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Tertius Zongo, An 2 : détermination et espoir

Publié le jeudi 11 juin 2009 à 03h28min

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Le premier ministre Tertius Zongo

Dans les champs, aux côtés du monde paysan en émoi. Avec les jeunes, enthousiastes, et très heureux de retrouver la fierté burkinabè. Avec les femmes, cette douce moitié si importante pour le développement, une volonté d’accompagnement actif. Avec le secteur privé, pour lui apporter le soutien moral et lui manifester l’accompagnement du gouvernement. Avec les médias, pour témoigner de l’importance de l’information et de la communication dans le processus de démocratisation et de développement…

Aux côtés de ses ministres, pour leur garantir le soutien sans équivoque de l’Exécutif. Devant le Parlement, pour répondre collégialement des actes posés par les membres de son équipe... !
L’homme qui incarne ce style de direction (…) est le Premier ministre Tertius Zongo.

En ce mois de juin, il boucle ses deux ans comme Chef du gouvernement du Burkina Faso. Le gouvernant de la quête de l’excellence des résultats et de la saine gestion des affaires publiques continue de semer l’espoir, de tenir parole sur nombre de situations…. Déterminé à gagner la lutte contre la corruption et la mal gouvernance, Tertius Zongo veut convaincre par ses bonnes intentions, ses déclarations bien à propos et ses
actes … La chasse aux “serviteurs” de l’Etat qui abusent des biens mis à leur disposition dans le cadre de leur fonction, le convaincant discours anti-corruption, le partenariat soutenu avec la presse et la société civile montrent toute la volonté du Chef du gouvernement, venu directement de Washington, avec un langage aussi direct, nourri d’une nouvelle vision.

Même si toutes ces actions, comme les œuvres humaines, laissent des insatisfaits, il faut reconnaître que le Burkina de Tertius Zongo vit une douce révolution dans les mentalités, notamment la perception, voire le respect du bien public. Le Premier ministre a également mobilisé le secteur privé pour booster l’économie nationale. Dans l’ensemble, le gouvernement Tertius engrange des succès. Le Chef du gouvernement se présente comme le serviteur visionnaire d’un réseau solidaire doté d’une feuille de route, le programme politique du chef de l’Etat, « Le progrès continu pour une société d’espérance ».

Le bilan de Tertius Zongo est celui du collège qu’il inspire et qui l’inspire, qu’il oriente et accompagne en tant que leader. Son succès dépend de la réussite de chacun de ses ministres pris individuellement. Cette dynamique solidaire et collégiale l’amène à assister ces serviteurs de la République et à leur demander constamment des comptes. Les plus inspirés développent des initiatives à même de mettre le pays sur le chemin du développement. Des actions en faveur de la culture, l’éducation de base, la jeunesse, l’agriculture, le secteur privé et la gestion saine des deniers publics peuvent être soulignées comme des acquis du gouvernement Tertius Zongo. Nonobstant cela, il apparaît très important que le Premier ministre prenne à bras-le-corps la question de la gestion des entreprises publiques qui, de plus en plus, deviennent des terreaux de conflits divers, entre cadres supérieurs de la nation en charge, en principe, de leur bonne gestion…
On ne saurait lire le bilan du Premier ministre sans avoir à l’esprit les chocs exogènes qui se sont répercutés sur le pays.

Le premier d’entre eux a été la crise alimentaire survenue à l’automne 2007. Elle s’est caractérisée par une flambée des prix des denrées alimentaires sur le marché mondial. Cela s’est traduit chez nous par des hausses vertigineuses des prix du riz, du lait, du blé. En dépit des efforts consentis par l’Etat pour résorber cette inflation, les prix de ces denrées ne sont plus jamais revenus à la normale. En conséquence, Tertius Zongo a décidé de privilégier la production nationale en subventionnant les intrants. Même si les prix des denrées locales ne sont pas revenus à leur niveau de 2007, ce sont les producteurs burkinabè qui gagnent.

Le deuxième choc est énergétique. Le prix du baril a frôlé la barre des 200 dollars US, à l’été 2008. Il n’est un secret pour personne que le Burkina n’est pas producteur de pétrole ; bien au contraire, il en dépend pour ses consommations industrielle et domestique. Quand le prix du baril s’envole, c’est l’économie mondiale qui s’enrhume. Le Burkina n’échappe pas à cette réalité. Il a fallu le savoir-faire du Premier ministre pour dialoguer, et avec les organisations patronales et avec les organisations syndicales pour trouver un modus vivendi, qui même s’il ne satisfait pas tout le monde, sauve l’intérêt du Burkina.

A peine croyait-on sorti du choc énergétique, que la crise financière internationale s’est installée. Pour de nombreux experts, c’est la pire crise économique que le monde contemporain ait connu depuis celle de 1930. Les grandes économies de ce monde se sont recroquevillées sur elles pour sauver ce qui pouvait être sauvé, avec une plus grande participation de l’Etat dans le management de l’économie. Les dogmatiques de l’économie libérale de Wall Street et de la City en sont presque à balbutier leur économie.

