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Révision du code de l’aéronautique civile du Burkina : Un nouveau plan de vol tracé à Tenko

Publié le vendredi 26 juin 2009 à 01h37min

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En vigueur depuis le 12 mai 1969, le code de l’aéronautique civile du Burkina Faso nécessitait une révision depuis 1986. Cela n’a jamais pu se faire pour des raisons diverses. Un atelier national de validation du projet a été organisé dans cette perspective le mardi 23 juin 2009. C’est Tenkodogo, chef-lieu de la région du Centre-Est qui l’a accueilli, sous la présidence du secrétaire général du ministère des Transports, Mathieu Bouda.

L’aéronautique, par définition, est l’ensemble des sciences et techniques ayant trait à la navigation aérienne et à la construction d’aéronefs (avion, hélicoptère, ballon dirigeable…). Les évènements du 11-septembre aux Etats-Unis, qui ont bouleversé le monde entier, a souligné Mounouni Guiguemdé, directeur général de l’Aviation civile et de la Météorologie, ont ouvert une nouvelle ère et donné un nouvel élan à l’aéronautique.

Il est donc nécessaire d’être compris par les autres acteurs, d’être en accord avec eux par une mise à jour des textes qui régissent le secteur. L’atelier de 72 heures à Tenkodogo, fruit d’une longue gestation, dira le secrétaire général du ministère des Transports à l’entame de son discours d’ouverture, est à inscrire dans les annales du département, au titre des chantiers aboutis et réussis.

Pour mémoire, un audit systématique de supervision de la sécurité de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), effectué courant septembre 2007 à Ouagadougou, avait constaté des insuffisances et incohérences du code de l’aéronautique civile en vigueur au Burkina Faso. Il avait alors été recommandé que soit promulgué un nouveau code qui soit en adéquation avec la réglementation communautaire et internationale, de même que l’organisation et les composantes du système de l’aviation civile nationale.

L’amélioration des performances en ligne de mire

Le Burkina, à l’issue de cet audit, dans un plan d’action correctrice, s’est engagé à l’élaboration et à l’adoption d’un code qui réponde aux normes exigées par l’OACI, tenant compte des accords régionaux et des dispositions de la convention de Chicago et ses annexes, signée le 7 décembre 1944 par 52 pays. Cette convention qui a été révisée plusieurs fois établit les règles de l’air, règles pour l’immatriculation des aéronefs, la sécurité.

Elle précise en outre les droits et devoirs des pays signataires en matière de droit aérien relatif au transport international. Dans le même temps, des événements majeurs sont apparus dans le domaine de l’aviation civile, créant une situation nouvelle qui ne pouvait, en aucun cas, laisser le Pays des hommes intègres indifférent.

Ainsi, pour favoriser le développement et le rayonnement de leur aviation civile, les autorités gouvernementales burkinabè ont pris d’importantes mesures. On peut, au nombre de celles-ci, citer la privatisation de la Compagnie nationale Air Burkina, la restructuration des activités aéronautiques nationales avec la création prochaine de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC), le projet de construction du nouvel aéroport de Ouagadougou-Donsin…

Il y a aussi, dans le cadre du Programme d’appui à la compétitivité et au développement des entreprises (PACDE), la mise à jour du code de l’aéronautique civile du Burkina Faso. Le transport aérien, foi de Mathieu Bouda, est un atout pour le développement du commerce avec les pays voisins et pour une ouverture sur le monde. Il est donc impérieux de favoriser sa croissance afin que les systèmes de sécurité et de sûreté présentent les garanties de fiabilité requises.

Les participants à la rencontre ont eu à examiner le document de base et les textes d’application qui l’accompagnent, pour y apporter les amendements et correctifs idoines. Les résultats de leurs travaux, fruit d’une analyse rigoureuse et efficiente, permettront un « nouveau plan de vol » pour le Burkina Faso, et le SG du ministère a souhaité que le code soit complet, moderne, efficace et accessible à tous les acteurs.

D. Evariste Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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