LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Accès à l’eau potable : De l’eau de robinet dans quinze communes rurales

Publié le mardi 9 juin 2009 à 02h12min

PARTAGER :                          

Le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Laurent Sédogo, a procédé, jeudi 4 juin 2009 à Pissila, province du Sanmatenga, à la mise en service officielle de quinze adductions d’eau potable simplifiées (AEPS). Ces infrastructures sont réalisées dans les régions du Centre-Nord, du Sahel et de l’Est.

Les populations de Pissila, à 30 km de Kaya, dans le Sanmatenga, à l’instar de celles de quatorze (14) autres communes, pourront désormais disposer de l’eau de robinet à domicile. Un rêve devenu une réalité à partir du jeudi 4 juin 2009. Ce jour-là, le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Laurent Sédogo, a inauguré quinze (15) systèmes d’Adductions d’eau potable simplifiées (AEPS). Il s’agit d’infrastructures gérées par affermage dans les régions du Centre-Nord, du Sahel et de l’Est.
Les ouvrages ont été réalisés avec l’appui de l’Agence française de développement (AFD). D’un coût global de 1,1 milliard de F CFA, ils contribueront à améliorer l’accès à l’eau potable de 90 000 personnes dans les zones concernées.

La joie pouvait donc se lire aisément sur le visage de la population bénéficiaire de Pissila. Le maire de la commune, Emmanuel Bamogo a traduit la fierté et la reconnaissance de la population. Pour lui, un branchement sera fait dans les ménages se sentant capables de supporter les coûts. D’autres personnes, selon lui, pourront s’alimenter en eau potable, à travers les bornes-fontaines installées en divers lieux de la commune. A entendre le maire de Pissila, avec le système AEPS, "adieu aux eaux polluées des mares et aux maladies liées aux eaux sales et contaminées".

Pour sa part, le directeur de l’AFD, Patrice Tranchant, s’est réjoui des résultats probants d’un partenariat amorcé depuis quelques années. De l’avis de M. Tranchant, le Programme d’application de la réforme (PAR), qui a permis la réalisation des AEPS, a joué pleinement son rôle. Selon Patrice Tranchant, le PAR constitue une référence en matière de système d’adduction en eau potable. Le directeur de l’AFD a, par ailleurs, réitéré la volonté de l’Agence de renforcer la collaboration à travers la décentralisation.

De son côté, le ministre en charge de l’Hydraulique, Laurent Sédogo, a reconnu que pour l’histoire, le PAR est "le résultat de plusieurs années de réflexion ayant aidé à la mise en place d’un système de gestion pérenne des investissements dans le domaine de l’alimentation en eau potable en milieu rural et semi-urbain".

Pour le ministre, la réforme de la gestion dans le domaine de l’alimentation en eau potable consacre le rôle central des communes comme maîtres d’ouvrage et le développement du partenariat public/privé pour la gestion ouvrages.
Bien avant, le ministre Sédogo a rappelé que le Burkina Faso, à l’instar de la communauté mondiale, a pris l’engagement de réduire de moitié la proportion des personnes n’ayant pas un accès adéquat à l’eau potable à l’horizon 2015.

"A cet effet, mon département avec l’appui de l’ensemble des acteurs de l’eau et de l’assainissement a élaboré le Programme national d’Approvisionnement en eau potable et assainissement (PN-AEPA)", a souligné le ministre. Et de préciser que cet important programme constitue, depuis 2007, l’instrument par lequel le Burkina Faso vise à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dans le secteur de l’AEPA. Laurent Sédogo a préconisé que la question de l’entretien et de la maintenance des ouvrages d’eau potable soit placée au premier rang des préoccupations, afin que la durabilité du service d’eau demeure effective. Une visite guidée a permis au ministre et à la délégation qui l’ a suivi, de découvrir les infrastructures des AEPS à Pissila. Il ressort que leur réalisation a coûté, dans le seul village de Pissila, environ 80 millions de francs CFA.

Les entreprises engagées dans la réalisation des infrastructures puis dans leur gestion sont le Projet production internationale (PPI) et le groupement d’entreprises Vergnet hydro/Faso-hydro. Elles ont privilégié le recours aux femmes dans la gestion quotidienne des AEPS.

Cette disposition permet à au moins 58 femmes d’avoir un emploi permanent. Selon le chef d’exploitation de l’AEPS de Pissila, Joséphine Souna Ninon, les neuf (9) bornes-fontaines du village sont gérées par une dizaine de femmes. Outre les investissements liés à la réalisation des 15 AEPS, le financement de l’AFD d’un montant total de 5,6 milliards de francs CFA a également permis de tester le mode de gestion desdites infrastructures et d’assurer d’autres types d’accompagnement. Il s’agit par exemple, de la réalisation de 86 forages neufs équipés de pompes à motricité humaine et la réhabilitation de 345 pompes dans les régions du Sahel et de l’Est.

Alban KINI (alba_kini@yahoo.fr)

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)