Le Burkina, en dépit de ces difficultés venues d’ailleurs, a réussi à avoir un taux de croissance de l’ordre de 3%. Dans un tel contexte, c’est beaucoup, si l’on tient compte de la chute, pour ne pas dire de la dégringolade du cours du coton, principal produit d’exportation du pays. Mais ce n’est sans doute pas assez pour réduire de façon sensible la pauvreté des Burkinabè.
Mais, faut-il d’ores et déjà saluer cette prouesse, car des pays africains mieux lotis en ressources énergétiques et minières ont connu des croissances négatives.

L’un des points obscurs vient de la gestion de la crise universitaire où les protagonistes, gouvernement et syndicat, ont du mal à s’accorder sur un minimum afin de préserver l’essentiel : l’enseignement supérieur. Mais l’espoir reste permis…. Toute la Nation espère que les premières autorités du pays, dans la tradition de dialogue reconnue aux Burkinabè, sauront convaincre les acteurs de l’enseignement et de la recherche afin de sauver l’année universitaire et partant, la crédibilité de l’université burkinabè, voire la Nation. La culture des ressources humaines de qualité passe incontestablement par des études universitaires pleines et actualisées répondant aux exigences d’un monde en constante mutation. Dans un monde résolument tourné vers la compétition, la quête de l’excellence, seuls les pays dotés d’un capital humain bien formé pourront tirer leur épingle du jeu.

Le développement du Burkina Faso dépend en grande partie de ce défi qu’il faut absolument relever. L’atteinte des objectifs majeurs du programme quinquennal du Président du Faso, Blaise Compaoré, passe aussi par une éducation de qualité donnée aux filles et aux fils du pays, pour le présent et pour l’avenir. Le développement du capital humain, cher au Chef de l’Etat, fait partie des priorités du Chef du gouvernement. Et la résolution définitive de la crise universitaire constituera une avancée significative dans cette dynamique. Cela nécessite un dialogue franc entre tous les acteurs, sur des bases réalistes, au regard du possible, dans un pays comme le Burkina Faso.

Il faut reconnaître, enfin, que l’action du Premier ministre a donné une nouvelle image à la République. A travers l’exigence d’une culture de la
responsabilité, de la transparence et du compte rendu, il a réussi à conquérir la confiance des institutions internationales. Cette révolution douce est à l’origine de rapports courageux comme ceux de la Cour des comptes et de l’Autorité supérieure du contrôle de l’Etat. En deux ans, le Premier ministre Tertius Zongo continue de semer l’espoir, l’espoir d’un véritable changement, l’espoir d’une République au service de tous, l’espoir d’un Burkina qui gagne !

Par Ibrahiman SAKANDE (sakandeibrahiman@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 11 juin 2009 à 09:28 En réponse à : Tertius Zongo, An 2 : détermination et espoir

    SEM Tertius ZONGO est un bon Premier Minsitre qui a la volonté de faire du bien, mais la situation semble le dépasser. Il a hérité d’une situation tellement "foutue" qu’il s’est lui-même rendu compte que beuacoup de choses ne peuvent pas changer dans ce contexte actuel. C’est dailleurs l’éviction de Salif DIAALO qui lui donner plus de force car depuis, les mesquins du CDP lui avaient déjà créé tous les problèmes du monde, lui qui ne semble pas être des pères fondateurs de ce parti comme les KOUANDA Mahamadi.

    Du courage tout de même SE.

  • Le 11 juin 2009 à 10:36, par Yenpabou En réponse à : Tertius Zongo, An 2 : détermination et espoir

    Merci M. Le DG pour cet article qui semble être le premier consacré au sujet depuis le dernier face à face du premier ministre et les journalistes à la Télé. Je me demandais ce qui se passait...félicitations à vous et courage pour votre mission. Je vois que la culture peinte est en marche chez vous qui vous faites encore le devoir d’écrire même en tant que DG ; on le voit aussi avec Yemboini à la Télé qui continue son actu hebdo. Sous d’autres cieux, on aurait prétexté les nouvelles responsabilités pour se décharger des vielles ! courage vraiment...
    Bravo et courage au PM et à son gouvernement ; rien n’est jamais parfait et mieux vaut arriver au développement avec des pas si petits pourraient ils être, que de ne jamais y arriver faute de courage pour entreprendre.
    Félicitations aux braves journalistes qui ont conduit cet entretien, même si je n’étais pas satisfait de la prestation de Mariam Vanessa. Je trouve qu’elle était particulièrement acharnée à "piéger" par des questions sans toujours donner au PM l’occasion d’aller au bon de ses réponses. C’était à mon avis particulièrement irrespectueux surtout dans le cas de la SONABEL. C’est ça aussi l’imperfection dont je parlais tantôt, et je souhaite que les prochaines fois ce soit d’autres erreurs (s’il le faut) et plus celles ci.
    Bravo à tous et courage à nous pour le développement de notre pays.

