L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) est un organe de la Banque mondiale dont notre pays est membre.

La MIGA, dans ses attributions a pour mandat, la promotion des flux d’investissements directs étrangers dans ses pays membres et également aux pays qui en font la demande, une assistance technique favorable à un climat propice aux affaires et un environnement susceptible d’attirer les investissements.

La visite de M. Roger Pruneau rentre dans ce cadre. Revoir avec les autorités publiques l’état des lieux et discuter des secteurs potentiels d’investissement pour les privés. Sur ce point, les échanges avec nos autorités ont porté sur les secteurs tels, l’énergie, les mines, la téléphonie. "Les priorités de votre pays sont les nôtres. Nous allons essayer de trouver les stratégies nécessaires" a dit M. Pruneau. C’est ce qui l’a d’ailleurs conduit avec sa délégation à rencontrer les opérateurs économiques burkinabè pour discuter des opportunités d’investissements mais en même temps, prêter une oreille à leurs doléances dans le but de faciliter le partenariat public-privé.

Le partenariat public-privé est de nos jours incontournable pour assurer le développement de notre pays. En ce sens, M. Roger Pruneau a souligné que l’Etat doit jouer les règles de la concurrence de sorte à permettre aux investisseurs étrangers de s’impliquer plus dans les domaines tels l’énergie, les mines, les infrastructures routières. La MIGA quant à elle, doit jouer un rôle de médiateur entre l’Etat et les investisseurs privés de sorte à ce qu’il y ait un juste équilibre entre le profit des uns et la protection sociale nécessaire aux autres.

"Notre rôle n’est pas de protéger une entreprise étrangère, nous nous assurons qu’elle respecte les règles" a souligné le vice-président, M. Roger Pruneau. Le département de garantie qu’est la MIGA a la responsabilité d’émettre des garanties (assurance) pour les investissements transfrontaliers dans les pays membres en développement contre les risques dits politiques, d’expropriation, de conflits armés et troubles civils, de rupture de contrat.

Bientôt une maison de l’entrepreneur à Ouaga

La MIGA donc dans ses actions, recherche le soutien direct aux activités de promotion des investissements. Les inquiétudes des journalistes ont cependant tourné autour de l’intérêt réel d’un tel organe pour les populations (qui n’en voient pas l’efficacité), du NEPAD et du monopole de l’Etat sur certains secteurs comme l’énergie, l’eau, etc.

Et pour résumer les réponses, M. Roger Pruneau dira : "Ce qui est important, c’est de voir des projets concrets". Et comme projet concret, il a cité la grande rencontre sur les mines à Ouagadougou en 2000 qui a permis de mettre en place un système intégré de production d’électricité. Un autre cas concret est la mise sur pieds prochaine d’un projet de compétitivité de l’entrepreneur burkinabè par la création de la Maison de l’entrepreneur.

Ceci dans le but de fournir une expertise à même de renforcer les capacités des unités locales de promotion des investissements.

Ismaël BICABA
Jolivet Sidibé PAG BELEM

Présentation de M. Roger Pruneau, vice-président de la MIGA

M. Roger Pruneau, de nationalité canadienne, est titulaire d’un Master en économie et économétrie de l’Université de Montréal au Canada. Avant d’entrer à la MIGA, M. Pruneau a occupé les fonctions de directeur général et de directeur administratif et financier de la société pour l’Expansion des exportations (EDC), l’agence d’assurance et de crédit à l’exportation du Canada. Avant de travailler dans les secteurs de la banque et de l’assurance, il a occupé différentes fonctions au sein des gouvernements du Canada et du Québec.

Il a notamment occupé les fonctions de ministre délégué au Commerce et à la technologie et de ministre délégué au Développement économique. Le mandat de M. Pruneau à la MIGA a pris effet le 1er janvier 1998. Ses responsabilités comprennent la politique stratégique, le développement du portefeuille, ainsi que la mise en œuvre du programme d’assurance contre les risques politiques dans les pays membres de l’agence. Il s’attache à renforcer le rôle de la MIGA comme partenaire privilégié pour le développement du secteur privé.

Sidwaya