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Service national pour le développement : Deux milliards au budget de l’Etat par an

Publié le mercredi 15 juillet 2009 à 02h01min

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Le Service national pour le développement (SND) souffle ses 25 bougies. A l’occasion de cet anniversaire, ses premiers responsables ont animé, mardi 14 juillet 2009 à Ouagadougou, une conférence de presse pour dresser le point des acquis, relever des insuffisances et ouvrir les perspectives.

Cinquante et une promotions, 150 000 Burkinabè pensionnaires, 35 000 jeunes formés au civisme et au patriotisme, plus de deux milliards de F CFA par an au budget national.
Voilà l’apport du Service national pour le développement (SND), en 25 ans d’existence. Et un quart de siècle de vie, cela se fête, même si c’est modestement.

C’est ce qui justifie la conférence de presse du directeur général du SND, le colonel Antoine Sanou et de ses premiers collaborateurs, le 14 juillet 2009 au Service d’information du gouvernement (SIG) pour faire le bilan de leurs activités, corriger les insuffisances afin d’aller de l’avant. "Nous plaçons ces 25 ans du SND sous le thème de la réflexion pour savoir quels ont été les acquis, les insuffisances et où nous allons", a indiqué M. Sanou. Il n’est pas passé par le dos de la cuillère pour répondre aux questions des journalistes. Ainsi, à la question de savoir qu’est-ce qui amène massivement les jeunes au SND, de nos jours, M. Sanou a laissé entendre que c’est la pauvreté et la misère. "Mais il y a des jeunes qui viennent vraiment pour se former", souligne-t-il.

En ce qui concerne le suivi des jeunes formés à Ziniaré et à Badala à la mécanique, la menuiserie et la maçonnerie, le directeur général du SND rassure qu’ils ne sont pas abandonnés à eux-mêmes.
Il a indiqué que des actions sont entreprises pour l’accompagnement des jeunes formés par le SND d’où leur éligibilité au Fonds d’appui à l’initiative des jeunes (FAIJ). M. Sanou a précisé qu’aucun corps n’est dispensé du SND au Burkina Faso. Il a relevé le cas des magistrats qui se battent pour se soustraire au SND, mais pour le moment, ils sont soumis au principe, dit-il.

"L’employeur qui ne déclare pas ses employés au SND est passible de poursuites judiciaires", a fait observer Antoine Sanou.
Après 25 ans d’existence, le SND note comme insuffisances, les conditions de vie difficiles des appelés, l’insuffisance des mesures d’appui et l’impossibilité de prendre entièrement en charge les problèmes de santé des appelés. En attendant, chaque appelé du SND reçoit 10 000 F CFA par an comme somme forfaitaire pour prendre en charge sa santé. Malgré ces difficultés, le directeur général du SND note qu’il y a tout de même des acquis. Il s’agit, entre autres, de la création même de l’institution, de la canalisation et l’organisation de la jeunesse quant à la nécessité de l’unité et du brassage et l’acquisition de rudiments de formation, surtout pour la jeunesse rurale.

Comme autre acquis signalé, il y a l’amélioration progressive de certains aspects du SND, notamment le pécule qui est passé de 14 600 F CFA au début à 30 000 F CFA à partir de 2004. De même, la tranche d’âge des concernés du SND qui était de 18 à 35 ans a été revue à la baisse et est passé de 18 à 30 ans depuis 1993. En termes de perspectives, M. Sanou dit que c’est la jeunesse qui les intéresse. Ainsi, l’objectif à l’avenir, est de pouvoir prendre beaucoup plus de jeunes au SND, les former à un métier et augmenter le nombre de filières de formation. Le SND a aussi en perspective de doter chaque village du Burkina Faso d’un maçon, d’un menuisier et d’un mécanicien, d’accroître la formation civique et patriotique des jeunes et de mettre beaucoup plus d’appelés à la disposition du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation pour qu’ils puissent servir dans les mairies, les hauts-commissariats, les gouvernorats, etc. Le Service national a été institué au Burkina Faso en 1984 sous la dénomination de Service national populaire (SNP).

A partir de 1990, le SNP, actuel SND, connaît de profondes mutations aussi bien dans les orientations que dans le fonctionnement. Il s’agit maintenant de s’orienter plus vers les tâches de développement socioéconomique du Burkina Faso. Dans le cadre du 25e anniversaire du SND, il est prévu des activités de reboisement à Loumbila, d’inauguration du siège de l’institution, du cyclisme, etc., les jours à venir.

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

Sidwaya

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