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GUINEE CONAKRY : Dadis est-il prêt à partir ?

Publié le mardi 7 juillet 2009 à 01h09min

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Plus le temps passe, plus le chef d’Etat guinéen autoproclamé donne des signes d’une personne qui n’a pas l’intention de quitter le pouvoir. Son attitude trahit sa parole qu’il a donnée au moment de sa prise du pouvoir en fin d’année 2008. On se rappelle qu’il avait juré qu’il était venu juste pour remettre le pays sur les rails et retourner à la caserne, une fois sa mission terminée. Mais avec le temps, il est permis de douter de la parole de départ du capitaine.

Aujourd’hui, il se presse lentement d’organiser l’élection présidentielle fixée à la fin de l’année, comme il s’était engagé envers la communauté internationale et la classe politique nationale. Aucun signe n’est perceptible jusque-là, qui indique que le nouvel homme fort se prépare pour une passation de témoin dans quelques mois. Ce qui est donné de voir, c’est plutôt des shows télévisés tout au long desquels le chef de l’Etat se focalise sur la moralisation de la vie publique qui pourrait prendre plus de temps que prévu au regard du contexte de pourrissement généralisé. Ce qui sous-entend qu’il faudrait plus d’une année pour nettoyer les écuries d’Augias, c’est-à-dire assainir la situation avant d’organiser une quelconque élection.

La nécessité de cette rallonge de temps est couplée à une manipulation d’une frange de la population, la jeunesse notamment, qui n’hésite pas à réclamer que la junte reste le plus longtemps possible au pouvoir. Dans un tel contexte, il est de plus en plus risqué de parler d’élection présidentielle, de respect du chronogramme arrêté de commun accord.

Les partis politiques qui sont contre une quelconque prolongation de la période d’exception font les frais de la terreur de la pensée unique. C’est ainsi qu’il faut comprendre la mise à sac, le 4 juillet dernier à Conakry, du siège de l’Union démocratique de Guinée (UDG), le parti du richissime homme d’affaires Mamadou Sylla. Cet acte s’ajoute à un fait tout aussi indicateur de l’intolérance vis-à-vis des partis et des hommes politiques de l’opposition. Il s’agit de l’interdiction faite, en juin dernier, à l’ancien Premier ministre et leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, de tenir des meetings à l’intérieur du pays au motif que les activités politiques sont suspendues. Les mêmes partis politiques sont victimes de la monopolisation des médias publics par le Dadis show. Toutes choses qui ne leur permettent pas de s’exprimer convenablement et donne une fausse impression que tout le monde est d’accord avec ce que fait la junte. Or, ce n’est pas tout à fait le cas car de plus en plus, ce n’est plus le parfait amour entre la classe politique et la junte.

La preuve du désamour a été donnée récemment sous la forme d’un boycott d’un meeting auquel Dadis Camara a convié les responsables de partis. Pourtant, le capitaine et ses compagnons d’armes ne font apparemment rien pour renouer le fil du dialogue avec la classe politique. Si une action vigoureuse n’est pas entreprise contre certains excès, la Guinée Conakry pourrait devenir un enfer pour les opposants politiques, les défenseurs des droits humains et nul doute pour les journalistes qui se permettraient certaines critiques sur les actions de la junte. Et si les acteurs de ces contre-pouvoirs devraient s’exiler pour sauver leur peau, ce serait la voie ouverte à Dadis pour se défaire de son treillis, comme il avait menacé une fois de le faire, et de légaliser son pouvoir par les urnes. Il aurait en ce moment confirmé les soupçons de maintien au pouvoir de tous ceux qui s’étaient convaincus très tôt que l’attrait du pouvoir est tellement fort que rares sont les personnes qui peuvent y résister. Pas même celles qui jurent par tout ce qui leur est cher, qu’elles ne tomberont pas dans le piège.

Par Séni DABO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 7 juillet 2009 à 13:53, par daouda En réponse à : GUINEE CONAKRY : Dadis est-il prêt à partir ?

    Personnellement je pense que Dadis prend du plaisir à être au pouvoir, ce qui est normal dans une certaine mesure.

    Cependant l’histoire récente montre qu’ils sont rares, très rares les régimes transitoires en Afrique qui respectent leur parole.