    • Le 11 juin 2009 à 18:52, par bourg En réponse à : Tertius Zongo, An 2 : détermination et espoir

      salut à tous !
      je suis d’avis avec ceux qui pensent que le PM est animée d’une ferme intention de faire évoluer la mentalité des burkinabé.Cependant, je ne pense pas qu’il existe un seul burkinabé qui n’aime pas ce pays. Il faudrait peut etre se demander si ce ne sont pas les attitudes de nos drigeants qui irritent la population à telle enseigne qu’elle feigne de ne pas aimer son pays ?
      Quant à l’attitude de Vanessa, je crois qu’on ne devrait en aucun cas la culpabiliser.Elle a bien joué son role.

  • Le 11 juin 2009 à 18:18 En réponse à : Tertius Zongo, An 2 : détermination et espoir

    Nous ne nions pas au PM Tertius ZONGO sa réelle volonté de faire changer positivement les choses. Cependant, sur le chapitre de la bonne gouvernance il devra rester vigilant pour ne pas passer à côté de l’essentiel et pour ne pas risquer de produire, contrairement à ce qui est recherché, de l’injustice dans l’injustice.

    Coté lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite : Il devra savoir qu’il existe une forme parfaite de détournement, très subtile et efficace pour s’enrichir illicitement, mais qui est ravageuse sur la productivité de l’administration et les politiques de développement : Il s’agit du règne outrancier des études. Certains responsables de service résument leurs activités en l’élaboration de termes de références pour des études commanditées à tout bout de champ : Pour constater de simples évidences ils commanditent des études ; auxquelles vont succéder d’autres études et ainsi de suite …tant qu’il y a de l’argent à dépenser…. Et le butin de ces études aberrantes et dépravées est généralement partagé dans un cercle restreint fermé qui comprend le responsable du service, l’agent comptable et quelques autres têtes. Devant ce spectacle, les autres agents qui voient ainsi se distribuer (inutilement) de l’argent qui aurait dû servir à améliorer leurs conditions de travail et permettre des activités sur le terrain se trouvent frustrés et démotivés.

    Concernant la lutte contre l’impunité, le constat malheureux est que l’ASCE et le pouvoir public sévissent préférentiellement sur du menu fretin composé généralement de personnes sans défenses, orphelines en termes de relations (ou « bras longs » comme on le dit) et par ailleurs généralement manipulés ou intimidés (donc plus victimes que coupables). Les auteurs de détournements plus osés ayant un impact plus sensible sur l’économie nationale mais qui ont la chance d’être bien entourés ou bien nés ne sont jamais inquiétés. Alors ASCE, attention à ne pas rajouter l’injustice à l’injustice…Sortons du système où c’est toujours s l’orphelin qui a toujours tord.

    Concernant l’évaluation des agents et cadres de l’état, il nous paraît plus judicieux de procéder à des enquêtes plutôt que de se fier à l’appréciation d’un supérieur hiérarchique pour avoir des renseignements sur la compétence et le dévouement d’un agent. Ces enquêtes ne sont pas nécessairement compliquées. Il s’agit de recueillir discrètement des témoignages auprès du public ou des populations bénéficiaires des services, constater les résultats réalisés par l’agent ou le cadre, vérifiables sur le terrain ou dans des documents authentiques, recueillir discrètement le témoignage de collaborateurs, ….L’appréciation par le supérieur hiérarchique comporte des risques de subjectivisme et de biais, en particulier lorsque celui – ci est incompétent, jaloux, imbus de son pouvoir, subjectif, mesquin, complexé…. Dans l’administration de nos jours, de nombreux agents broient souvent du noir justement du fait de leur compétences et dévouements au travails

  • Le 11 juin 2009 à 19:08, par ouedra En réponse à : Tertius Zongo, An 2 : détermination et espoir

    félicitation son excellence,pour tout ce que vous faite pour le Faso,même si beaucoup de choses restent à faire.j’avoue que c’est une mission très difficile.nous évoluons dans un contexte économique pas très tendre et une "élite" proche du pouvoir aux idées rétrogrades qui refuse tout changement,Mon Excellence,vous avez et vous aurez le soutient de la population tant que vous travaillerai dans l’intérêt de la Nation burkinabè !
    courage !!!

  • Le 12 juin 2009 à 00:50, par peace... En réponse à : Tertius Zongo, An 2 : détermination et espoir

    C’est bien parti monsieur le PM...votre éloquence n’a d’égal que votre volonté à faire bouger les choses...
    C’est aussi bien parti pour une candiature présidentielle en 2010, assisterons t-on à un scénario sarko-chirac versus tertius-blasco au Faso ? L’avenir nous dira...ce qui est sûr c’est que le PM s’est...

    • Le 12 juin 2009 à 10:16 En réponse à : Tertius Zongo, An 2 : détermination et espoir

      il ya des gens qui ne comprennent rien au journaliste. Penser que Vanessa n’a pas fait son trvail est ridicule, Elle a ete formidable. Felicitations Madame

  • Le 12 juin 2009 à 14:43 En réponse à : Tertius Zongo, An 2 : détermination et espoir

    Nous, on ne comprend rien au journaliste mais nous on a appris qu’il faut laisser son ainé finir de parler. Pas poli de couper la parole.
    Plus jamais de Vanessa pour pareil émissions.
    Félicitation à son collègue

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