L’Initiative pauvreté-environnement (IPE) est un programme mondial géré par l’Organisation des Nations unies en vue de soutenir les efforts nationaux d’intégration des liens entre pauvreté et environnement dans le processus de planification et leur mise en œuvre. Cette initiative offre une assistance financière et technique et un programme de renforcement des capacités aux partenaires gouvernementaux dans les pays.

Mama Christine Liehoun, secrétaire générale du ministère de l’Environnement, qui a présidé l’ouverture de la session de formation le jeudi 30 juillet dernier, a, avant toute chose, tenu à présenter l’état des lieux en matière de politiques et de stratégies engagées par le Burkina Faso pour un environnement durable et l’élimination de la pauvreté.

En effet, le Burkina a entrepris de nombreuses initiatives pour assainir ses finances publiques et jeter les bases fondamentales d’un développement humain durable. Ainsi, pour la période allant de 2003 à 2007, le pays a enregistré une croissance moyenne du revenu par tête d’habitant de 3,2%. Malgré cette performance, des difficultés liées aux conditions de vie des ménages persistent.

C’est dans ce contexte de pauvreté et de pression accrue sur les ressources naturelles que le Programme des Nations unies sur le développement (PNUD) et le Programme des Nations unies sur l’environnement (PNUE) ont lancé, conjointement, en 2005, l’IPE dans le but d’enclencher une synergie d’actions à l’échelle des pays.

Cette nouvelle alternative a pour but essentiellement de soutenir l’engagement des gouvernements pour l’intégration des liens entre pauvreté et environnement dans les processus de planification ainsi que la mise en œuvre de leurs actions. Ce programme apparaît comme un appui aux acteurs nationaux afin de relever le défi de la lutte contre la pauvreté.

Pour la secrétaire générale du département en charge de l’Environnement et du Cadre de vie, « cette approche d’intégration permet de tenir compte du rôle fondamental de la gestion durable de l’environnement, notamment des ressources naturelles pour l’amélioration des conditions de vie, la sécurité économique et des revenus des populations ».

Pour mémoire, l’IPE a déjà été expérimentée dans 7 pays africains. Dans cette optique, le Burkina, à la faveur du processus engagé de révision du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), a été identifié comme un terrain propice pour mettre en pratique cette initiative.

Le présent atelier va donc permettre de porter à la connaissance des participants, la philosophie et les principes de ladite initiative. Il constitue, par ailleurs, un véritable plaidoyer auprès des décideurs régionaux et locaux que sont les gouverneurs, les hauts-commissaires, les conseils régionaux et villageois. Il est prévu un atelier national de validation des plans d’actions en septembre prochain.

Alphonsine M. Laure IDO (Stagiaire)

L’Observateur Paalga