    On verra ce que ferra Dadis mais rien ne me surprendra.

    Merci

    • Le 2 août 2009 à 14:36, par jbjbj45 En réponse à : GUINEE CONAKRY : Dadis est-il prêt à partir ?

      je suis d’acord avec vous.mais il ne pas lintentions de partir

      • Le 13 août 2009 à 02:02, par keita En réponse à : GUINEE CONAKRY : Dadis est-il prêt à partir ?

        dadis est pret pour partir par ce que il fait un engagement devant le peuple de guinee et devant la cominote internationnal
        en faite dadis est un bon president ce que lui il a fait dans 8 mois les autre n’on pas puis faire sa dans 23 ans
        imagine vous aucun president ne poura lutte contre les traficants de cocahine meme si dadis quitte au pouvoir aujord’hui le president qui viendra a sa place ne peu pas lutte contre les naco traficant vous meme vous le savent
        tout les president qui son presente comme cadida ne peu pas faire comme lui .
        la lutte contre les naco traficant n’est pas facile

      • Le 11 novembre 2009 à 12:13, par hervé abanda En réponse à : GUINEE CONAKRY : Dadis est-il prêt à partir ?

        il ne devrait pas partir du moment où les pressions occidentales conservent des allures impérialistes

  • Le 7 juillet 2009 à 14:37 En réponse à : GUINEE CONAKRY : Dadis est-il prêt à partir ?

    Il ne fallait pas trop parler, Capitaine !
    Ce qui se passe en Guinée n’a en réalité rien d’étonnant ! Bcp de signes le laissait préssentir. Ce serait un heureue surprise que Daddis Camara ne trouve pas la parade constitutionnelle ou anticonstitutionnelle pour rester à sa place le plus longtemps possible. Son répondant civile en la matièe (il faut aussi le craindre), pourrait bien être le Président ivoirien. Daddis joue à ne pas se faire pendre au sérieux, mais il est tout sauf un zouave. Mais son ambition est-il pour lui ou pour le peuple guinéen ? Il trouvera facilement prétexte pour ne pas partir. Plus grave, cet homme aime le pouvoir et il a bcp de difficultés à le cacher. Après les deux premiers les guinéens pourrait bien connaitre un troisième dictateurs. Mais disons nnous la vérité ; l’Afrique n’a pas besoin de ça en ce moment. On a besoin de vrais hommes clairvoyants et de compétences qui pouvent résoudre concrètement nos problèmes sans les considérer comme des montagnes insurmontables.

  • Le 7 juillet 2009 à 22:31, par solar En réponse à : GUINEE CONAKRY : Dadis est-il prêt à partir ?

    ah le pouvoir et ses demons ! personne n’y échappe vraiment ! être l’homme fort du coin semble une joie sans pareille ! que dire ? que le bon Dieu nous en épargne ? je ne sais pas ! cependant,il nous épagne des fanatiques du pouvoir.en afrik,c’est partout pareil.au niger aussi, on s’accroche mordicus.le peuple africain devrait penser à prendre sa liberté au prix de son sang.je crois que c’est la seule solution.ce qui est bizare,c’est que tous ces affamés de pouvoir ne regardent pas l’histoire.il ya le GENERAL ROBERT G. de la COTE D’IVOIRE comme exemple.à force de s’accrocher,on recoit quelques bonnes balles dans la peau et la vie suit son cours

  • Le 8 juillet 2009 à 01:17, par sauvy En réponse à : GUINEE CONAKRY : Dadis est-il prêt à partir ?

    Chers lecteurs,
    Je souscris aux déclarations de mes prédécesseurs qui soutiennent que Dadis fera tout pour rester. C’est regretable notre situation en Afrique. Je ne m’étonne pas de la tournure que prennent les choses en Guinée. Jugez-en vous même à travers ces vidéos sur Facebook. www.facebook.com/ext/share.php?sid=104865759318&h=oBVKb&u=dpJ7z&ref=nf
    Que Dieu aide l’Afrique

  • Le 11 juillet 2009 à 15:27 En réponse à : GUINEE CONAKRY : Dadis est-il prêt à partir ?

    Il appartient à la communauté internationale de faire pression sur la junte afin de rétablir l’ordre constitutionnel,selon le chronogramme arreté depuis le debut de l’année.

