasse comme Salif Keïta ou Oumou Sangaré pour pouvoir vendre plus à l’International. Je suis déjà en studio où je vais faire un duo avec Oumou Sangaré sur cet album. D’ici la fin de l’année l’album sera bouclé.

(SMP) : Est-ce que vous sentez l’existence de la musique burkinabè à Paris ?

O : (Rire). Pas du tout. C’est mes amis qui me disent qu’ils entendent souvent la musique burkinabè. Au Burkina, oui. Mais ici non, il y a tout sauf la musique burkinabè.

(SMP) : A votre avis que faut-il faire pour que la musique burkinabè soit connue à l’international ?

O : Je crois qu’il faudra faire la promotion. Je crois que le ministère de la Culture doit chercher un partenariat avec les directeurs de festival en Europe pour essayer de propulser la musique burkinabè. Inciter les jeunes qui viennent maintenant faire du live, parce que dans les festivals, il n’y a que du live. La musique play-back n’est plus d’actualité.

Entretien réalisé à Paris par Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 21 août 2009 à 03:58, par L’homme de la rue En réponse à : Ousmenez, artiste-musicien burkinabè : “Aujourd’hui, le play-back n’est plus d’actualité”

    Ismaël, c’est dommage que vous ayez rencontré Ousmenez à Paris et vous-même, ne comprenez pas français. Je vais vous faire une petite léçon : " Ousmenez vis maintenant depuis quelques années". Soit c’est "maintenant", soit c’est "depuis quelques années". Pas les deux à la fois. C’est d’autant plus nuisible au journalisme que quand on est incertain, on la boucle".

  • Le 21 août 2009 à 19:53 En réponse à : Ousmenez, artiste-musicien burkinabè : “Aujourd’hui, le play-back n’est plus d’actualité”

    C’est qui lui ? il dit qu’il fait des interwievs, des émissions mais moi je vis en Europe depuis 10 ans et je n’ai jamais entendu parlé.

  • Le 22 août 2009 à 07:50 En réponse à : Ousmenez, artiste-musicien burkinabè : “Aujourd’hui, le play-back n’est plus d’actualité”

    Je commencerai par tirer mon chapeau à Ousmenez pour ses nouvelles occupations de producteur et vivement son nouvel album.

    Le problème avec nos artistes est que à part eux, rien n’existe. Contrairement à ce qu’il avance, la musique burkinabè est de plus en plus présente en France. Africa N°1 et RFI font passer de la musique burkinabè souvent. Ces radios n’émettent pas qu’à l’international seulement mais aussi à l’intérieur de la France et sont écoutées par des français mais aussi par la diaspora. S’il prète bien l’oreille, il entendra souvent quelques-uns de nos artistes.

    Certains artistes sillonnent les festivals et quelques petites salles de concert (ça commence aussi d’abord par là). Bil Aka Kora a fait plusieurs festivals en France, et pas des moindres, en plus de 2 petits concerts à Paris (petit à petit l’oiseau fait son nid). Victor Démé fut la grande révélation de l’année et le vaillant ambassadeur de la musique burkinabè en Europe : des milliers de disques vendus, des dizaines de concerts à travers la France et l’Europe, participations à de grands festivals, des showcases à la Fnac du forum des Halles et j’en passe. Je n’oublierai pas les compils réalisées par nos braves promoteurs/défenseurs de la culture burkinabè dont Sons et images du Burkina de monsieur Maré Mamadou. A chaque soirée organisée par la communauté burkinabè, la musique du pays est très adulée. Car ne l’oublions pas, les nationaux et la diaspora doivent être les premiers consommateurs de leur culture.

    Alors cher Ousmenez, il est temps de se rapprocher de la communauté burkinabè à Paris et par tes propres initiatives de participer à la promotion de cette culture burkinabè. C’est la meilleure voie pour faire entendre la musique du Faso sur Nova et autres radio ou à la TV, d’espérer un jour qu’un des vaillants compatriotes fasse le Zénith. Mais tant qu’on restera dans le "moi ou personne", rien n’avancera.

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