« L’exercice qui nous est demandé au cours de ces assises est de proposer une analyse managériale de perception de la crise comme une opportunité et non une fatalité et une incitation à prendre du recul, mieux s’organiser, agir et non subir, enfin, gagner en efficacité ». Cela est un extrait du discours d’Akrima Kogoé, directeur général de la Société aéroportuaire Lomé-Tokouin, qui s’exprimait devant l’assistance surtout en sa qualité de président en exercice de l’Union des gestionnaires d’aéroports d’Afrique du Centre et de l’Ouest (UGAACO).

Ces propos résument entièrement l’angle que prendront les discussions qui ont commencé depuis hier à Ouaga 2000, dans le cadre de cette 3e AG de l’UGAACO. Cette rencontre, dont le thème est justement « Gérer l’aéroport dans un environnement de crise », est d’une pertinence indiscutable. En effet, foi des différents interlocuteurs rencontrés sur place, le marasme financier international ces dernières années a mis à rude épreuve les aéroports.

Une situation due à la hausse des coûts des services, des produits et des matériaux et affectant de ce fait les coûts de fonctionnement et d’entretien des installations aéroportuaires. Le ministre des Transports du Burkina Faso, Me Gilbert Ouédraogo, parrain de la manifestation, se fera encore plus précis dans son intervention ; lui qui a révélé que les aéroports, à travers le monde, ont enregistré huit milliards de dollars de perte en 2008. Même s’il a rassuré l’auditoire en soulignant que « nos lignes s’avèrent profitables malgré la crise », il a prévenu qu’il urge de prendre des mesures idoines pour juguler la crise qui sévit et fait toujours des victimes dans le monde des entreprises.

La rencontre de trois jours à Ouagadougou réunit une cinquantaine d’experts, avec la présence d’industriels qui ont fait de l’équipement aéroportuaire leur dada. Mieux, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) participe aux discussions. En dehors des échanges sur les voies et moyens pour contrer les effets pervers de la crise, les participants auront à statuer sur les questions institutionnelles relatives au siège de leur union, au secrétariat, à la trésorerie, à la collecte des cotisations et aux nouvelles adhésions. Trois jours de dur labeur en perspective donc. Néanmoins, il y aura tout de même un petit côté récréatif.

En effet, celui qui a été le premier à prendre la parole pendant la cérémonie d’ouverture l’a souligné. Moumouni Barro, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a, au nom de la structure hôte, l’ASECNA, d’abord adressé ses vives reconnaissances au ministre des Transports d’avoir accepté de parrainer la 3e AG, qui se tient après celle de Dakar et de Lomé. Il a ensuite souhaité qu’en marge des travaux, les participants veuillent bien goûter à certains délices de la capitale du pays des hommes intègres, en visitant par exemple le grand marché de Ouagadougou qui a récemment rouvert ses portes. C’était le 9 mai 2009.

Issa K. Barry

L’Observateur Paalga