    Rares sont des regimes transitoires qui respectent leur engagement. l’exemple de Bozizé(centrafrique),Guei Robert(C.I),sont toujours "vivaces" .

    Kientega Abdoulaye

  • Le 27 juillet 2009 à 03:13, par mks En réponse à : GUINEE CONAKRY : Dadis est-il prêt à partir ?

    A l’horizon, il n’ya actuellement aucun homme politique en Guinée pouvant faire concrètement le bonheur du vaillant peuple de Guinée. Tous sont d’une façon directe ou indirecte des vrais affamés du pouvoir qui sont prêts à confisquer la souverainneté nationale à fin de perenniser leur futur trône. Parmi ces hommes politiques actuels, on compte beaucoup d’anciens premiers ministres, d’anciens ministres qui se sont tous remplis les poches dans le très récent précedent régime, au détriment toujours de ce sage peuple. Je ne sais pas en quoi, ces récents anciens premiers ministres et ministres sont neufs ? Ils ont détourné des milliards dans les caisses de l’Etat guinéen et lis ont le courage de refaire surface sur le devant de la scène politique nationale sans jugement ni punitions. C’est considérer le peuple de Guinée pour de la mémoire courte. Loin s’en faut. Il ya d’autres hommes politiques qui n’ont ni vecu, ni partagé véritablement la souffrance du grand peuple de Guinée, qui s’identifient sous l’etiquette d’intellos de la dispora, qui sont prêts à continuer avec la politique de l’ancien président de Guinée, politique qui consite à dire aux patrons (chefs d’Etats) occidentaux, maintenez-moi au pouvoir pour la vie et je vous hypothèque toute la richesse de la Guinée. L’exemple le humiliant est celui de notre ancien président, et très recemment celui de O.BONGO qui a privé le peuple Gabonnais de sa propre richesse et mettre cette richesse à la disposition de la France et de ses differents hommes politiques de tout bord.
    Je préfère qu’un Daddis traîne au pouvoir,au moins il affiche un minimum de patriotisme, qu’il fasse un peu la part des choses ; n’oubliez pas que ce pays a été pillé pendant 24 ans, et les grands acteurs de ce pillage continuent à végéter sans inquiétudes, on ne doit pas tourner cette page comme ça, ils ne sont pas plus guinèens que nous autres. Cela ne sert à rien, de précipiter la Guinée dans les mains d’un futur gros dictateur complexé. Les problèmes de la Guinée sont énormes et très complexes pour pouvoir organiser des élections au bout de 12 mois de transition. C’est impossible. Refléchissons tous et que le bon Dieu soit pour la Guinée. En attendant, moi personnellement, ne vois aucun espoir parmi ces hommes politiques les plus affichés. Refléchissons encore, ouvrons les yeux, soyons concrets et Dieu sera avec NOUS.

  • Le 3 août 2009 à 14:21 En réponse à : GUINEE CONAKRY : Dadis est-il prêt à partir ?

    COMPLEMENT D’AVIS
    Je complète mes assertions précédentes par une reconnaissance à l’égard du mouvement syndical mené en Janvier 2007 par les leaders syndicaux qui sont descendus dans les rues de Conakry, suivis et soutenus par une population méprisée, affamée, et torturée par le pouvoir, mais plus que déterminée pour un changement. Il faudra le reconnaître, ces leaders syndicaux ont risqué gros leur vie face à une repression sanglante sans égal, aux tortures physiques et aux ménaces de mort. Les résultats se sont soldés par un carnage impitoyable de la population ; aujourd’hui toutes ces victimes (que leurs ames reposent en paix) ont le rang de Héro national, ainsi que ces leaders syndicaux qui sont pour moi des vraies légendes vivantes, des vrais héros nationaux vivants. C’est pas évident de manifester et de résister contre le totalitarisme en Afrique. Ces leaders ont prouvé que le sort de la guinée ne saurait être scellé ni à la fatalité, ni à une inertie absolue. Je tire le chapeau pour ces courageux battants, ainsi que pour tous ceux qui ont fait comme eux. En ma qualité de citoyen, j’attribuerai volontier ma voix d’électeur à ces vrais combattants de choc au cas ou ils seraient emmenés un jour à postuler pour les destinées de notre pays. Vive la Guinée.

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