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Dr Emile PARE, président du MPS/PS : "Depuis plus de 3 ans, mon parti a proposé le passage à la Ve République"

Publié le mercredi 22 juillet 2009 à 18h53min

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Dr Emile PARE

Que pensez-vous de la proposition du régime parlementaire dans le contexte actuel du Burkina ?

Emile PARE (E.P) : Je dois dire que le MPS/PS a des propositions déjà établies par rapport à la nature du régime futur. Vous vous souvenez, qu’après les présidentielles de 2005, nous avons fait une conférence de presse pour demander le retour à la case départ ; c’est-à-dire à la situation d’avant 1991, parce que Blaise COMPAORE a été élu à la Soviétique avec plus de 80%.

Ensuite, les législatives qui ont suivi, le CDP a pris l’Assemblée avec sa mouvance avec plus de 80% ; même close pour les élections municipales. Nous avons donc dit que la démocratie a été confisquée et la 4e République ne peut plus faire évoluer démocratiquement notre pays. Il faut donc passer à la 5e République.

La proposition de Salif DIALLO n’est rien d’autre qu’une invite au passage à la 5e République. Ce n’est pas une proposition nouvelle. C’est parce que c’est Salif DIALLO et ce qu’il est que cela suscite tant de bruit. Ce sont des propositions que l’opposition a annoncées depuis longtemps.
Nous avons proposé au MPS que la 5e République soit un régime semi-parlementaire, semi-présidentiel. Pas un régime purement parlementaire. Le débat est ouvert et c’est pourquoi nous avons dit qu’il faut des assises nationales.

Par rapport à la proposition de Salif DIALLO, nous disons que ce n’est pas arrivé. Nous aurions souhaité que Salif DIALLO dise d’aller au régime parlementaire mais sans Blaise COMPAORE. Il faut qu’il ait le courage de dire qu’il faut un régime sans Blaise COMPAORE. Pour nous, Blaise COMPAORE est disqualifié. C’est ce que Salif DIALLO ne dit pas. Si on n’est pas clair, on va laisser croire qu’on est en train de préparer la situation pour que Blaise COMPAORE fasse encore deux mandats. Il faut clarifier la donne. Sinon dans le fond, toutes les questions abordées par Salif DIALLO ont été abordées depuis par notre parti.
Quant à sa suspension, ça c’est une question interne au CDP. Les refondateurs et bien d’autres ont demandé la même chose. Soumane TOURE l’a également dit. Nous, nous sommes pour le passage à la 5e République.

Pour sa suspension, je dirais que c’est une Nnième sanction de Salif DIALLO parce que depuis les législatives passées, Salif DIALLO ne fait que subir des sanctions. Depuis le premier gouvernement Tertius ZONGO, d’aucuns ont dit qu’il n’était pas sur la première mouture et il a fallu l’intervention du chef de l’Etat. Après, il n’a pas duré au gouvernement où il semble qu’il était souvent refoulé de la salle et finalement on l’a envoyé en exil à Vienne. Pour Salif DIALLO, qu’est-ce qu’il y a à faire à Vienne ? Salif DIALLO subit une disgrâce depuis longtemps. Parce que si c’est le fait qu’il ait parlé hors du parti, je dis que ce n’est pas la première fois qu’un haut responsable du CDP parle hors du parti.

Juliette BONKOUNGOU est plusieurs fois intervenue sur les questions politiques hors du parti. Salif DIALLO, lui-même, a toujours intervenu hors du parti sur les questions politiques et cela dans la presse. Ce n’est pas sa première fois. Le CDP ne peut pas aujourd’hui évoquer un principe pour sanctionner Salif DIALLO. Le CDP pour moi n’est pas un parti, c’est un rassemblement autour du chef de l’Etat, il n’y a pas de principe. La sanction de Salif DIALLO est un faux-fuyant.o

Ben Alex Béogo

L’Opinion

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