« Etablir un dialogue, permettre des échanges et donner des éclaircissements devenus indispensables dans un contexte national où la recherche de la synergie d’actions de l’ensemble des acteurs politiques de l’opposition est une nécessité pour le renforcement de la démocratie dans notre pays ». Tel est le but de la présente rencontre avec les hommes des médias, a indiqué le président du PDP/PS, François O. Kaboré, dans son discours introductif. Il a, par la suite, donné la lecture du parti sur la situation internationale et nationale. Pour ce dernier, les différents évènements l’ayant marqué, loin d’ébranler les militants du PDP/PS, les « confortent et les galvanisent dans la lutte qui libère, restaure la confiance et la dignité,… ».

Pour les responsables du PDP/PS, le départ de plusieurs membres du parti, dont les deux députés élus sous la bannière PDP/PS, Etienne Traoré et le Dima de Boussouma, respectivement le 6 novembre et le 29 novembre 2008, est perçu comme un problème mineur. Ils ont clamé que « ces moments de turbulences ne peuvent, en aucun cas, sonner le « requiem » de leur formation politique dont la constance, la justesse et la pertinence de l’analyse de la situation nationale et internationale ont toujours forcé le respect même de ses adversaires les plus farouches ».

Toutefois, François Kaboré estime que « la publicité négative », faite par leurs ex-camarades, notamment du RDS, n’est pas de nature à faciliter le redressement de leur parti. Il faut donc, a-t-il dit, tourner la page sombre des turbulences pour, désormais, s’atteler à la revitalisation du parti. Après un travail de conception de la meilleure structuration, qui a déjà été entreprise, des actions seront menées, selon M. Kaboré, en vue de la réorganisation et la consolidation des bases du PDP/PS.

Il s’agira, entre autres, selon lui, de donner « une saine explication des turbulences » que le parti vient de traverser ; de travailler à l’appropriation et l’approfondissement de la connaissance des textes fondamentaux, à l’enrichissement du programme de gouvernement et à la matérialisation du projet de société du parti. Il n’a pas manqué d’appeler ses camarades de l’opposition à s’unir pour former un front national démocratique pour l’alternance. François Kaboré s’est également prononcé sur le vote des Burkinabè de l’extérieur.

De son point de vue, si le pouvoir a enfin donné son accord y relatif, c’est qu’il sait qu’il est en mesure d’exploiter la situation en sa faveur. Il estime que pour qu’il y ait plus d’équité, il faut des mesures d’accompagnement adéquates. Quant à la sortie médiatique de Salif Diallo appelant à une refondation des institutions, pour le premier responsable du PDP/PS, tout démocrate ne peut que soutenir de tels propos parce que salutaires pour la démocratie au Burkina.

C’est la preuve, a-t-il dit, qu’« Au sein même du parti au pouvoir, les yeux commencent à s’ouvrir et les langues à se délier et tout cela est à encourager pour le renforcement du camp de ceux qui luttent pour le changement ». Que reste-t-il du parti après la disparition de son illustre fondateur, le Pr Joseph Ki- Zerbo ? Pour les membres de l’équipage actuel du PDP/PS, constitués à plus de 60% de jeunes, le parti vit et vivra toujours avec les héritiers de son père-fondateur qu’ils sont.

Hamidou Ouédraogo & Bénédicte Toé (stagiaire)

L’Observateur Paalga