Pantalons bouffants, baskets démesurés, casquettes…., c’est la partie visible du phénomène hip hop. Le réalisateur Mamadou Gnanou est allé au-delà de cette réalité pour s’intéresser au quotidien de ces jeunes à Ouagadougou. 1 heure et 34 minutes durant, le réalisateur explore l’univers (très souvent empreint de violence, de drogue et de “deals”) de ce mouvement culturel et artistique des jeunes, apparu aux USA dans les quartiers où se concentrent les minorités défavorisées. “Ouaga battle” met en scène un réalisateur pugnace (Abdoulaye Komboudri) et des groupes de jeunes adeptes du hip-hop en compétition farouche pour décrocher un rôle dans un film en préparation.

C’est donc à qui exécutera le numéro de “breakdance” le plus acrobatique ou la figure la plus originale au sol. Mamadou Gnanou repose la problématique de cette sous-culture des jeunes mêlant non seulement des aspects festifs et revendicatifs dans leur message, mais aussi des excès (vol, sexe, violence). Pour son premier long métrage, le réalisateur s’est attaché des comédiens connus du public tels Abdoulaye Komboudri, Odilia Yoni, Delphine Ouattara, Thierry Ki (l’animateur de Confidence sur Horizon FM) et de l’inspecteur Rock de la série “Commissariat de Tampy” pour les moins connus. A la sortie de la salle, les jeunes Bobolais ont beaucoup apprécié le film avec lequel ils comptent meubler leurs vacances.

Le directeur commercial de la compagnie de Transport confort voyageurs (TCV) Souleymane Barro, parrain de la projection inaugurale, les a invités à tirer le plus grand profit “du beau film” et à le voir en compagnie de leurs parents et amis. Le réalisateur a annoncé une nouvelle qui a réjoui les cinéphiles bobolais : le prochain casting de “Ouaga battle II” aura lieu à Sya et des acteurs de cette ville joueront dans le film

Mahamadi TIEGNA (camerlingue78@yahoo.fr)

Sidwaya