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Banque de l’habitat : L’immobilier, c’est son affaire !

Publié le jeudi 11 juin 2009 à 03h27min

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Se faire mieux connaître et surtout expliquer le rôle qui est le sien dans le cadre de la promotion immobilière, c’est l’objectif visé par la Banque de l’habitat du Burkina Faso (BHBF), à travers un déjeuner de presse, le mercredi 10 juin 2009, au Splendide hôtel.

Pour l’occasion, le directeur général de la BHBF, Pierre Zerbo, était entouré de ses proches collaborateurs et partenaires. D’entrée de jeu, il a campé le décor par une historique de la création de son institution, qui répond au souci des hautes autorités burkinabè de doter le pays d’un mécanisme de financement permettant la production de parcelles et de logements à grande échelle, dans le but de faciliter l’accès au logement décent au plus grand nombre de populations salariées, surtout ceux à revenu modeste.

Il est aussi question, avec ce projet, de mettre fin ou à défaut de réduire l’expansion d’habitats spontanés précaires autour des grandes villes. Un comité de pilotage mis en place par les bons soins du ministère de l’Economie et des Finances qui a été instruit du dossier a donc été mis en place.

Celui-ci a travaillé à l’élaboration des termes de référence pour l’étude de faisabilité, entrepris des actions pour les souscriptions au capital, préparé le dossier d’agrément et surtout proposé au gouvernement les mesures à prendre pour permettre à la BHBF d’atteindre ses objectifs.

Au plan institutionnel et au niveau de la banque elle-même, des dispositions comme l’élaboration d’une loi sur la promotion immobilière ou la défiscalisation des produits d’épargne logement ont été prises.
Une banque universelle

La Banque de l’habitat existe comme société anonyme depuis le 15 juillet 2005. Elle est entrée dans sa phase fonctionnelle une année plus tard, le 25 juillet 2006.

Banque universelle de droit privé burkinabè, c’est-à-dire effectuant toutes les opérations des banques commerciales de la place, avec un accent particulier sur le financement de celles concourant à la promotion de l’habitat, elle a un capital de 2 000 000 000 de francs CFA, détenu par l’Etat burkinabè et ses démembrements (25%), les privés (38%), le partenaire technique et les institutions financières internationales (37%).

Les opérations concernées touchent la viabilisation et l’achat de terrains, la construction et l’acquisition de logements, leur rénovation ainsi que leur extension. L’engouement des populations est visible à la BHBF, qui a enregistré à la date du 30 avril 2009, des ressources clientèles de 5,429 milliards de nos francs pour 3 754 comptes dont 1 812 comptes et plans épargne logement.

A la même période, la banque a octroyé un total crédit clientèle par décaissement de 5, 87 milliards de francs CFA dont 1,266 milliards dans l’immobilier, provenant de l’autoconstruction et de la commercialisation de 144 logements des 10 000 du projet pilote.

Ses 38 agents actuels sont déployés au siège à Ouagadougou (direction générale et six services centraux) et à l’agence de Bobo-Dioulasso. Une autre agence pourrait voir le jour très bientôt à Ouahigouya.
Rôle essentiel d’intermédiaire financier

La BHBF a pour rôle principal de financer les promoteurs sur le court terme, afin de réaliser les logements sur la base d’une précommercialisation, et aussi de relayer ces crédits promoteurs par des crédits acquéreurs salariés sur le moyen et long terme. Ce mécanisme, selon le DG de la Banque de l’habitat, permet au promoteur de ne pas faire de stock et d’être remboursé à la mise en place des crédits acquéreurs.

Il a aussi la latitude d’entreprendre un nouveau projet et d’impulser une dynamique à la production de résidences. L’acquéreur qui se recrute aussi au sein de la diaspora burkinabè peut accéder à un logement clé en main et ne rembourse que le crédit octroyé par la banque. L’autoconstruction n’est pas occultée par la BHBF. Elle s’y investit également à travers des crédits acquéreurs immobiliers débloqués en trois tranches avec suivi de chantier.

L’ambition à terme de la banque est d’étendre son réseau et d’élargir la base de sa clientèle en complicité avec les structures décentralisées. Dans la capitale Ouagadougou, elle compte démarrer trois projets au cours de l’année 2009, en tandem avec trois sociétés immobilières. La Banque de l’habitat de Tunisie (BHT) est un partenaire technique de la BHBF, et des projets de partenariat dans des domaines bien précis la lient à des institutions comme la société financière internationale (SFI).

L’année en cours consacre le démarrage effectif de l’activité immobilière de la Banque de l’habitat, ce qui lui permettra, à la longue, de se positionner dans le secteur du financement de l’habitat, sa raison d’être. A noter aussi qu’en tant qu’entremetteur financier, l’institution, que dirige monsieur Zerbo, animera le marché immobilier et pourra être à la base de la naissance d’un marché hypothécaire avec le concours de tout le système bancaire national, voire sous-régional.

D. Evariste Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 11 juin 2009 à 11:03 En réponse à : Banque de l’habitat : L’immobilier, c’est son affaire !

    Il n’a pas eut le courage de dire combien de fonctionnaire à revenu moyen ont pu acceder à un logement grace à sa banque. C’est du dilatoire pour donner limpreesion qu’on s’occupe du logement du Fonco burkinabè comme le faisait bien Tom Sank avec les 1200 et autres.

    • Le 11 juin 2009 à 17:30, par CONFIDENT En réponse à : Banque de l’habitat : L’immobilier, c’est son affaire !

      A mon humble avis si on dit une banque de l’habitat, c’est celle qui pourrait assiter au particulier surtout les travailleurs du secteur public et du privé à avoir un chez soi. Il vous suffit d’accorder des crédit à long terme de 10 à 20 ans selon l’âge et le revenu annuel. Si vous mettez en application cette proposition, rendez-vous dans 25 ans vous verrz qu’au Faso les travailleurs habiterons dans des duplex. Et le problème de logement qu’on fait tant de tapage sera resolu.

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